«Les premières opérations de prescription au Fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi (FSIE), seront entamées en novembre prochain», a annoncé M. Tessa Mohamed, directeur général du FSIE. Lors d'une conférence de presse donnée hier à la Maison de la presse, Tahar-Djaout, M. Tessa Mohamed, a présenté le FSIE. Il a déclaré qu'«avant la fin 2008, ce fonds compte attirer plus de 3 000 souscripteurs». Créé par la loi 04-21 du 29 décembre 2004, le Fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi, dont les statuts sont fixés par le décret 06-11 du 12 mars 2006, est un fonds d'actionnariat populaire. Le FSIE a pour mission de collecter la petite épargne par voie de souscriptions individuelles et volontaires, ouverte à tous les citoyens et particulièrement aux travailleurs. Cette épargne est ensuite canalisée pour financer les PME et pour faire l'objet de placements sécurisés en valeurs mobilières. 50% du capital du FSIE est investit dans des entreprises publiques et privées, particulièrement dans les sociétés par actions (SPA). Les 50% qui restent, font l'objet de placements sûrs dans le Trésor public ou des grandes entreprises nationales. Cependant, le Fonds contribuera par ses activités, à la création et à la préservation de l'emploi et au renforcement du réseau des PME en Algérie. Selon son directeur général, les ressources du FSIE ne proviennent pas des pouvoirs publics et se limitent aux cotisations des souscripteurs». «Actuellement, le capital social du Fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi s'élève à 150 millions de dinars», a-t-il ajouté. En outre, le FSIE a pour objectif d'attirer 15 000 souscripteurs d'ici la fin 2009 et de réaliser en 2010 son premier investissement. Pour atteindre ces objectifs, il va dispenser une formation économique et financière aux travailleurs des entreprises dans lesquelles il investit. «Défini comme une société à capital variable, le FSIE se distingue, en tant que premier fonds d'investissement algérien faisant appel à l'actionnariat populaire, aisément accessible aux petites et aux moyennes entreprises», a indiqué le directeur général du FSIE. Il a, également, rappelé que ce fonds constitue pour les entreprises, une source de financement extra étatique qui rompt avec le mode habituel de financement des investissements opérés généralement sur fonds publics. «Les actions de ce fonds vont favoriser l'émergence d'une nouvelle culture d'entreprise et contribuer positivement à la facilitation du dialogue social», a noté M. Tessa Mohamed, avant de préciser que cet investissement est un investissement à long terme. Cela sous-entend que les travailleurs actionnaires à ce fonds, ne peuvent pas retirer leurs actions, ni les vendre avant la retraite. La personne qui a choisi de placer son argent dans ce fonds n'a pas le droit de le retirer, sauf en cas de décès ou quand elle aura pris sa retraite. Interrogé si ce fonds n'est pas le projet de la banque des travailleurs présenté par l'UGTA lors de la bipartite de 2006, M. Tessa a souligné que «ce projet n'a rien à voir avec le projet de la banque de l'UGTA». Néanmoins, il a noté que l'idée de ce projet est née à la suite des échanges et rencontres entre les dirigeants de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et ceux de l'UGTA, qui se sont particulièrement intensifiés à partir des années 1996.