Le prix du pétrole Brent a rebondi de 20%, hier (lundi), sur le marché mondial, et ce, en raison des dernières attaques iraniennes qui ont visé deux importantes infrastructures pétrolières saoudiennes (le groupe Aramco). L'attaque a eu lieu samedi, par des drones contre deux installations pétrolières Aramco en Arabie saoudite. Selon les informations de l'aps, cette attaque constitue une menace réelle pour la sécurité régionale. «L'attaque de samedi par des drones contre deux installations pétrolières Aramco en Arabie saoudite constitue une menace réelle pour la sécurité régionale», a déploré la porte-parole de la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, citée par des médias. L'Union européenne (UE) a exhorté dimanche à «la plus grande retenue» après les accusations portées par Washington contre Téhéran à la suite d'une attaque de drones contre des installations pétrolières saoudiennes revendiquée par le Mouvement Ansarullah (Houthis yéménites). «Au moment où les tensions dans la région s'exacerbent, cette attaque compromet le travail de désescalade et de dialogue en cours», a-t-elle regretté. «Il est important d'établir clairement les faits et de déterminer la responsabilité de cette attaque déplorable. Dans le même temps, l'Union européenne réitère son appel en faveur de la plus grande retenue et d'une désescalade», a-t-elle affirmé. Une attaque de drones revendiquée par les rebelles Houthis du Yémen a provoqué des incendies, samedi, dans deux installations pétrolières en Arabie saoudite, la troisième du genre en cinq mois contre des infrastructures du géant pétrolier Aramco. Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a accusé l'Iran d'être «à l'origine de l'attaque». Les équipes de sécurité industrielle d'Aramco ont réussi à contrôler et à éteindre les incendies avant que les flammes ne se propagent. Le ministre saoudien de l'Energie, Abdel Aziz ben Salmane Al Saoud, a annoncé dimanche que ces attaques avaient causé une interruption temporaire de la production pétrolière des installations affectées. Le royaume, premier exportateur mondial d'or noir, a vu sa production journalière baisser à 5,7 millions de barils, a précisé Aramco, alors qu'elle était d'environ 10 millions de b/j, avec une moyenne de 9,85 millions de b/j en août, selon les données de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). Une enquête a été ouverte, a annoncé le ministère saoudien de l'Intérieur.