La commune d'El-Hammadia, chef-lieu de daïra continue de se fourvoyer dans une gestion hasardeuse, peu orthodoxe et opaque dont est accusé son président d'APC et qui est taxé par la population d'être à l'origine de tous les maux dont souffre la collectivité. Les problèmes et les difficultés de la gestion de cette commune s'entassent au quotidien ; le citoyen ne sait plus s'il est en face d'une institution populaire et d'une tutelle administrative censée " surveiller " la gestion des élus locaux. La majorité des élus de cette APC qui soutient le maire, à son instar est totalement coupée de la population. Le premier responsable ne semble pas vouloir changer de comportement. Un comportement de plus en plus décrié par les citoyens et par certains autres élus qui ne trouvent pas de répondant auprès de la wilaya. En effet, le maire s'accroche à une majorité qu'il a façonnée à sa guise, notamment les membres de l'exécutif communal qui sont d'ores et déjà fermés et incapables d'évoluer ou inconscients quant à servir l'intérêt de la collectivité locale. Au-delà de ces problèmes, il y a trois jours, un arbre centenaire en plein centre de la ville a été scié à la tronçonneuse au su et au vu de tout le monde sans que le maire ou ses adjoints ne lèvent le petit doigt, seule la police a constaté les dégâts mais aucune plainte n'a été déposée par qui de droit. La Sonelgaz est intervenue aussi pour couper l'énergie électrique alimentant le siège de l'APC pour non-paiement des redevances de consommation. Entre- temps, le ramassage des ordures, des déchets ménagers est presque inexistant. Partout dans les quartiers, les rues des amas d'ordures sont le lot quotidien de la population qui observe, médusée, sachant que le chef-lieu de la commune compte plus de 13.000 habitants. Au niveau du parc de matériel de la commune, engins et autres outils de travail sont en panne, constate-t-on sur place. Selon les représentants de l'UGTA et de la SNAPAP en sein desquelles adhèrent les travailleurs et les fonctionnaires, il n'y a aucun contact avec le maire qui se refuse à tout dialogue sur des questions socioprofessionnelles. Selon un membre de l'APC, le maire et ses adjoints ont établi une liste de bénéficiaires de logements ruraux entachée de favoritisme (parents, proches et autres). Il en est de même pour l'opération d'éradication de l'habitat précaire où la liste des relogés comprend des personnes qui n'y ouvrent pas droit habitant déjà des villas. Dans un précédent papier sur la gestion de cette commune, nous avons dit que la commune d'El-Hammadia vit en dehors de la collectivité nationale, c'est-à-dire une circonscription qui ne figure plus dans l'agenda des responsables de la wilaya puisque le maire est laissé librement à ses dérives et autres comportements. La preuve de cette réalité est un constat qui accrédite notre appréciation. Toutes les communes à travers l'ensemble du territoire national se sont mobilisées samedi à l'occasion du lancement de la campagne nationale de nettoiement de l'environnement visant à réhabiliter les quartiers et à garantir un environnement sain et propre aux citoyens. Une directive du ministère de l'Intérieur qui cible principalement les quartiers, les artères principales, les trottoirs, les espaces verts, en sus de la réhabilitation de l'éclairage public et des fontaines publiques. Une fois de plus, le président de l'APC d'El-Hammadia a complètement ignoré cette directive. Samedi alors que les citoyens et quelques jeunes du mouvement associatif attendaient devant le parc de la commune la sortie des engins et des outils de nettoiement mais en vain. Ni le maire, ni encore moins ses adjoints n'étaient au rendez-vous. Le parc était fermé comme si de rien n'était en cette journée nationale de nettoiement. Face à tout cela, les langues commencent à se délier et laissent entendre que le maire en question a une forte couverture auprès d'un responsable décideur…Par ailleurs, les élus opposés à cette catastrophique gestion de la commune se demandent où sont les conclusions de la dernière mission d'inspection de la gestion du maire effectuée par l'inspecteur général de la wilaya en personne. En somme pour l'opinion locale, c'est là un fait révélateur du malaise global que connaît la commune de manière calamiteuse que la tutelle administrative couvre au détriment de la population. " Notre maire est un danger public car il ne cesse de diviser la population ", affirme un simple citoyen.