L'Etat compte aider le Fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi (FSIE) en lui allouant une somme de 150 millions de dinars. C'est ce qu'a annoncé, hier, Karim Djoudi, ministre des Finances, en marge de la tenue d'une journée d'étude à l'Ecole supérieure des banques (ESB), à Alger, consacrée à l'actionnariat. Estimant que cet instrument de financement des PME aspire à canaliser l'épargne des travailleurs souscripteurs, M. Djoudi a noté qu'il donnera un coup de fouet « à l'amélioration du standing social de ces mêmes fonctionnaires ». Il n'a pas écarté toutefois l'éventualité de créer d'autres fonds, sans cependant donner de détails. Le FSIE aura à asseoir, précise le premier argentier du pays, un processus de prise de participation au sein des PME en difficulté financière. Mohamed Tessa, directeur général du FSIE, a indiqué, de son côté, que le travailleur peut acquérir des actions à raison de 200 DA l'unité avec un taux de bonification de 10%. Les souscriptions concernent les secteurs des hydrocarbures, les banques et assurances et les corps de l'administration. Le plafond maximal de participation annuelle est fixé à 22 000 DA. « L'Etat veut récompenser cet effort de solidarité en permettant aux travailleurs de bâtir leurs retraites. (..) On va aider les entreprises à créer de l'emploi durable », avance-t-il. Selon lui, les dépôts financiers au niveau du FSIE seront accompagnés d'une analyse financière rigoureuse et d'une formation économique en direction des travailleurs. Cet organisme compte lancer, en octobre prochain, une opération de souscription pour 3 000 travailleurs en tablant sur un effectif de 20 000 souscripteurs à l'horizon 2010. Les premiers projets d'investissement seront lancés à partir de la même année. Il importe de souligner que trois interventions ont marqué cette journée d'étude. Des représentants des institutions publiques, des experts financiers, des partenaires économiques et sociaux et des universitaires ont pris part aux débats. Les intervenants ont mis l'accent sur les objectifs de la création du FSIE, sa contribution à l'introduction de la culture d'entreprise et la facilitation du dialogue social et l'environnement juridique du fond en question. Créé en 2004 en vertu de la loi de finances 2005, le FSIE a vu le jour officiellement le 10 mars 2008. Cette organisme « économique et social », tel que le qualifie son directeur général, a lancé hier son site web.