Les travaux des Assises nationales du tourisme se sont ouverts, lundi au Palais des nations- Club des pins (Alger) et devront permettre de procéder à l'évaluation de la mise en œuvre du Schéma directeur d'aménagement touristique (SDAT) adopté par le gouvernement en 2008 à travers quatre (04) ateliers au cours desquels les participants échangeront les vues autour des principaux axes du développement touristique. Organisées par le ministère du Tourisme et de l'Artisanat en collaboration avec l'Agence nationale du développement touristique sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, les assises se fixent pour objectif d'évaluer la mise en œuvre du Schéma directeur d'aménagement touristique (SDAT) à l'horizon 2030 à travers le débat et l'échange de vues entre près de 1.000 participants dont des universitaires, des experts, des professionnels du tourisme, des acteurs privés dans le but d'établir une économie hors hydrocarbures et promouvoir la destination Algérie, le patrimoine naturel, historique, et cultuel du pays. Les assises définiront la fin de la première phase du SDAT 2008-2018 qui a connu le lancement de plusieurs projets à caractère prioritaire à l'image du soutien à l'investissement, l'aménagement des hôtels publics et le renforcement de la formation. A cette occasion, une évaluation de la mise en œuvre du SDAT 2008-2018 sera présentée par les experts. Programmés en après-midi, les quatre ateliers porteront sur "la création de destinations durables, concurrentielles, attractives", "gouvernance de destinations: mécanisme et moyens de coordination", outre "le management touristique" et "les défis du développement touristique à l'horizon 2030". Les assises permettront, en outre, aux participants de mettre en évidence l'importance de la gouvernance et de la décentralisation dans la prise de décision, la généralisation de la numérisation, le foncier touristique comme préalable à l'investissement, la durabilité des territoires, la valorisation des richesses, l'aménagement touristiques et l'actualisation et l'adaptation du SDAT aux développements survenant dans ce domaine.
Promouvoir le patrimoine Les Assises nationales du tourisme sont organisées pour évaluer la mise en œuvre du Schéma directeur d'aménagement touristique (SDAT) à moyen terme et formuler des recommandations en vue de valoriser l'image de l'Algérie et promouvoir le patrimoine naturel, historique, culturel et cultuel du pays, a-t-on appris dimanche auprès des organisateurs. Près de 1.000 participants dont des universitaires, des experts, des professionnels du tourisme, des acteurs privés et d'intervenants institutionnels prendront part à ces assises qui devraient permettre l'élaboration d'un "plan d'action opérationnel pour la mise en tourisme de l'Algérie" en vue de "promouvoir une économie alternative et de substitution aux hydrocarbures", selon le ministère du Tourisme et de l'Artisanat qui organise ces assises en coordination avec l'Agence nationale de développement du tourisme (ANDT). La feuille de route qui sera établie à l'issue de ces assises devrait également permettre la consolidation des recommandations issues des rencontres régionales à Ouargla, Constantine, Alger et Tlemcen et proposer des réajustements aux dysfonctionnements constatés qui soient en adéquation avec la conjoncture économique et sociale du pays, au regard du contexte touristique régional méditerranéen, africain et mondial. La deuxième halte qui s'opèrera lundi et mardi pour évaluer dix années de mise en œuvre du SDAT, après la première évaluation d'étape opérée en 2008, soit cinq années après son adoption par le gouvernement, consiste en "l'analyse des différentes réalisations, projets et programmes touristiques et leurs impacts sur l'industrie touristique nationale", a expliqué la même source. Elle permettra aussi "d'établir les points de blocage recensés et de proposer les scénarios de réajustements nécessaires, en vue d'améliorer la qualité des décisions et de rendre compte au citoyen". Les quatre rencontres régionales organisées au niveau des wilayas de Ouargla, Constantine, Alger et Tlemcen ont constitué, en effet, "un important espace de concertation" pour compléter la collecte des données et informations manquantes, fédérer l'ensemble des acteurs et partenaires autour de la problématique, contribuer à relever les contraintes et les dysfonctionnements et participer à repérer les réajustements possibles. Ces rencontres ont abouti à la formulation de plus de 300 recommandations suivant les thématiques abordées lors des ateliers dont les débats se sont articulés autour du "tourisme, facteur de croissance et de valeur ajoutée", "la prospective et les perspectives du tourisme et de l'artisanat en Algérie" et "vers une nouvelle destination touristique de qualité". Les recommandations formulées lors des assises régionales ont permis, en outre, de dégager les axes devant alimenter la plateforme pour les travaux des troisièmes assises nationales. Ces axes ont principalement porté sur huit volets: les aspects stratégiques du développement touristique, l'importance des 5 dynamiques du SDAT, le développement durable du territoire, la gestion du territoire touristique, le volet recherche et développement, l'offre générale par rapport au type de tourisme, l'offre de services (hébergement, restauration, transport), le rôle des organismes responsables de la gestion du territoire touristique.
Pour un développement cohérent et durable Les troisièmes assises nationales du tourisme se dérouleront en séance plénière et en ateliers dont les thèmes qui seront abordés s'articuleront autour des composantes d'une destination touristique: durabilité, gouvernance, produits d'appel et services. Le premier atelier abordera la problématique de l'offre touristique et la mise en place de destinations durables, compétitives et attractives. Les participants à cet atelier devraient s'interroger sur les démarches à adopter pour construire une destination durable, sur l'offre touristique pour chaque territoire et comment faire évoluer l'offre, mais surtout comment impliquer les tours opérateurs et les agences de voyages dans la commercialisation des destinations identifiées. Ils devraient tenter d'identifier les besoins réels du touriste national, l'offre qui lui convient et les mesures à prendre pour garantir la satisfaction du citoyen résident. Les participants devraient, entre autres, identifier les outils à mettre en place pour mesurer le degré de "touristicité" des territoires, les produits d'appel à prioriser et la forme d'hébergement qui convient pour chaque touriste. Le deuxième atelier portera sur "la gouvernance des destinations: mécanismes et outils de coordination". Les participants à cet atelier traiteront de l'une des grandes faiblesses de la mise en œuvre du SDAT: le mode de gouvernance et des pratiques de gestion de territoires inadaptés aux standards en matière de tourisme. Ils sont, ainsi, appelés à identifier les structures de l'entité responsable de la gouvernance de la destination à l'échelle locale, les services d'accueil et de support aux touristes et les outils de concertation à mettre en place au niveau local et national pour le développement d'une coopération intersectorielle efficace. Le troisième atelier abordera la thématique du "management touristique" et développera plusieurs axes dont celui des formations spécialisées à la demande des investisseurs et de l'investissement et l'adéquation de la qualité de la formation avec les exigences de l'offre touristique. Les participants au quatrième atelier se pencheront sur la question des "enjeux et défis du développement touristique à l'horizon 2030". Si le tourisme, aujourd'hui, est l'un des moteurs de l'économie pour de très nombreux pays, en Algérie se secteur peine à décoller. La situation sécuritaire interne, dans les années 1990, a annihilé l'impact de toutes les mesures prises par les pouvoirs publics, à l'époque, pour promouvoir la destination Algérie. A présent, le gouvernement tente de reconstruire l'image de l'Algérie et de se doter des outils adéquats pour un développement cohérent et durable du tourisme en Algérie.
Journées du marketing touristiques Il est utile de rappeler que plusieurs recommandations ont été formulées par les participants aux 10èmes Journées du marketing touristique organisées à Alger les 16 et 17 janvier, sur le thème "défis et enjeux de la destination Algérie dans la compétition mondiale" et ce, en vue d'une "valorisation efficiente" de son image et de son attractivité. Ainsi, les participants à cette rencontre ont préconisé dans leurs recommandations rendues publiques dimanche de "fédérer" les acteurs publics et privés autour d'une stratégie de développement touristique "raisonnée". Dans ce cadre, ils ont invité le ministère du Tourisme et de l'Artisanat à étudier la conformité du dossier d'agrément: pertinence du choix d'investissement (véritable étude de marché reflétant le projet et capacité à prévoir le type d'investissement nécessaires pour les territoires). Les participants ont suggéré d'opérer une "veille" sur les marchés internes et externes: identification des besoins des clientèles ciblées, suivi d'indicateurs à l'échelle du territoire (fréquentations des structures d'hébergement, mesure de la satisfaction). Ils ont appelé, en outre, à initier des études-diagnostic sur des thématiques encore "sous exploitées": le thermalisme, afin de moderniser le secteur, et le patrimoine gastronomique algérien "à sublimer, afin de créer des destinations touristiques dites +gourmandes+". Les participants ont recommandé, aussi, de mettre à niveau le Plan qualité tourisme en Algérie. Il s'agit, dans ce cadre, de "réactualiser la classification hôtelière afin de l'adapter aux standards internationaux" et de "redynamiser et mettre à jour le label +qualité tourisme+ au sein de l'ensemble du secteur restauration-hôtellerie". Pour ce qui est des ressources humaines, il est recommandé de rendre la filière tourisme "plus attractive" auprès des jeunes, de développer la culture client et programmer des formations continues et mises à niveau des savoirs, notamment en matière de marketing digital, en partenariat avec l'Ecole nationale supérieure du tourisme (ENST) et les différents établissements de formation privés. Ils ont appelé, à cet égard, à aller vers un marketing "identitaire" et à promouvoir la formation dans les technologies de l'information et de la communication (TIC). A cet effet, "l'amélioration et le développement en permanence des contenus des sites web et leur actualisation", ont été identifiés comme des mesures indispensables. En matière d'organisation, les participants ont appelé à développer et structurer le réseau des offices locaux du tourisme sur l'ensemble du territoire, étant "les principaux impliqués dans la promotion du tourisme local", en axant sur la redynamisation des fêtes locales, qui doivent être recensées dans un guide, et en encourageant l'investissement dans les maisons d'hôte et maisons d'artisanat pour favoriser les échanges humains. Les participants ont mis en exergue le rôle des représentations diplomatiques algériennes dans la promotion de l'image de l'Algérie. Ils ont proposé, dans ce contexte, de réaliser des vidéos promotionnelles afin de "combattre les stéréotypes liés à l'insécurité dans notre pays diffusés par certains médias étrangers et rétablir l'image de marque de l'Algérie". Ils ont, également, recommandé d'engager une campagne de communication "offensive" au niveau national et international (ambassades et consulats) et de faciliter les procédures administratives (obtention de visa). Les participants ont suggéré, dans le même ordre d'idées, de lancer un grand concours de la photo Smartphone (avec les Htags) sur la thématique du plus beau cliché de la destination Algérie, et en faisant appel aux influenceurs (snapchateurs, You-tubeurs, instagramers). Autres suggestions: utiliser l'application Street Wiew de Google et "investir dans de courts spots promotionnels (1 à 2 mn) valorisant l'essentiel à visiter (avec musique traditionnelle de la région, commentaires multilingues)". Les participants ont suggéré, d'autre part, de veiller à une présence "plus discrète" du dispositif de sécurité en direction des étrangers, notamment quand il s'agit des visites dans les zones déjà balisées (enceinte des villes, plages, sites historiques...) et à ce que les frais de l'escorte sécuritaire soient "à la charge des autorités concernées et non pas des agents de voyage et hôteliers". Dans le domaine du transport, ils ont recommandé de mettre en place les moyens nécessaires, de renforcer le programme aérien pour la desserte des certaines destinations du sud du pays, et de développer le transport maritime ludique.