Le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, a indiqué, cette semaine à Bechar, que l'Etat projette de faire de cette wilaya du Sud du pays un pôle minier d'excellence, au regard de ses considérables ressources minières. "L'Etat prévoit de faire de la wilaya de Bechar, de par l'importance de ses gisements miniers, notamment de Baryte, argent, cuivre, fer, manganèse et plein d'autres minerais, un pôle minier d'excellence, pour répondre à la demande de l'industrie nationale croissante en matières premières", a-t-il affirmé lors de sa visite d'un gisement de manganèse dans la région de Guettara (250 km au sud de Bechar). Ce gisement de plus d'un (1) million de tonnes et découvert en 1953, pourra être exploité dès cette année, et ce après finalisation d'une étude sur les ressources hydrogéologiques dans cette partie de la wilaya, afin de satisfaire les besoins en eau du cycle de traitement de ce minerai, a soutenu M.Yousfi. "Ce gisement de manganèse répondra aux besoins de nos complexes industriels métallurgiques d'El-Hadjar (Annaba) et Bethioua (Oran), ainsi qu'aux besoins d'autres industries à travers le pays", a souligné le ministre de l'Industrie et des Mines.
Réception en mars 2020 de la cimenterie de Ben-Zireg Au site du chantier du projet de la cimenterie de Ben-Zireg (33 km au Nord de Bechar), le ministre s'est longuement informé sur l'état d'avancement des travaux de ce projet industriel, qui aura une capacité de production d'un (1) million de tonnes de ciment par an. "Ce qui va sans doute renforcer les capacités de production nationale de ce matériau de construction dont nous sommes actuellement exportateur et dont nos prévisions portent cette année (2019) sur l'exportation de 2 millions de tonnes de ciment vers nos partenaires à l'étranger", a signalé M.Yousfi. Ce projet, qui accuse un taux d'avancement de 60 % depuis son lancement en juillet 2017, a nécessité un investissement global de 26 milliards DA de la part du groupe public industriel des ciments d'Algérie (GICA), avec à la clé 500 postes d'emplois permanents et 800 autres indirects dès le début de sa phase d'exploitation. Les matières premières destinées à cette cimenterie proviennent de plusieurs gisements locaux, notamment celui du calcaire de "Djebel Mdjouz" à Bechar, d'argile de Ben-Zireg et de gypse de Kenadza, des gisements disposant de réserves minières qui s'étalent respectivement sur 85 ans, 69 ans et 80 ans, selon des responsables technique de GICA. Le ministre de l'Industrie et des Mines poursuivra mardi sa visite de travail au chef-lieu de wilaya de Bechar où il aura l'occasion de s'enquérir des activités de plusieurs unités industrielles.
Le secteur commence à contribuer au développement du pays Le ministre, a affirmé par ailleurs, que le secteur de l'industrie "commence réellement à contribuer au développement du pays". "Jour après jour, le secteur de l'industrie se développe et contribue au développement du pays, grâce aux facilités et mesures incitatives accordées aux investisseurs publics et privés et surtout grâce à la stabilité politique et à la sécurité totale du pays", a affirmé le ministre à l'issue de sa visite de travail de deux jours dans cette wilaya. "Le développement du secteur industriel constitue un symbole concret du développement du pays", a-t-il souligné. Auparavant, M. Yousfi a visité les unités de production du complexe farine et semoulerie, relevant du groupe public Agro-industries (Agrodiv) et qui produit annuellement 338.26 quintaux de farine et 9.821 qx de semoule et 118.277 qx d'aliments de bétails et autres. Cette production est destinée essentiellement aux consommateurs dans les wilayas du Sud-ouest du pays, à travers une trentaine de points de vente des produits de ce complexe qui dispose de trois unités de production spécialisées ayant fait l'objet d'une opération de rénovation complète pour un coût de 255 millions DA, selon les responsables de ce groupe industriel public. Au terme de sa visite de travail dans la région, M.Yousfi a inspecté une unité de transformation de céréales, relevant du secteur privé et disposant d'une capacité de production quotidienne de 120 tonnes de semoule et farine, et actuellement limitée à 40% pour cause de limitation du quota de céréales attribué à cette unité par l'Office algérien interprofessionnel des cérébrales (OAIC), selon les responsables de cette unité en production depuis 2002. Un projet d'extension de ses capacités de production à travers la réalisation d'une nouvelle unité de pâtes et couscous est en voie de lancement, ce qui permettra la création de 400 nouveaux emplois directs et 1.300 autres indirects, ont fait savoir les responsables des "Moulins Laardja".