Ce n'est un secret pour personne que les effets du changement climatique touchent toutes les régions du monde. Ces derniers temps, il est constaté de fortes précipitations et d'autres phénomènes météorologiques extrêmes, qui sont de plus en plus fréquents. Ils peuvent provoquer des inondations et nuire à la qualité de l'eau, mais aussi réduire la disponibilité des ressources en eau dans certaines régions. L'Algérie n'est pas à l'abri. Pour y remédier, le ministère de l'Environnement et des énergies renouvelables, prépare, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) un plan national d'adaptation aux effets du changement climatique. C'est ce qu'a fait savoir la première responsable du secteur Mme Zerouati, hier, lors de la Journée d'études sur les risques d'inondations. Intervenant par la même occasion, la ministre a rappelé que les différentes études scientifiques, notamment celles menées par son département ministériel, montrent la nécessité de mettre en place des systèmes de contrôle et d'alerte pour faire face aux risques naturels tels que les inondations, les incendies de forêts et la sécheresse. Dans le même sillage, la même responsable a mis en exergue l'intérêt d'entreprendre des actions communes et coordonnées entre les différents secteurs pour faire face aux changements climatiques. Par ailleurs, Mme Zerouati a souligné la nécessité de prendre en charge la problématique du changement climatique en tant qu'aspect principal dans tout projet de développement. C'est ainsi que son ministère a impliqué l'ensemble des secteurs pour mettre en place le Plan national climat (PNC), a-t-elle souligné. Ce plan a permis la définition de 156 actions composées de 76 actions pour réduire les émanations à effet de serre, de 64 mesures pour l'adaptation aux changements climatiques et de 16 actions dédiées à la gouvernance. Pour rappel, l'Algérie s'est engagée, dans le cadre de l'accord Cop 21 de Paris, à réduire de 7% les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030. Il faut savoir que pour la majorité des pays de la planète signataires, l'objectif de cet arrangement est de parvenir en moyenne à réduire les émissions de gaz à effet de serre de manière à ce que la température dans le monde augmente de moins de 2 degrés Celsius et atteindre 1,5 degré au cas où la communauté internationale sensibilisée à ce risque planétaire s'attellerait résolument à réduire de façon significative les émissions de gaz à effet de serre, les pays développés responsables historiquement de cette situation devant être les plus entreprenants dans cet effort. L'Algérie veut aller plus loin, elle se fixe pour objectif de réduire de 23%, à cette échéance, les émissions de gaz à effet de serre si ses actions en ce sens sont soutenues financièrement et accompagnées par un transfert technologique des pays développés.