Il y a une année le pacte économique et social a été signé. Un document qui représente l'ensemble des préoccupations des entreprises du monde social. Une année après, quel bilan peut-on faire quant à l'application de ce pacte ? La Confédération algérienne du patronat (CAP), estime qu'il faut engager toutes les variables pour contribuer à appliquer le contenu du document. En effet, "dans cette société prospère ou nous sommes aujourd'hui, c'est un point considérable, et une contribution importante pour le développement économique et social. L'Algérie a les moyens d'une fructueuse et même ambitieuse politique économique", a déclaré, hier, Boualem Merrakach, président de la CAP, lors de son intervention à la radio Chaîne III. Cependant, cette année, la croissance économique en Algérie reste fragile par rapport à 2006 où elle a dépassé à peine les 6%, en raison, selon le président de la CAP, de la prédominance des investissements publics. Une économie malade en dépit d'une aisance financière sans précédent. 54,6 milliards de dollars d'exportation en 2006. Les réserves de change couvrent 39 mois d'importation. Une inflation maîtrisée, selon le gouvernement. Une dette extérieure insignifiante. Avec tous ces paramètres, "la croissance économique aurait dû connaître des niveaux beaucoup plus élevés" affirme Merrakach, qui estime qu'"il faut impérativement engagé l'ensemble de mécanismes pour trouver une solution au problème posé, en ce qui concerne le pouvoir d'achat". Des défis, estime le président de la CAP, qui ne peuvent être relevés que par l'atteinte d'un taux important de la croissance économique. Qui lui-même ne peut se concrétiser que "par de réelles réformes économiques et la construction d'une économie productive créatrice de richesses et apte à réduire le niveau du chômage, en mobilisant toutes les forces de production et de créativité qu'elles soient publiques ou privées". Le pacte économique et social, rappelons-le, d'une durée de quatre années, a pour objectif d' engager le pays dans la voie irréversible du développement , alors que les partenaires économiques et sociaux s'engageraient, à travers ce pacte, à apporter, chacun à son niveau et dans un climat apaisé, les conditions devant permettre de concrétiser trois actions essentielles : développer la production nationale dans tous les domaines ; développer une capacité productive capable de compléter les revenus tirés des hydrocarbures ; dégager les moyens et les instruments d'une politique sociale efficiente et d'un développement le plus équitablement réparti. A ce propos, le président de la CAP a estimé que la mise en œuvre du pacte "devra être accompagnée d'une politique de communication, afin d'assurer à l'ensemble des acteurs économiques et sociaux la nécessaire visibilité leur permettant d'inscrire leurs actions de façon cohérente et coordonnée". Le pacte se fixe comme priorité la promotion des régions défavorisées, la réduction des disparités, le développement du monde rural, la lutte contre la pauvreté et la marginalisation, l'implication plus grande de la femme dans les tâches de développement, la promotion de l'emploi et l'intégration des jeunes dans le processus des production. A propos des salaires, le pacte stipule que la politique des revenus "doit tenir compte de l'amélioration réelle du niveau de productivité et de la performance des entreprises". Dans le secteur économique, les négociations salariales s'effectueront selon une périodicité à arrêter conjointement par les partenaires sociaux au niveau des branches d'activités et au niveau des entreprises "en tenant compte des paramètres et indicateurs convenus dans le présent pacte".