Un cessez-le-feu a été obtenu après l'escalade israélienne dans la bande de Ghaza qui a fait plus d'une vingtaine de morts parmi les Palestiniens. Le cessez-le-feu est entré en vigueur à 04H30 (01H30 GMT) suite à une une médiation égyptienne, ont précisé un responsable du mouvement de résistance palestinien Hamas et un autre du Jihad islamique. Un responsable égyptien a également confirmé l'information. Plutôt, le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh a déclaré dimanche qu'il était possible de rétablir le calme dans la bande de Ghaza si Israël s'engage au cessez-le-feu. M. Haniyeh a souligné qu'"il est nécessaire de commencer immédiatement à mettre en œuvre les compréhensions pour garantir une meilleure vie pour "notre peuple à Ghaza en levant le siège et en mettant fin à l'occupation d'Israël sinon, la région connaîtra d'autres séries d'affrontements", ajoutant que la réponse de son groupe est liée à l'ampleur de l'agression israélienne. La réponse des groupes de résistance palestiniens "ne vise pas à déclencher une guerre, mais à cesser l'agression, à protéger le peuple palestinien et à forcer Israël à honorer le cessez-le-feu", a-t-il expliqué. Depuis jeudi dernier, les délégations du Hamas et du Jihad islamique tiennent des pourparlers au Caire avec les responsables des renseignements sécuritaires égyptiens pour restaurer le calme dans la bande de Ghaza et atténuer les conditions de vie difficiles dans la Bande de Ghaza, sous blocus israélien depuis plusieurs années. L'escalade israélienne à Ghaza a commencé vendredi soir lorsque des soldats israéliens ont tué deux Palestiniens prenant part aux manifestations pacifiques hebdomadaires dans l'est de Ghaza réclamant la levée du siège imposée à l'enclave depuis 10 ans. Samedi, le ministère palestinien de la Santé à Ghaza a indiqué qu'une femme âgée de 37 ans, Falastine Abou Arar, enceinte et sa fillette de 14 mois, Saba Abou Arar, avaient été tuées dans une frappe israélienne alors qu'elles se trouvaient au domicile familial, à l'est de la ville de Ghaza. En outre, l'aviation de l'occupation israélienne a effectué plus de 100 raids alors que son artillerie lourde a ciblé plus de 100 sites dont des immeubles, des bâtiments comprenant des institutions de médias et des terres agricoles.
Ferme condamnation de l'agression contre Ghaza En réaction à l'agression militaire israélienne contre le territoire de Ghaza, la Ligue arabe a demandé à l'ONU et aux comités des droits de l'Homme d'assumer leur pleine responsabilité dans la protection des Ghazaouis, et exhorter Israël à arrêter l'agression qui ne respecte pas l'Accord de Genève 4 et de ses engagements. A Bruxelles, l'Union européenne (UE) a appelé à la retenue, ajoutant soutenir "les efforts déployés par l'Egypte et l'ONU pour calmer la situation". Réagissant à cette escalade, Hanan Achrawi, membre du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a pour sa part condamné des "crimes de guerre" contre la population palestinienne, affirmant qu'"Israël a transformé Ghaza en la plus grande prison à ciel ouvert du monde". Elle a dénoncé, en outre, le soutien "aveugle" et immoral" du président américain Donald Trump apporté à l'occupation et à la "brutalité" israélienne. Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a appelé dimanche à "une retenue maximale" et une "désescalade immédiate" après l'intensification des hostilités d'Israël contre la bande de Ghaza, alors que l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a condamné fermement l'agression israélienne et appelé à l'intervention urgente de l'ONU pour mettre un terme aux crimes de l'occupant et à assurer la protection du peuple palestinien. Le mouvement libanais du Hezbollah a dénoncé dimanche une "agression barbare" d'Israël contre labande de Ghaza et annonce son entière solidarité et soutien à la résistance palestinienne dans sa confrontation à la machine de guerre d'Israël". De son côté, le ministère jordanien des Affaires étrangères et des Expatriés a mis en garde contre les conséquences de l'escalade israélienne dans la bande de Ghaza assiégée, réclamant à la communauté internationale d'intervenir d'urgence pour mettre fin aux raids de l'occupant et au respect du droit international humanitaire.
La solution à deux Etats écartée par Washington Alors que le plan de paix américain destiné à régler le conflit israélo-palestinien devrait être dévoilé début juin, Jared Kushner, gendre du président américain Donald Trump, en charge des négociations côté américain depuis deux ans, avait indiqué jeudi dernier que ce plan ne ferait pas référence à "une solution à deux Etats". En revanche, la reconnaissance par Washington d'El Qods occupée comme capitale d'Israël "fera partie de tout accord final". Selon Kushner, le texte du plan devrait favoriser un développement économique des territoires occupés plutôt que la création d'un Etat palestinien. A cet effet, les dirigeants palestiniens ont refusé de négocier avec les Américains sur tout projet depuis la décision de considérer El Qods capitale d'Israël suivie du transfert de l'ambassade américaine. Le président palestinien Mahmoud Abbas a d'ailleurs réitéré, samedi, la position palestinienne de rejet de ce qui a été qualifié d'"accord du siècle", un plan de paix que les Etats-Unis ont l'intention d'annoncer prochainement. Le président Abbas a fait ces remarques en réponse à un communiqué américain qui stipulait que l'accord ne comprendrait pas la solution tant attendue à deux Etats. Il a également déclaré: "nous ne nous attendons pas à ce que les Américains offrent quelque chose d'important, car ce qu'ils ont proposé d'important est contre nous". "Nous rejetons tout ce que les Américains ont présenté, que ce soit à propos d'El Qods, des réfugiés, des frontières, des colonies de peuplement ou autres choses", a ajouté M. Abbas. Néanmoins, la Chine a appelé la communauté internationale à s'en tenir à la solution à deux Etats afin de s'attaquer aux causes fondamentales du problème israélo-palestinien. La communauté internationale devrait promouvoir le règlement de la question palestinienne en vue de créer un Etat de Palestine pleinement souverain, fondé sur les frontières de 1967, et avec Al Qods-Est occupée pour capitale. Toute nouvelle initiative proposée doit être conforme aux paramètres, a déclaré le représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies. Les relations entre les Etats-Unis et l'Autorité palestinienne ont été rompues après que le président américain Donald Trump a déclaré fin 2017 qu'El-Qods était la capitale d'Israël et transféré en 2018 dans cette ville l'ambassade des Etats-Unis.