Le chômage en Algérie est considéré comme l'un des plus sérieux problèmes auxquels le pays fait face depuis des décennies. Sa maîtrise est considérée comme le grand défi du gouvernement algérien. A cet effet, les pouvoirs publics, depuis maintenant plus d'une année, se sont fixé plusieurs objectifs afin de mettre fin au problème du chômage en Algérie. Un objectif de création de 2 millions d'emplois d'ici à 2009 a été annoncé dans le programme quinquennal du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.Mais qu'en est t-il de la réalisation de ce projet ? Cette question clé a été le thème principal d'une émission diffusée, hier, sur les ondes de la Radio nationale. Cette rencontre-débat était animée par M. Said Anane, directeur général de l'emploi et de l'insertion au ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale. En Algérie, bien que l'économie bénéficie actuellement d'une performance impressionnante au niveau macro-économique, la situation difficile du marché du travail montre qu'il reste beaucoup à faire pour que la majorité des Algériens en profite. Pour cette raison, le gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs d'emploi en vue d'intégrer l'ensemble de la population dans le marché du travail. A cet effet, il est impératif que cette population connaisse l'action de l'Etat dans le domaine de création d'emplois. M. Anane a affirmé que le marché national de l'emploi est caractérisé par une forte demande de la part des jeunes, "plus de 73 % des demandes sont effectuées par des jeunes, dont 69% sont des jeunes qui n'ont jamais travaillé". Vu cette énorme proportion de jeunes demandeurs d'emploi, le gouvernement a mis en place une nouvelle politique qui vise essentiellement l'aspect d'insertion de cette catégorie de chômeurs. Cette politique, a continué M. Anane, a apporté déjà ses fruits un développement considérable sur le marché actuel de l'emploi a été constaté durant cette année. En effet, dès 1999 des actions ont été entreprises en faveur de l'emploi des jeunes qui ont fait augmenter l'enveloppe dégagée par l'Etat dans la loi de finances 2006 à 30 millions de dinars. Rappelons que ce chiffre a été de l'ordre de 12,3 millions de dinars en 1999, soit une augmentation de près de 160%. Le niveau de création d'emplois, a continué le responsable, a connu une hausse significative atteignant les 560 000 postes créés en 2006, par apport à 160 000 postes créés en 1999. Concernant les dispositifs mis en place par le gouvernement, le responsable a affirmé que l'Algérie est l'un des rares pays en Afrique à consacrer quatre grands dispositifs pour l'absorption de la masse des chômeurs sur le marché du travail. Le premier dispositif concerne l'épargne et l'investissement. Il se base, spécialement, sut l'attractivité et la localisation des IDE sur le territoire national, en mettant en valeur nos ressources en énergie qui sont abondantes ainsi que nos ressources humaines "jeunes et qualifiées". Les trois autres dispositifs, a ajouté le responsable, permettent à la population l'accès direct au crédit. On trouve en premier lieu, le dispositifs de création des micros entreprises dont le crédit peut atteindre le seuil d'un milliard de centime. L'autre dispositif concerne la création des petites entreprises pour une catégorie de la population âgées de 35 à 50 ans, dont le seuil maximal peut atteindre les 500 millions de centimes. Le dernier concerne les microcrédits destiné à tous les citoyens et dont le seuil maximal est de 40 millions de centimes. Un autre dispositif vise le traitement de ce problème par une stratégie sociale. Cette stratégie se base sur le traitement du chômage des diplômés en leurs permettant de décrocher un contrat de préemploi qui est considéré comme une procédure essentielle pour l'intégration de ces derniers dans marché du travail.