L'allocution prononcée lundi au 2ème jour de sa visite d'inspection et de travail à la 2ème Région militaire (Oran) par le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah constitue une prospective pour une orientation nouvelle de la médiation et du dialogue à la recherche des meilleurs segments d'approche entre les parties prenantes de ce dialogue dans la finalité de construire ensemble une feuille de route consensuelle qui serait davantage centrée sur le vrai changement exigé par le peuple. Aujourd'hui, les bases de ce changement sont posées par le Haut commandement de l'ANP sur des bases aux piliers politiques et démocratiques solides. Demain, sera un jour nouveau, pour la société algérienne à la recherche de son aisance sociopolitique. Il s'agit de fait de poursuivre à amplifier le dialogue, d'un quotidien politique difficile qui n'aura pas d'autre exutoire, que celui imposé par la présente conjoncture de crise. L'unique préoccupation du moment sera d'améliorer encore, un peu plus, l'approche à travers l'organisation de l'élection présidentielle au plus vite, l'enrichissement de ce dialogue national de manière à garantir, dans un climat de transparence et d'honnêteté ce scrutin présidentiel qui s'inscrit d'ores et déjà dans le respect de la volonté populaire visant l'élection d'un Président de la République, qui jouira de toutes les prérogatives pour concrétiser les aspirations du peuple, et qui mènera le pays vers de nouvelles réformes, vers l'avenir escompté de l'Algérie. La magie de l'élection présidentielle à venir fait naître bien des espoirs et de très nombreux horizons. Le temps béni de la démocratie populaire est donc venu. Pour y arriver à bon port, c'est la nécessité d'élargir le dialogue qui s'impose. Un dialogue pour interroger l'articulation des propositions pour la sortie de crise, leurs interrelations respectives, lesquelles peuvent contribuer facilement à la diffusion des " mots ", des mécanismes et des formalités du plan d'urgence de sortie de cette impasse et en même temps pour faire naître le consensus national escompté à travers ses dimensions politiques sémantiques inhérentes à toute mise en " verbe politique " la sortie de crise.. Dans ce sillage, le Haut commandement de l'ANP par la voix autorisée du vice-ministre de la Défense nationale a souligné, depuis le début de la crise, la nécessité d'adopter la voie du dialogue, qui constitue la meilleure issue pour converger les points de vue et mener le pays vers un havre de paix, pourvu que ce dialogue soit mené dans un climat empreint de bonne intention, de sincérité et d'honnêteté, conduit par des personnalités nationales sincères, crédibles et compétentes, qui croient réellement en le dialogue et œuvrent à le faire réussir, n'attendent, en retour, aucune récompense ou remerciement, mettant en avant l'intérêt suprême de la patrie et se démarquant des préalables qui entravent le processus de dialogue, " car nous avons foi dans le dialogue sérieux aux objectifs bien définis, nous le saluons et le soutenons ", ne cesse de réitérer le chef d'état-major de l'ANP. A présent ce qui est visé, c'est le moment discursif donnant lieu à une abondante production politique dans le seul intérêt de la patrie. On insistera jamais assez sur le caractère primordial de cette étape, qui conditionnera en sorte la configuration et l'identité même des résultats du dialogue national. C'est d'ailleurs là l'un des mérites de l'allocution du général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah de lundi, lors de sa rencontre avec les cadres et les personnels de la Façade Maritime Ouest où il est revenu sur le parcours encourageant de l'Instance de médiation et de dialogue en matière de recherche d'une meilleure stratégie commune, d'une même donnée politique au sein d'un même consensus national pour la sortie de crise dont le contenu spécifique à notre sens ne peut être que de " mots-arguments " qui correspondent à des mêmes phares visant l'organisation au plus vite de l'élection présidentielle. L'objectif à instancier acquiert de fait une valeur démocratique et pragmatique forte : traçabilité des mécanismes et autres mesures, transparence et précaution contre les imprévus de dernière minute avant la convocation du corps électoral par le chef de l'Etat et cela comme argument d'autorité de la loi qui lui permet de se déployer. Dans ces conditions, l'allocution du chef d'état-major de l'ANP de lundi est à même de servir de catalyseur à la préparation de l'élection présidentielle avec comme préalable l'impératif d'accélérer l'installation de l'Instance nationale indépendante pour la préparation, l'organisation et la surveillance de l'élection présidentielle, qui représente une garantie essentielle pour surpasser la situation actuelle. Partant de cet engagement de l'ANP, aucune solution partielle à la crise n'est admise. Ne peuvent être considérées comme positives que les solutions débouchant effectivement sur un solide processus de sortie de crise et le retour du peuple à l'urne transparente.