« Il n y a pas une seule transition au monde organisée par l'ancienne équipe au pouvoir», c'est ce qu'a indiqué l'ex diplomate et ancien ministre, Abdelaziz Rahabi, en abordant la question de préparation à la période de transition menée par l'Etat. M.Rahabi a ajouté dans ce sens sur les ondes de la radio chaine III, qu'un chef d'état rejeté par la population ne peut pas prétendre à organiser des élections présidentielles. Il a appelé de plus à l'accélération de processus de transition en urgence pour mettre un terme à la crise politique que traverse le pays actuellement. « Nous avons tous des offres pour sortir de cette impasse politique émanant du pouvoir, du Commandement de l'Armée, de l'opposition et de l'élite. Il faut voir comment converger tout cela et faire asseoir tout ce monde autour d'une table » a-t-il ajouté, soulignant que ledit processus doit englober aussi bien le gouvernement, le Commandement de l'Armée que l'opposition. Parlant d'élection présidentielle prévue le mois de juillet prochain, l'invité estime que c'est une transition à l'Algérienne, qui a toutes les chances de ne pas aboutir encore moins les élections de juillet prochain. Au passage, il a souhaité que les citoyens algériens, mobilisés depuis le 22 février dernier, « veulent changer la nature du régime, entrer dans la démocratie, combattre la corruption et contrôler la richesse publique ». Par ailleurs, il observe que au lieu de tenir compte de cette mobilisation et d'en faire, ensuite, un motif du changement, le gouvernement en place tente de l'affaiblir, précisant qu'un état sérieux et moderne aurait prix de cette mobilisation populaire comme moteur pour travailler sur le changement. « C'est un faux débat qui a fait perdre beaucoup de temps à l'Algérie. Pendant 7 ans, nous étions otages de la santé de l'ancien président de la République et aujourd'hui, nous sommes otages de l'article 102 de la Constitution qui bloque tout effort d'innovation, de discussion et de recherche de solution négociée », a-t-il précisé, concernant l'application de l'article 102 de la constitution. Il a signalé dans ce sens, qu'il y a un véritable décalage entre le peuple, qui est déjà dans la transition démocratique, et celle des tenants du pouvoir avec ses fausses propositions et ses des demi-mesures. Les Algériens savent tellement bien ce qu'ils veulent et leurs revendications, qui sont éminemment politiques, sont claires et nettes, a-t-il conclu.