Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui a affirmé, jeudi à Alger, que l'administration était prête à organiser la prochaine élection présidentielle, ajoutant que tous les moyens humains et matériels avaient été mobilisés à cet effet. S'exprimant lors d'une conférence de presse en marge de la célébration de la Journée nationale de la commune, M. Bedoui a fait part de "la disposition de l'administration à organiser ce processus électoral", soulignant que "l'expérience de l'administration centrale et locale permet de réunir toutes les ressources humaines et matérielles nécessaires à l'organisation de ce processus après la convocation du corps électoral par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika". La convocation du corps électoral "relève des prérogatives du président de la République", a-t-il mis en avant. Concernant l'assainissement des listes électorales, le ministre a fait état de "résultats positifs", ajoutant que "l'Algérie dispose de nouvelles technologies à travers le territoire national à même de faciliter ce travail". Pour ce qui est des élus locaux récemment limogés, le ministre a indiqué que "le travail de chaque responsable fait l'objet de suivi et de contrôle rigoureux", ajoutant que "les responsables sont contrôlés par le premier magistrat du pays et celui qui ne remplit pas convenablement sa mission n'aura pas sa place dans les institutions de l'Etat". Qualifiant le nombre d'assemblées élues qui connaissent un blocage de "minime", M. Bedoui a affirmé que les communes qui connaissaient des obstacles ont été "prises en charge". Dans un autre contexte, le ministre a fait état du "parachèvement de l'élaboration du projet des nouvelles wilayas déléguées, lequel sera soumis prochainement au président de la République". Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a réfuté l'existence de communes pauvres en Algérie. "toutes les communes bénéficient des aides financières de l'Etat", a-t-il ajouté.
Finalisation prochaine du nouveau découpage administratif des Hauts-Plateaux M. Bedoui a affirmé, par ailleurs, que l'élaboration du nouveau découpage administratif au niveau des Hauts-Plateaux "arrive à sa phase finale", avant son application sur le terrain. Présidant la célébration de la Journée nationale de la commune, au siège de la wilaya, sous le thème "la commune au cœur des mutations", M. Bedoui a indiqué que le nouveau découpage administratif, en cours d'élaboration par le secteur, "demeure l'un des engagements pris par le président de la République", se félicitant du "progrès considérable enregistré en matière d'organisation administrative au niveau des wilayas des Hauts-Plateaux qui touche à sa fin, en prévision de son application sur le terrain". Hauts-Plateaux: finalisation prochaine du nouveau découpage administratif"Le ministère est à pied d'œuvre pour accompagner les wilayas déléguées dans le Grand-Sud afin de les ériger, à l'avenir, en wilayas à part entière", a-t-il poursuivi. L'objectif de cette organisation administrative est de "rapprocher l'administration du citoyen", a-t-il dit, soulignant que ce projet "sera soumis au parlement pour examen". S'exprimant sur la Journée nationale de la commune, M. Bedoui a rappelé que cette journée "a été instituée et consacrée dans le calendrier des fêtes nationales et religieuses, grâce au président Bouteflika".
Des évolutions administratives mais beaucoup reste à faire sur le plan économique Les communes algériennes célébrent, vendredi 18 janvier 2019, la 52e Journée nationale de la commune qui coïncide avec la promulgation du premier code communal le 18 janvier 1967. A ce propos, Nahla Bekralas de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, rappelle que le dernier découpage administratif remonte à 45 ans, soit près d'un demi-siécle. Durant cette période-là, de 1974 à 1984 le nombre de communes a doublé en passant de 703 à 1541. Une nécessité pour accompagner le boom démographique des années 80. Il était, donc, question pour les pouvoirs publics de trouver le meilleur moyen de se rapprocher du citoyen. Plus il y avait des communes, plus le territoire est mieux géré et c'est ce qu'on appellera plus tard la décentralisation. Un principe qui était consacré en 1990 dans le code communal. Au début des années 2000, le statut de la commune a également évolué lui offrant plus d'indépendance, notamment financière. Mais c'est en 2011 que la commune prend réellement sont envol et assure pleinement son rôle, et ce, grâce à la réforme du service public. Ce qui a permis à cette entité administrative, de base de l'état, de se débarrasser doucement de ses anciens démons, particulièrement la bureaucratie, avec un service d'état civil numérisé. Toutefois, la commune peine à jouer son rôle d'acteur économique, que lui confère pourtant la législation depuis 1967. Un défi qu'elle devrait relever en vue de la conjoncture financière actuelle du pays.
Les élus appelés à s'affranchir de la gestion bureaucratique Le ministre a ainsi appelé, les élus locaux à "s'affranchir de la gestion bureaucratique et à sortir de leurs bureaux pour aller à la rencontre des citoyens" et les associer aux affaires de leur commune. "Les élus locaux sont appelés à s'affranchir de la gestion administrative bureaucratique et à sortir des assemblées élues et des administrations pour aller à la rencontre des citoyens, échanger avec eux et les associer aux actions qui les concernent, notamment en ce qui concerne les structures publiques de proximité", a précisé M. Bedoui qui a présidé la célébration, sous le haut patronage du président de la République, de la Journée nationale de la commune au siège de la wilaya, sous le thème de "la commune au cœur des mutations", en présence de la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatima Zohra Zerouati, le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, des élus locaux et de membres du Parlement. Exhortant ces responsables à "être plus proches du citoyen, à le défendre, à le respecter et à lui ouvrir leurs portes pour une relation qui dépasse le cadre conjoncturel", le ministre de l'Intérieur a soutenu que "la participation citoyenne est une école qui doit donner lieu à une génération de reconnaissance non de déni, une génération qui donne plus qu'elle ne demande". "Les collectivités locales sont le prolongement naturel des institutions constitutionnelles de l'Etat, un rempart contre lequel s'échouent toutes les vaines tentatives de faire basculer dans le doute, le discrédit et l'aventurisme les aspirations du peuple et d'instrumentaliser ses peines", a affirmé M. Bedoui appelant, dans ce sens, les élus à "l'adhésion autour des institutions de l'Etat, qui sont la soupape de sécurité de cette patrie et à faire barrage à toute atteinte à sa légitimité et représentativité et à toute menace de son unité et sa pérennité". Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a affirmé que "le gouvernement ne ménage aucun effort pour le soutien des élus à travers la consolidation des dotations aux plans communaux de développement qui dépassent, depuis quelques années, les 100 milliards DA/an ainsi qu'aux grands plans sectoriels permettant de faire face au développement croissant des villes". Il a rappelé, à ce propos, "la décision du président de la République relative à la réactivation des Fonds de développement des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux en accompagnement de la stratégie de réorganisation des territoires à travers les wilayas déléguées et les nouvelles circonscriptions administratives". Le ministre a insisté, dans ce sens, que "le gouvernement œuvre, sur instruction du président de la République, à la concrétisation de cette stratégie, qui s'inscrit en droite ligne des orientations du Schéma national de l'aménagement durable du territoire, et qui englobera l'ensemble des wilayas du pays", afin de "s'orienter dans le futur vers une organisation territoriale à même de consolider la décentralisation en tant que choix inéluctable et irréversible". Dans le cadre de ces mutations, le ministre a appelé les services extérieurs de l'Etat à s'apprêter à se mettre au diapason d'un nouveau dispositif de réformes en matière de gestion des collectivités locales dans les grandes villes à la faveur du nouveau Code des collectivités locales, objet actuellement de larges consultations avant son approbation et sa présentation au parlement". A noter que les présidents des Assemblées populaires communales (APC) de la wilaya d'Alger ont rendu, à cette occasion, hommage au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour le parrainage de cette célébration. Pour sa part, le ministre de l'Intérieur a remis des distinctions à des familles de victimes du devoir national et à nombre de présidents et de fonctionnaires d'APC. Cette cérémonie a été marquée, en outre, par l'attribution d'un prix de 100 millions de dinars à trois communes pionnières en matière d'énergies renouvelables, à savoir Ouargla, Laghouat et Theniet El Had (w. de Tissemsilt). En clôture, une convention a été signée entre le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire et l'Agence nationale des déchets sous la supervision des ministres des deux départements.