Dans son édito du mois de juin 2019, la revue El Djeich a mis en avant la position de l'ANP vis-à-vis de la crise politique actuelle dont l'issue demeure jusqu'à l'heure actuelle incertaine. Dans ce sens, est-il souligné qu'en « pareille crise complexe que traverse notre pays, l'intérêt de la nation, comme l'avait souligné le Haut commandement de l'ANP dès le début, est d'opter pour la voie du dialogue sérieux, fructueux et constructif et d'aller, dans les plus brefs délais, vers la recherche de solutions adéquates, à même d'éviter à notre pays de verser dans des futilités qui rendraient la situation encore plus complexe et couperaient définitivement la voie à la période de transition qui ne pourrait que conduire à une situation encore plus difficile à maîtriser ». Ainsi, et parallèlement à la nécessité d'engager le dialogue sur la base de ce qui a été précédemment défini, El Djeich précise qu'il « importe d'entourer les dispositions en rapport à cette démarche par des instruments constitutionnels adéquats que sont la Constitution et l'installation de l'instance indépendante chargée de l'organisation et de la supervision des élections entant qu'outil légal garantissant le déroulement d'élections présidentielles libres, intègres et crédibles ». Solution qui semble plausible à l'heure actuelle afin d'éviter « à notre pays de se retrouver dans une impasse. Se situant dans ce cadre, l'institution militaire estime que « la solution à la crise passe impérativement par l'option de la légitimité constitutionnelle qui permettra au peuple l'exercice de son droit à élire le président de la République dans les plus brefs délais, et avant cela convier à la table du dialogue des personnalités nationales et des élites sincères et fidèles à la patrie afin de trouver une issue favorable qui satisfasse l'ensemble, découle de la conviction de l'institution, de son souci de veiller à la continuité de l'Etat et de son attachement aux engagements qu'elle a exprimés, en de maintes occasions, d'accompagner le peuple algérien et les institutions de l'Etat et de faire échec à tous les scénarios aux néfastes desseins ». Ainsi, sur cette base « la conviction en la nécessité du dialogue entre les fils de la patrie une et indivisible et à ce que ce dernier soit la priorité, en cette conjoncture précise, est de nature à économiser du temps en réduisant la durée de la crise, comme elle donnera lieu à la proposition d'initiatives sérieuses de sortie de crise et, par la même, permettra de neutraliser toute proposition destinée clairement à faire perdurer la crise », ajoute-t-on. Abordant les risques probables, le texte ajoute que « les intentions malveillantes et les plans diaboliques, les dépassements outranciers et dangereux de certaines parties qui, suivant la logique des bandes, cherchent à abuser l'opinion publique, les tentatives désespérées de susciter le doute sur toute initiative nationale crédible à même de mener vers une véritable sortie de crise, à travers l'utilisation immorale des médias, qu'il s'agisse de journaux ou de supports audiovisuels, pour construire des scénarios farfelus et distiller des mensonges venimeux, des informations erronées ou falsifiées, n'ont d'autre but que de voir la situation perdurer, voire s'aggraver. » Un état de fait qui nécessite, selon le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah lors de sa dernière visite en 6eRégion militaire : «... La mobilisation de tous, chacun dans son domaine de compétence et dans la limite de ses responsabilités, notamment dans le secteur de l'information à travers toutes ses branches, au service de l'Algérie, car l'information se doit d'être le miroir qui reflète les revendications réelles du peuple algérien et sa voix sincère qui relate les vérités et communique ses revendications, sans déformation ni falsification et sans instrumentalisation à des fins autres que les intérêts du pays, car les intérêts matériels ne peuvent en aucun cas se substituer à la nation, puisqu'ils finiront par disparaître, tandis que l'Algérie demeure».