La ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatima Zohra Zerouati a fait savoir, lundi à Alger, que les Assises nationales sur l'environnement et les énergies renouvelables relatives à l'économie verte, dite aussi économie circulaire, seront organisées le 26 février prochain, avec la participation de tous les acteurs du domaine. Invitée de la chaîne (I) de la Radio nationale, la ministre a indiqué que ces Assises verront la participation des acteurs et intervenants du domaine de l'environnement, ainsi que ceux de la société civile, en vue de dégager une feuille de route sur l'économie verte qui possède tous les atouts pour s'ériger graduellement en alternative aux hydrocarbures et contribuer ainsi à la création de postes d'emploi et au développement socioéconomique. A cet égard, Mme Zerouati a annoncé l'organisation de plusieurs manifestations, à l'instar de la 2ème édition du Salon international de l'environnement et des énergies renouvelables d'Alger (SIEERA 2019), prévue du 7 au 10 mars prochain, sous le thème "les Energies renouvelables hors réseau pour le développement de l'agriculture au Sud", avec la participation de la Chine en tant qu'invitée d'honneur. Concernant le projet du complexe de gestion et de revalorisation énergétique des déchets qui verra le jour, au cours de l'année en cours, prévu dans quatre wilayas (Alger, Blida, Tipasa et Boumerdes), la ministre a dit que sa concrétisation requérait d'importantes ressources financières, indiquant que l'Etat contribuera, au début du projet, à hauteur de 30% dans les activités de revalorisation énergétique des déchets. Quant à l'investissement en matière d'environnement, Mme Zerouati a relevé le grand intérêt exprimé par des jeunes et des opérateurs économiques, en vue d'investir dans le domaine du recyclage et des énergies renouvelables, rappelant que son secteur œuvrait à assurer le suivi et l'accompagnement nécessaires à ces investisseurs pour développer l'économie verte. L'Algérie dispose des potentialités requises pour répondre aux aspirations des jeunes désirant investir dans le domaine de l'économie circulaire, sur laquelle le gouvernement table pour promouvoir l'économie nationale hors hydrocarbures, a-t-elle estimé. L'Algérie produit annuellement 34 millions de tonnes de déchets, un volume appelé à s'accroître pour atteindre 70 millions de tonnes en 2035, dont 50 % recyclables, dont le plastique, le papier et les ordures ménagères, a-t-elle précisé. A cet effet, la ministre a insisté sur l'impératif d'exploiter ce créneau pour devenir une source de richesse génératrice de postes d'emploi, notant que le recyclage des ordures compte parmi les principaux domaines susceptibles de promouvoir l'économie nationale hors hydrocarbures. Concernant l'impôt imposé aux pollueurs, elle a exprimé le souhait de passer du pollueur-payeur au producteur responsable, soulignant la nécessité d'améliorer le recouvrement fiscal relatif à la collecte des ordures par les communes, variant entre 1000 et 1500 Da/an par foyer. A une question de la presse sur le rôle de sensibilisation à la protection de l'environnement, Mme Zerouati a affirmé qu'il sera procédé, avant fin janvier en cours, à l'actualisation de la convention signée entre les ministères de l'Environnement et de l'Education nationale visant la création de clubs verts au sein des écoles, pour une meilleure diffusion des messages de sensibilisation. Elle a appelé à la conjugaison de tous les efforts, notamment ceux de la société civile, en vue d'ancrer les principes de protection de l'environnement dans la vie quotidienne du citoyen et faire de l'environnement une de ces principales priorités.