De la façon dont se présentent les événements et le cours de l'actualité nationale, le dialogue s'avère être incontournable pour surmonter la crise politique actuelle que traverse le pays. Il est de fait un composant majeur dans la démarche engagée vers la prochaine élection présidentielle. La situation présente est perçue très fragile.
La population vit dans l'angoisse quotidienne de l'absence de solution à la sortie de crise. Les décideurs politiques du moment s'en font aussi du souci, aussi ne peut-on que constater la multiplication des appels du chef de l'Etat, M. Abdelkader Bensalah et du vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah dans la finalité d'apaiser ce climat politique moribond et surtout de son désordre ambiant sous plusieurs formes et pratiques diffuses ou détournées. Tout le monde se demande qui est en mesure de préserver la stabilité de la nation, la continuité des instructions de l'Etat et de faire valoir les revendications profondes du peuple et de la jeunesse pour le changement dans ce contexte variable à plus d'un titre.. Au plus fort de la crise, et alors qu'une partie de l'opposition réclame une période de transition, c'est encore le Haut Commandement de l'ANP qui réagit pour sortir rapidement le pays de cette crise et en même temps préserver sa stabilité. C'est-à-dire le plus grand et le plus important problème à résoudre, c'est le comment aller vers un dialogue inclusif afin de trouver une solution consensuelle à la crise. A beaucoup d'égard, il faut admettre que le problème est davantage un problème politique. Il s'agit de mettre en œuvre un champ déblayé et des initiatives nouvelles pour un rapprochement direct entre les décideurs du moment, la classe politique, les personnalités nationales et la société civile convaincues de l'intérêt du pays et ainsi pour espérer ravir une majorité rassurante pour la suite des événements jusqu'à l'élection du futur président de la République. L'éditorial de la Revue El-Djeich dans sa livraison du mois de juin apporte à toutes ces questions des éléments de réponse intéressants. Il s'agit de l'amorce au plus vite d'un dialogue national afin de relever tous les défis du moment. Pour nombre d'observateurs, fermer les yeux et ignorer ce dialogue serait pareil à creuser sa propre tombe ou tenter de créer des obstacles de manière volontaire. A bien saisir l'appel réitéré par le Haut Commandement de l'ANP à ce dialogue franc et inclusif, c'est tout d'abord comprendre que d'aucuns ne doivent se voiler la face ou adopter la politique de l'autruche, tous doivent se tourner vers la table de la concertation et tous doivent tirer le meilleur parti de ce dialogue. En politique nationale, en besoin urgent , il s'agit de trouver les segments de la meilleure voie à résoudre la crise, il n'y a que les intérêts de la nation qui priment et cela en fonction aussi des besoins politiques du pays, c'est dire que personne ne devra s'opposer au dialogue pour contenir la crise, mieux à s'aligner et s'entendre collectivement sur une solution acceptable par tout le monde, logiquement il ne devrait pas y avoir de divergence sur ce point à moins que certains continuent à fuir la réalité. Au plus fort de la crise, c'est encore le Haut Commandement de l'ANP qui réclame non une période de transition, mais une phase de dialogue et de concertation. L'intérêt accordé par l'ANP à une solution adéquate de la crise s'inscrit bien dans la logique d'un engagement pris pour préserver la stabilité du pays. L'Algérie connaît et traverse, en effet, en ce moment, une période difficile puisqu'elle se trouve confrontée à une grave crise politique, ainsi qu'aux menaces et chantage de certaines parties. La vérité est qu'il s'agit-là de la confirmation et l'illustration concrète, de manœuvres dont les acteurs ont mal digéré le fait que l'Algérie échappe au soi-disant " printemps arabe ". Et ces acteurs de l'intérieur et de l'extérieur du pays ont trouvé dans la crise actuelle, le pion idéal pour se manifester. Le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah a situé avec précision les visées et objectifs de ces derniers, en affirmant : " Le ressentiment qu'ils nourrissent à l'égard de l'armée et de son Commandement a fait que ces avancées enregistrées par notre armée dans plus d'un domaine les dérangent véritablement, au point de les pousser à des actions aux objectifs clairs, à savoir tenter d'affaiblir l'armée et de faire barrage à cet effort de développement, ignorant que celui qui se dresse sur le chemin de l'ANP et de son Commandement se dresse nécessairement contre les intérêts de l'Algérie ". Pour l'édito d'El-Djeich en pareille crise complexe que traverse notre pays, l'intérêt de la nation comme l'avait souligné le Haut Commandement de l'ANP dès le début, est d'adopter par la voie du dialogue sérieux, fructueux et constructif et d'aller, dans les plus brefs délais vers la recherche de solutions adéquates, à même d'éviter à notre pays de verser dans des futilités qui rendraient sa situation encore plus complexe et couperaient définitivement la voie à la période de transition qui ne pourrait que conduire à une situation encore plus difficile à maîtriser. Parallèlement à la nécessité d'engager le dialogue sur la base de ce qui a été précédemment défini, il importe d'entourer les dispositions en rapport à cette démarche par des instruments constitutionnels adéquats que sont la Constitution et l'installation de l'instance indépendante chargée de l'organisation et de la supervision des élections en tant qu'outil légal garantissant le déroulement d'une élection présidentielle libre, intègre et crédible. Ce qui éviterait à notre pays de se retrouver dans une impasse, insiste l'éditorialiste de la revue El-Djeich. Donc, le Haut Commandement de l'ANP semble vouloir dire que le moment est venu pour tous d'accorder une importance toute particulière à la sortie de crise. Ainsi que le désir le Haut Commandement de l'ANP, il est opportun à tout un chacun de s'engager à consacrer la plus grande partie des efforts à la sortie de crise avec la participation et la contribution de tous. A ce sujet, le Haut Commandement de l'ANP rappelle que : " La position de notre institution qui est que la solution à la crise passe impérativement par l'option de la légitimité constitutionnelle qui permettra au peuple l'exercice de son droit à élire le président de la République dans les plus brefs délais, et avant cela convier à la table du dialogue des personnalités nationales et des élites sincères et fidèles à la patrie afin de trouver une issue favorable qui satisfasse l'ensemble, découle de la conviction de l'institution, et de son souci de veiller à la continuité de l'Etat et de son attachement aux engagements qu'elle a exprimés en de maintes occasions d'accompagner le peuple algérien et les institutions de l'Etat et de faire échec, à tous les scénarios aux néfastes desseins. Bien plus, la conviction en la nécessité du dialogue entre les fils de la patrie une et indivisible et à ce que ce dernier soit la priorité, en cette conjoncture précise, est de nature à économiser du temps en réduisant la durée de la crise et, par là-même, permettra de neutraliser toutes propositions destinées clairement à faire perdurer la crise ". Pour l'institution militaire, il s'agit-là d'un devoir pour tout le monde. C'est-à-dire, la solution de la crise, que cela soit clair, ne sera jamais le monopole d'une personne ou d'un groupe de personnes politiques ou sociales. La solution de la crise est l'affaire de tous ayant foi dans le contenu de la loi fondamentale du pays et œuvrant pour son application en de pareilles circonstances graves. C'est là le dominateur commun autour duquel, la Haut Commandement de l'ANP appelle à se mobiliser. C'est donc par la clarté, le dialogue que devra se caractériser, aujourd'hui, l'action en faveur du consensus national de sortie de crise.