Les attaques de drones du 14 septembre en Arabie saoudite ont provoqué des incendies sur deux sites pétroliers majeurs de Saudi Aramco. L'événement a réduit de moitié la production de brut et ravivé les tensions dans le royaume où beaucoup imputent cette agression à l'Iran. Sputnik s'en est entretenu avec un économiste et un général saoudiens. Samedi 14 septembre, deux installations pétrolières du géant Aramco en Arabie saoudite ont été ciblées par une attaque de drones, revendiquée par les Houthis yéménites. Les incendies provoqués dans les structures ont eu pour effet un effondrement de la production d'hydrocarbures dans le royaume. "Il y a eu également par le passé des attaques de ce genre, mais cette fois, il s'agit sans doute de l'attaque la plus puissante et la plus destructrice jamais connue. Le plus grave est qu'elle a perturbé les travaux sur le champ pétrolier de Khurais [l'un des plus importants gisements du royaume, ndlr]. Cela a engendré une chute de la production de 5,7 millions de barils par jour. […] On a dû suspendre le travail de la raffinerie dans la région, ce qui a totalisé finalement la perte de la production à 9,8 millions de barils par jour, soit 50% de la production de Saudi Aramco", a rappelé à Sputnik l'expert économique saoudien Mohammed al-Sabban. Selon ce dernier, c'est l'Iran qui est le commanditaire de ces frappes. Mohammed al-Sabban s'est dit persuadé que l'Arabie saoudite ne manquerait pas de riposter à cette agression. D'après lui, bien des Saoudiens s'en tiennent à cette version et prônent des frappes de rétorsion contre l'infrastructure pétrolière de Téhéran. Un autre interlocuteur de Sputnik, le général Hasan al-Shahri estime toutefois qu'il serait prématuré d'en accuser qui que ce soit, l'enquête étant en cours. "L'Arabie saoudite n'envisage pas de riposter, car cela pourrait déclencher une guerre. C'est justement ce que veulent des groupes de mercenaires au Yémen, au Liban et en Irak. Quoi qu'il en soit, l'Arabie saoudite aspire à la paix et à la stabilité dans la région", a souligné le militaire saoudien. Des drones des Houthis yéménites ont visé samedi 14 septembre deux installations stratégiques de la compagnie pétrolière Aramco en Arabie saoudite. Selon le ministre de l'Énergie, le prince Abdoulaziz ben Salmane, cité samedi par la Saudi Press Agency, 5,7 millions de barils par jour sont concernés par l'interruption partielle, soit près de la moitié de la production saoudienne, ou 5% du commerce quotidien mondial du pétrole. Les États-Unis ont imputé les attaques à l'Iran, ce que la République islamique a nié, dénonçant des accusations "insensées".