La directrice des changements climatiques, Mme. Fazia Dahlab a indiqué, hier, à l'APS que l'Algérie s'est engagée, lors du Sommet Action Climat 2019, tenu septembre dernier à New York (Etats unis), à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7%, tout en affirmant que notre pays affiche bien sa disposition à les réduire à 22%, à l'horizon 2030, en cas de financement international. D'ailleurs la même haute responsable du ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables a tenu à préciser que "cet engagement figure dans le Plan national du climat (PNC), présenté lors du Sommet de l'ONU", indiquant que ce Plan comptait 155 projets, dont 76 relatifs à l'élimination des gaz à effet de serre et 63 autres aux actions d'adaptation aux changements climatiques. D'autre part, la directrice des changements climatiques a saisi l'occasion pour rappeler que le PNC contient également 16 projets dédiés au développement des capacités nationales et au renforcement de la gouvernance qui permettront à l'Algérie de réduire, à l'horizon 2030, les émissions de gaz à effet de serre à 22% à condition de bénéficier d'un financement international. Ces projets visent à consolider les capacités de l'Algérie à faire face aux changements climatiques induits par les émissions de gaz à effet de serre, à l'instar des inondations, feux de forêts, canicules et d'autres, a-t-elle expliqué. D'autre part, Mme. Fazia Dahlab a souligné que l'Algérie était l'un des pays "non responsables" des émissions de gaz à effet de serre et de la déperdition de la couche d'ozone, mais plutôt "victimes", tout en estimant qu'à l'instar des autres pays en voie de développement, l'Algérie ouvrait droit à un soutien financier international pour les grands projets à même de lui permettre de s'adapter aux changements climatiques, d'autant qu'elle se trouve dans une région fortement confrontée à la fragilité climatique. Elle a également tenu à rappeler, dans ce même ordre d'idées le rapport présenté en 2018 par une Commission d'experts en climatologie relevant de l'ONU affirmant que la part de l'Algérie, qui se trouve dans une zone de l'Afrique du Nord qui présente une grande vulnérabilité climatique, dans les missions de gaz à effet de serre ne dépassait pas 0.39%, un taux quasiment faible par rapport aux pays développés (la Chine 22% et les Etats-Unis 28%). Dans le même sillage, la même responsable a évoqué une étude réalisée dernièrement par des experts de l'Office national de météorologie et du ministère de l'Environnement sur "l'évolution des températures entre 2021 et 2050" mettant en garde contre une hausse de 1.8 C dans les région du Nord et de 2.2 C dans les Hauts-Plateaux. Elle a qualifié d'ailleurs ces chiffres d'"alarmants", tout en estimant impératif de réagir face à ce phénomène à travers de grands projets visant à empêcher d'atteindre de tels niveaux, d'autant que l'objectif principal de l'Accord de Paris est de mener des efforts encore plus poussés pour limiter cette hausse à 1,5 C au-dessus des niveaux préindustriels, a-t-elle aussi rappelé. La directrice des changements climatiques, Mme. Fazia, a également souligné que l'Algérie fait partie des pays nécessitant, face à ces graves phénomènes, le soutien technique et financier, la représentante du ministère de l'Environnement et des énergies renouvelables a fait savoir que l'Accord de Paris, ratifié par notre pays en octobre 2016, impose aux pays avancés "le financement" et l'accompagnement technique" des projets environnementaux des pays victimes des émissions polluantes afin de pouvoir s'adapter aux changements climatiques.
L'Algérie et les deux projets au Fonds vert pour le climat De plus, la directrice des changements climatiques au ministère de lEnvironnement et des énergies renouvelables a indiqué que le Plan national pour le climat comptait, entre autres, deux grands projets qui ont été soumis au Fonds vert pour le climat en vue d'obtenir un soutien financier. Il s'agit, a-t-elle précisé de "la réhabilitation du projet du barrage vert" et de "l'exploitation de l'énergie solaire dans le pompage des eaux à utiliser en irrigation dans le Sud et les Hauts-Plateaux". En réponse à une question sur les premières estimations de la valeur globale des deux projets, Mme Dahlab a indiqué que le premier projet est évalué à 16,8 milliards de dinars et que la contribution "espérée" du Fonds vert pour le climat est de l'ordre de 5,16 milliards de dinars. Enfin et pour le deuxième projet, la contribution financière espérée est de 1,2 milliard de dinars, a-t-elle conclu, sans préciser son montant global.