Situation du pays oblige avec le " Hirak " et les responsables du système actuel, l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, a reçu l'ancien ministre et diplomate Abdelaziz Rahabi. M. Rahabi a estimé, entre autres qu'" Un chef d'état rejeté par la population ne peut pas prétendre à organiser des élections " avant de faire remarquer qu''il n y a pas une seule transition au monde organisée par l'ancienne équipe au pouvoir. ". Et c'est alors que l'invité de la chaîne 3 de la Radio nationale signale qu'il y a un sérieux décalage entre le peuple, qui est déjà dans la transition démocratique, et celle des tenants du pouvoir avec ses fausses propositions et ses des demi-mesures. Pour lui c'est une transition à l'Algérienne, qui toutes les chances de ne pas aboutir encore moins l'élection du mois de juillet prochain. L'ancien ministre et ex-diplomate, Abdelaziz Rahabi, a fortement recommandé l'urgence d'accélérer le processus de transition pour mettre un terme à la crise politique que traverse le pays. D'ailleurs, a-t-il tenu à souligner ce processus doit englober aussi bien le gouvernement, le Commandement de l'Armée que l'opposition. "Nous avons tous des offres pour sortir de cette impasse politique émanant du pouvoir, du Commandement de l'Armée, de l'opposition et de l'élite. Il faut voir comment converger tout cela et faire asseoir tout ce monde autour d'une table", a déclaré M. Rahabi sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne. L'Invité de la rédaction a regretté, toutefois, que "jusqu'à maintenant, il n'y pas eu une seule offre de dialogue sérieuse proposant un agenda, des conditions et des modalités pour sortir le pays de l'impasse". "Nous avons un sérieux problème avec un chef d'Etat, en raison de son rejet par le peuple et l'opposition, et par le fait qu'il ne peut prétendre valablement à organiser la transition qui a toutes les chances de ne pas aboutir, encore moins l'élection présidentielle prévue le 4 juillet", a-t-il mentionné. D'autre part, l'ancien ministre a estimé, que les citoyens algériens, mobilisés depuis le 22 février dernier, "veulent changer la nature du régime, entrer dans la démocratie, combattre la corruption et contrôler la richesse publique". Concernant l'appel à l'application des articles 7 et 8 de la Constitution, M. Rahabi a estimé que "c'est un faux débat qui a fait perdre beaucoup de temps à l'Algérie. Pendant 7 ans, nous étions otages de la santé de l'ancien président de la République et aujourd'hui, nous sommes otages de l'article 102 de la Constitution qui bloque tout effort d'innovation, de discussion et de recherche de solution négociée", a-t-il conclu.