Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a relevé, mardi à Alger, l'importance d'une "coordination totale" entre l'Algérie et le Niger afin de "relever des défis" auxquels est confrontée la région, notamment la migration clandestine et le terrorisme. Dans une déclaration à la presse au terme d'une rencontre avec le ministre nigérien des Affaires étrangères, de la Coopération, de l'Intégration africaine et des Nigériens de l'extérieur, Kalla Ankourao, M. Messahel a affirmé que ces entretiens ont permis d'évoquer "les défis auxquels fait face la région à l'instar de la migration clandestine et du terrorisme". "Ces questions constituent des défis aussi bien pour l'Algérie que pour l'Etat nigérien, d'où l'impératif d'une coordination totale entre nous afin de les confronter", a souligné le chef de la diplomatie algérienne. Mettant en avant "l'impérative coopération entre les deux pays", le ministre des Affaires étrangères a affirmé que les entretiens avec son homologue nigérien avaient permis de procéder à "une évaluation complète et exhaustive" de cette coopération et ce, partant des résultats de la précédente session de la Haute commission mixte organisée en 2017, et des étapes qui se sont succédées notamment en matière de renforcement de l'arsenal juridique de la coopération bilatérale. A ce propos, M. Messahel a relevé la volonté qui anime les deux pays à de hauts niveaux pour "conférer à cette relation un caractère stratégique et fraternel", saluant, par la même occasion, la coopération existante dans le domaine de la sécurité. Il a ajouté, dans ce sens, que la rencontre a également été une occasion pour évoquer les infrastructures, se félicitant, de l'achèvement prochain de la transsaharienne qui reliera Alger à Lagos (Nigeria) en passant par Niamey (Niger), a-t-il poursuivi. Le Niger bénéficiera également du satellite algérien à des fins commerciales ainsi que des bourses d'études pour les étudiants, a indiqué M. Messahel, faisant état de 300 étudiants nigériens qui suivent leurs études dans les universités algériennes. L'Algérie et le Niger entretiennent une concertation permanente, notamment en ce qui concerne les conflits de la région, tant en Libye qu'au Mali, a souligné le ministre des Affaires étrangères. Il a rappelé, dans ce sillage, la Commission des pays voisins de la Libye qui se réunit d'une façon régulière, un cadre qui permet, a-t-il dit, "d'échanger les vues" en vue d'accompagner les Libyens à résoudre leurs problèmes. Abordant la situation au Mali, le ministre s'est dit optimiste quant à l'entrée en vigueur des accords conclus après le processus d'Alger. Pour rappel, le ministre nigérien des Affaires étrangères, de la Coopération, de l'Intégration africaine et des Nigériens de l'extérieur, Kalla Ankourao a entamé, mardi matin à Alger, une visite officielle de deux jours, à l'invitation de son homologue algérien, Abdelkader Messahel. Au cours de cette visite qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations de coopération, d'amitié et de bon voisinage entre l'Algérie et le Niger, les deux parties procèderont à "une évaluation de l'état des relations bilatérales" et "dégager de nouvelles perspectives de partenariat entre les deux pays". Cette visite permettra également aux deux ministres d'échanger les vues sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, notamment les défis auxquels est confrontée la région, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Entretiens satisfaisants M. Kalla Ankourao s'est dit, "totalement satisfait" de son entretien avec son homologue algérien, Abdelkader Messahel, relevant une "convergence de vues" sur toutes les questions examinées. "Nous sommes totalement satisfaits de ces entretiens", a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'une rencontre avec le chef de la diplomatie algérienne. Selon le ministre nigérien des Affaires étrangères, la rencontre a été l'occasion de faire "une évaluation de l'état des relations bilatérales" entre l'Algérie et le Niger, relevant que ces relations de longue date "ne souffrent d'aucune zone d'ombre" et qu'elles sont "renforcées chaque jour davantage" dans l'intérêt des deux pays. Il a souligné, à ce titre, la nécessité d'élargir les domaines de coopération, plaidant pour la promotion des échanges commerciaux qui participeront, a-t-il dit, "au développement des régions de part et d'autre des frontières". Il a mis l'accent, en outre, sur l'importance de dégager de nouvelles perspectives pour donner une nouvelle impulsion à la coopération économique, se félicitant de l'achèvement prochain de la route transsaharienne qui reliera Alger à Lagos (Nigeria) en passant par Niamey. La visite officielle qu'effectue le ministre nigérien en Algérie, à l'invitation de son homologue algérien, Abdelkader Messahel, a été également l'occasion d'échanger les vues sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, notamment les défis auxquels est confrontée la région, a affirmé le ministre nigérien qui a cité, à ce propos, la coopération sur le plan sécuritaire, la lutte contre le terrorisme et le phénomène de la migration clandestine. "Nous avons constaté une convergence de vues sur tous les sujets que nous avons abordés", a-t-il soutenu, assurant que l'Algérie et le Niger ont "des approches communes" pour lutter contre le terrorisme et restent "engagés" dans ce combat. Le ministre nigérien Kalla Ankourao a rappelé, dans ce contexte, que l'Algérie et le Niger se retrouvent régulièrement lors des réunions des pays voisins de la Libye, des pays du Sahel et dans le cadre de l'Union africaine (UA) pour échanger les vues sur tous les problèmes de la région sahélo-saharienne et principalement sur les problèmes d'ordre sécuritaire. D'autres réunions entre les deux pays pourraient être programmées prochainement, selon le ministre nigérien qui a affirmé que les consultations se poursuivront pour fixer la date de la tenue de la deuxième session de la Haute commission mixte présidée par les Premiers ministres des deux pays.