«La majorité des jeunes bénéficiaires de crédits CNAC et ANSEJ l'ont déjà remboursé ou sont en train de le faire. Ceux qui sont en difficulté financière ne seront pas soumis à des poursuites judiciaires» Une très bonne nouvelle pour les jeunes en difficulté dans le cadre des dispositifs CNAC et ANSEJ. Ces derniers ne seront pas poursuivis en justice, et l'Etat les accompagnera par tous les moyens pour relancer leurs projets, mais sans toutefois effacer leur dette. «La majorité des jeunes bénéficiaires de crédits CNAC et ANSEJ l'ont déjà remboursé ou sont en train de le faire. Ceux qui sont en difficulté financière ne seront pas soumis à des poursuites judiciaires», a indiqué hier à Alger, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali. Le ministre, qui intervenait à l'ouverture de la rencontre nationale des Directeurs de wilaya des dispositifs ANSEJ et CNAC a tenu dans ce même contexte à «démentir les rumeurs faisant état de poursuites judiciaires à l'encontre de ceux qui n'ont pu rembourser leur prêt dans les délais réglementaires», notant que «les services de son département ministériel œuvrent en concertation avec les responsables des banques à aider les jeunes à trouver des solutions pratiques à leurs difficultés». Dans ce sens, M. Zemali a réitéré la disponibilité des pouvoirs publics à accompagner les jeunes à travers des dispositions qui ne contredisent pas la logique économique sur laquelle se basent ces dispositifs, citant «le rééchelonnement du délai de remboursement ainsi que la révision des pénalités de retard et des taux bancaires». Pour cela, il a convié les concernés à se rapprocher des services de l'ANSEJ et de la CNAC afin de pouvoir relancer leurs activités, considérant, toutefois, que «le plus important acquis réalisé grâce à ces dispositifs a été d'inculquer aux jeunes l'esprit d'initiative, d'entreprenariat et d'audace». S'adressant aux responsables locaux en charge de la mise en œuvre de ces deux dispositifs, il les a conviés «à encourager l'emploi des jeunes et la création de micro-entreprises, tout en prenant en considération les moyens économiques ainsi que les besoins de leurs wilayas respectives». 1 207 539 emplois créés depuis le lancement des dispositifs Dans un autre contexte, les statistiques font état de pas moins de 1 207 539 emplois directs créés grâce au financement de 532 451 micro-entreprises depuis le lancement des dispositifs de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) et de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), a indiqué le ministre du Travail. Zemali a précisé que pour la seule année écoulée, «22.450 emplois directs ont été créés grâce au financement de 9.009 micro-entreprises, dont 5.535 dans le cadre de l'ANSEJ ayant permis la création de 13.852 emplois». Il soutient encore que le financement de l'ensemble des projets de l'ANSEJ en 2017, soit 4.406, s'est effectué à travers les remboursements des crédits, alors qu'en 2018, les projets financés par ce moyen ont constitué 74% de la totalité des micro-entreprises créées. Le remboursement des prêts accordés dans le cadre de ce dispositif a été, quant à lui, de l'ordre de 84% en 2018. Le ministre a en outre annoncé que la limite d'âge fixée pour bénéficier des facilitations et avantages du dispositif de CNAC, sera prolongée et passera de 50 à 55 ans.«Il a été décidé de prolonger l'âge fixé pour bénéficier du dispositif de la CNAC à 55 ans au lieu de 50 ans. Une proposition d'amendement des textes réglementaires régissant ce dispositif a été approuvée récemment, en attendant la publication du décret présidentiel dans le Journal officiel», a précisé le ministre.