Pas moins de 1.207.539 emplois directs ont été créés grâce au financement de 532.451 micro-entreprises depuis le lancement des dispositifs de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) et de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), a indiqué samedi à Alger, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali. Le ministre, qui intervenait à l'ouverture de la rencontre nationale des Directeurs de wilayas des dispositifs ANSEJ et CNAC, a précisé que pour la seule année écoulée, 22.450 emplois directs ont été créés, au lancement des projets, grâce au financement de 9.009 micro-entreprises, dont 5.535 dans le cadre de l'ANSEJ ayant permis la création de 13.852 emplois. Ceci, sachant que le financement de l'ensemble des projets de l'ANSEJ en 2017 (4.406) s'est effectué à travers les remboursements des crédits, alors qu'en 2018, les projets financés par ce moyen ont constitué 74 % de la totalité des micro-entreprises créées. Le remboursement des prêts accordés dans le cadre de ce dispositif a été, quant à lui, de l'ordre de 84% en 2018, a-t-il ajouté. S'agissant de la nature des activités, le ministre a fait état du "recul" des services, passant de 86 % de l'ensemble des projets financés en 2011 à 20% en 2017 puis à 17 % en 2018 et ce, dans le cadre de l'ANSEJ. En revanche, les projets se rapportant à l'agriculture, la pêche, les travaux publics et l'industrie ont enregistré une évolution, passant de 31 % en 2011 à 67 % en 2017 puis à 69 % en 2018. Quant au profil des bénéficiaires des crédits en question, le ministre s'est réjoui que la part des diplômés du secteur de la formation professionnelle soit passée de 16 % en 2011 à 61 % en 2018, alors que celle des universitaires est passée de 7 % en 2011 à 36 % en 2018. Abordant le volet inhérent au taux de financement, M. Zemali a affirmé que, pour l'ANSEJ, l'ensemble des projets financés à hauteur de 5 millions de DA a représenté 83 % du total des projets, dont 10 % avec un montant inférieur à 1 million DA, 26% avec des montants compris entre 1 et 2 millions DA, 46 % financés entre 2 et 5 millions DA et 17 % financés entre 5 et 10 millions DA.
Pas de "poursuites judiciaires" contre les bénéficiaires Tout en réaffirmant que "la majorité des jeunes bénéficiaires de crédits ont déjà remboursé ou sont en train de le faire et, pour certains par anticipation", M. Zemali a, par ailleurs, tenu à "démentir les rumeurs" faisant état de "poursuites judiciaires" à l'encontre de ceux qui n'ont pu rembourser leurs prêts, dans les délais réglementaires, notant que les services de son département ministériel œuvrent "en concertation avec les responsables des banques à aider les jeunes à trouver des solutions pratiques à leurs difficultés". Le ministre a réitéré "la disponibilité" des pouvoirs publics à "accompagner" les jeunes à travers des dispositions "qui ne contredisent pas la logique économique" sur laquelle se basent ces dispositifs, citant le "rééchelonnement" du délai de remboursement ainsi que la "révision" des pénalités de retard et des taux bancaires. Dans ce sens, il a convié les concernés à se rapprocher des services de l'ANSEJ et de la CNAC afin de pouvoir "relancer" leurs activités, considérant, toutefois, que le "plus important acquis" réalisé grâce à ces dispositifs a été d'inculquer aux jeunes "l'esprit d'initiative, d'entreprenariat et d'audace". S'adressant aux responsables locaux en charge de la mise en œuvre de ces deux dispositifs, il les a conviés à encourager l'emploi des jeunes et la création de micro-entreprises, tout en prenant en considération "les moyens économiques ainsi que les besoins" de leurs wilayas respectives. Prolongation de l'âge des bénéficiaires du CNAC à 55 ans La limite d'âge fixée pour bénéficier des facilitations et avantages du dispositif de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), sera prolongée et passera de 50 à 55 ans, a annoncé, M. Zemali. "Il a été décidé de prolonger l'âge fixé pour bénéficier du dispositif de la CNAC à 55 ans au lieu de 50 ans. Une proposition d'amendement des textes réglementaires régissant ce dispositif a été approuvée récemment, en attendant la publication du décret présidentiel dans le Journal officiel", a précisé le ministre. S'exprimant à l'ouverture de la rencontre nationale des Directeurs de wilayas des dispositifs ANSEJ et CNAC, il a indiqué que cette nouvelle mesure permettra aux personnes de cette tranche d'âge (55 ans) de "bénéficier" des facilités et des avantages octroyés par la caisse, en mettant à profit leurs "expériences et compétences professionnelles" dans leurs propres micro-entreprises. Il a convié, à ce propos, les responsables locaux en charge de la mise en œuvre des deux dispositifs à "informer" les jeunes et les chômeurs sur les récents amendements inhérents au fonctionnement de ces derniers, ainsi qu'à "renforcer" la collaboration entre ces mécanismes en vue d'"unir leurs efforts" dans le sens d'une "utilisation rationnelle des moyens matériels et humains" mis à leur disposition. En données chiffrées, le ministre a fait savoir que grâce au financement de 3.474 micro-entreprises en 2018, le dispositif de la CNAC a contribué à la création de 8.598 emplois directs, au lancement des projets, avec un taux de remboursement estimé à 62 %. Ces remboursements, s'est-il félicité, ont permis le financement de 40 % des projets inscrits au titre de 'année écoulée, sachant que ceux relevant du secteur de 'agriculture sont passés de 3 % en 2011 à 46.3 % en 2017 puis à 51.8 % en 2018, tandis que les activités liées à l'artisanat ont également connu une hausse, passant de 2.2 % en 2011 à 21.2 % en 2018. En revanche, le nombre de projets créés dans les services (dont les transports) a connu une baisse, passant de 87.5 % en 2011 à 13.2 % en 2017 puis à 9.8 % en 2018, a-t-il poursuivi. S'agissant des montants des crédits octroyés dans le cadre de la CNAC, M. Zemali a fait savoir que 82.37 % des projets créés depuis le lancement de la caisse ont été financés à hauteur de moins de 5 millions de DA. Par ailleurs, 25.4 % des projets ont été dotés de prêts allant de 1 à 2 millions DA, 24.99 % entre 2 et 3 millions DA alors que 3 % de la totalité des projets seulement ont bénéficié de crédits de plus de 9 millions DA, a-t-il avancé.