Le Premier ministre, Noureddine Bedoui a annoncé, samedi à Alger, la multiplication par deux et demi du salaire des praticiens spécialistes de la santé publique exerçant dans les wilayas du Sud, par rapport à celui de ceux exerçant dans le Nord, outre la généralisation de la prime du service civil. Dans une allocution lue par le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Salah-Eddine Dahmoune à l'ouverture de la Conférence nationale sur "le renforcement de la santé dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux", M. Bedoui a fait état également de "la généralisation de la prime du service civil avec l'attribution d'une allocation de 7% du salaire de base pour chaque jour de travail, à ajouter aux frais de mission, appliquée sur quinze jours environ/mois pour chaque fonctionnaire du secteur de la Santé concerné par cette activité". Dans le même contexte, M. Bedoui a annoncé la mise en place d'un système incitatif, au titre du PLF 2020, au profit des médecins privés, des pharmaciens et des laborantins désirant exercer au Sud, en bénéficiant, a-t-il dit, de différents mécanismes de soutien public, d'exonération de taxes et d'impôts, ainsi que de bonification de taux d'intérêts et d'autres facilitations pour l'accès au foncier. Qualifiant ces mesures d'"inédites", le ministre a affirmé qu'elles "améliorent l'attractivité des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, pour professionnels de la Santé qui doivent comprendre que leur avenir se construit également dans le Sud et non pas uniquement au Nord". Nous voulons à travers toutes ces mesures assurer une couverture sanitaire globale en vue de combler le déficit dans les différentes spécialités, alléger les souffrances des citoyens et leur éviter de parcourir de longues distances pour bénéficier de soins", a-t-il ajouté. Concernant l'amélioration de la qualité des prestations de santé prodiguées, le Premier ministre fait part "de la signature de 117 conventions de jumelage englobant toutes les spécialités dont 97 dans les régions du Sud et des Hauts Plateaux, outre "l'ouverture de 198 postes budgétaires pour l'accès à la formation spécialisée au profit des jeunes médecins généralistes en particulier, ceux âgés de moins de 40 ans, ayant assuré un service effectif pour une durée de 5 ans, au niveau de neuf wilayas du Sud, avec une moyenne de 22 postes pour chaque wilaya. Il s'agit des wilayas d'Adrar, Biskra, Bechar, Tamanrasset, Illizi, Tindouf, El-Oued et Ghardaïa, à condition que cette mesure touche neuf spécialités prioritaires et très demandées par les citoyens, à savoir: génécologie-obstétrique, réanimation et anesthésie, médecine interne, chirurgie pédiatrique, chirurgie orthopédique et traumatologique, imagerie médicale et radiologie, pédiatrie et chirurgie générale. Levée du gel sur les projets du secteur de la santé dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux Le Premier ministre, a annoncé par ailleurs, la levée du gel sur 25 projets relevant du secteur de la santé dans les wilayas du Sud et des Hauts-plateaux, avec inscription d'autres projets. Dans une allocution, lue en son nom par le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Salah-Eddine Dahmoune, à , à l'ouverture de la Conférence nationale sur le renforcement de la prise en charge sanitaire dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, M. Bedoui a fait état de "la levée du gel sur 25 projets relevant du secteur de la Santé dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, avec une autorisation de programme de 20 milliards de DA, bénéficiant aux wilayas de Tindouf, Illizi, Biskra, Ouargla, Laghouat, Tiaret, Djelfa, Bordj Bou-Arreéridj, Saïda, Khenchela, Tissemsilt, Souk-Ahras, Mila, M'Sila, Tébessa et El-Bayadh". Evoquant l'inscription de nouveaux projets, le Premier ministre a précisé qu'il s'agit de "30 opérations de réalisation de nouvelles structures sanitaires avec une autorisation de programme globale s'élevant à 19 milliards de DA au profit des wilayas d'Adrar, Illizi, Tindouf, Tamanrasset, Béchar, El Oued, Ouargla, Ghardaïa, Biskra, Djelfa, Tébessa, Mila et M'Sila". Dans le même contexte, M. Bedoui a indiqué qu'un travail est en cours pour doter les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux de différentes structures spécialisées, qui leur faisaient défaut dans un passé pas très lointain, citant à ce propos l'ouverture d'annexes de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) à Tamanrasset, Adrar, Ouargla et Laghouat, en plus de celles existant à Béchar et Biskra. Il a rappelé, dans ce sens, l'ouverture de pharmacies annexes dans les régions enclavées à Tindouf, Adrar, Illizi et Tamanrasset, la création dans la wilaya de Tamanrasset d'un Observatoire régional de la santé spécialisé dans les maladies tropicales, l'ouverture d'annexes de l'Institut Pasteur-Algérie à Tamanrasset, Ouargla et Adrar la mise en place, à Ouargla, d'un Institut de recherche dans la lutte contre les piqûres scorpioniques et l'ouverture de Centres d'extraction de venin scorpionique à Naâma, Laghouat, Djelfa, Biskra et M'Sila.
Promouvoir les wilayas du Sud et des Hauts-plateaux M. Bedoui a affiché, la détermination du Gouvernement à promouvoir les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux pour réduire les disparités en terme de développement. "Nous avons décidé d'axer l'effort national aujourd'hui sur la promotion de ces zones et l'habilitation de leurs infrastructures pour la réduction des disparités en matière de développement, à l'échelle nationale", a indiqué le Premier ministre dans une allocution lue en son nom par le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Salah Eddine Dahmoune, à l'ouverture de la Conférence nationale sur "le renforcement de la santé dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux". Soulignant que la composante géographique et démographique des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux pose des enjeux doubles, au vu des longues distances et de la rudesse des conditions climatiques, le Premier ministre a affirmé que les nouvelles politiques d'aménagement du territoire sont venues apporter des solutions réglementaires innovées émergentes, citant à ce propos la création de wilayas déléguées. La politique nationale d'aménagement du territoire repose sur la restructuration radicale et le développement des espaces des Hauts-Plateaux et du Sud, notamment en termes de "rééquilibrage territorial et traitement des disparités", a-t-il souligné, mettant l'accent sur l'impératif de doter ces espaces de moyens garantissant leur développement pour permettre la sédentarisation de leurs populations. A ce propos, M. Bedoui a prôné l'adaptation de la réglementation aux réalités du terrain afin d'élargir et approfondir l'effort de développement, notamment dans le domaine de la santé publique, en focalisant sur le rapprochement des services médicaux des citoyens. "Aujourd'hui, nous devons reconnaître, à travers un état des lieux, que le système de santé dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux n'est pas à la hauteur de nos aspirations, en tant que pouvoirs publics, ni à celles des citoyens qui ont droit à des prestations sanitaires globales, accessibles et de qualité, à l'instar de toutes les régions du pays", a-t-il déclaré. "Il n'est plus possible de continuer avec une situation enregistrant autant d'insuffisances et d'entraves, il faut engager une transition rapide et méthodique pour promouvoir le secteur de la Santé dans ces wilayas, loin des promesses et slogans vains", a-t-il ajouté Pour ce faire, M. Bedoui a exhorté les cadres de la Santé à travailler ensemble pour "un nouveau socle de réformes afin de définir les grands contours d'une feuille de route réalisable et réaliste, scientifiquement et pragmatiquement". Dans le même ordre d'idées, le Premier ministre a estimé que "les aspirations au changement exprimées par notre peuple sont, dans leur globalité, une responsabilité qui nous incombe, en tant que pouvoirs publics et en tant que professionnels du secteur" de relever avec efficacité et sérieux, affirmant que "le terrain est là pour montrer le degré de réalisation de nos objectifs et nos stratégies". A cette occasion, M. Bedoui s'est félicité de la coopération entre les établissements hospitaliers civils et militaires, notamment en termes d'augmentation du nombre d'hôpitaux mixtes, ainsi que dans le domaine de la radiothérapie à Tamanrasset et à Ouargla, outre les jumelages entre l'Agence nationale des greffes (ANG) et l'hôpital militaire de Constantine, le CHU de Bab-El-Oued et l'hôpital mixte de Tindouf. "Fidèle à ses traditions, puisées de son glorieux passé de la Guerre de libération, notre Armée populaire nationale n'a ménagé aucun effort pour venir en aide aux services civils de la santé dans les zones enclavées, notamment frontalières, et dans des conditions climatiques des plus rudes", a-t-il ajouté. Soulignant que l'ANP a toujours été au premier rang en mobilisant tous ses moyens techniques et humains pour servir nos citoyens et alléger leurs souffrances, "illustration de sa profondeur populaire et du devoir d'accompagnement qui la meut ainsi que son Commandement clairvoyant", le Premier ministre a estimé que "partant, notre Armée est digne de toute notre considération et reconnaissance pour son dévouement au service des enfants de sa Patrie à travers les prestation de services sanitaires modernes et de qualité". "Les centres hospitaliers mixtes et les services de santé spécialisés et divers qu'elle offre témoignent de l'ancrage de ces traditions parmi les éléments de notre Armée", a-t-il conclu.
Renoncer définitivement au financement non conventionnel Le Premier ministre, Noureddine Bedoui, a annoncé, samedi à Alger, la décision "de renoncer définitivement au financement non conventionnel". Dans une allocution, lue en son nom par le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Salah Eddine Dahmoune, à l'ouverture de la Conférence nationale sur le renforcement de la prise en charge sanitaire dans les wilayas du Sud et des Hauts plateaux, M. Bedoui a fait état de "l'abandon définitif du financement non conventionnel". "Ce sont là les lourdes responsabilités que chacun de nous doit assumer pour la préservation des chances et droits des futures générations, qui ne doivent aucunement être hypothéqués ", a-t-il soutenu. Le Premier ministre a ajouté que le Gouvernement "œuvre, dans ce cadre, à la préservation de la situation financière de l'Etat et de ses institutions, notamment en cette période décisive et cruciale qui implique pour nous tous, responsables et citoyens, d'être à la hauteur des défis et enjeux posés". "Notre Etat-continent est à la croisée des chemins pour un décollage vers un lendemain meilleur dans tous les domaines vitaux, en concrétisation d'un développement équilibré et de l'équité dans la prestation de services au profit de tous les citoyens.