Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements vient de donner un nouveau souffle à la politique visant à booster les relations bilatérales avec l'Egypte qui demeure, à présent, la première source des investissements directs étrangers (IDE) dont a bénéficié l'Algérie ces dernières années. Aux dernières statistiques établies par l'Andi (Agence nationale de développement des investissements), les capitaux de nationalité égyptienne investis en Algérie ont atteint cinq milliards de dollars. Les firmes de ce pays ayant décidé d'investir sur le marché national sont au nombre de 25, dont la plupart ont opté pour les secteurs des télécommunications, de la métallurgie, l'aluminium, les câbles électriques, le bâtiment et l'industrie pharmaceutique. Pour consolider davantage l'élan des investissements égyptiens en Algérie, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, a organisé récemment une rencontre d'envergure avec les milieux d'affaires de ce pays, en marge de la visite de travail effectuée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au Caire. A l'issue d'une longue concertation avec le ministre égyptien des investissements, M. Mahmoud Mahieddine, le représentant du gouvernement algérien a déclaré que "nous avons décidé, d'un commun accord, de créer, dans les plus brefs délais, une commission chargée de suivre la mise en oeuvre des accords signés par les deux pays et d'encourager les initiatives d'investissement en y associant les hommes d'affaires (des deux parties)". Parmi les principaux objectifs des concertations que le ministre de l'industrie a eu avec les représentants du gouvernement égyptien il y a lieu de citer, entre autres, "l'examen de la nature et des résultats de l'expérience égyptienne en termes de réformes économiques, notamment dans le secteur bancaire, et l'étude des opportunités de coopération et d'affaires entre les deux pays ", a expliqué M. Temmar. De son côté, le représentant du gouvernement égyptien "s'est félicité de la première place occupée par l'investissement égyptien sur le marché algérien hors hydrocarbures, en réaffirmant l'intention de l'Egypte de s'y maintenir compte tenu des dividendes tirés tant pour le développement de l'économie algérienne que pour les compagnies égyptiennes". La partie égyptienne a également exprimé la volonté du gouvernement de ce pays à créer un climat d'attractivité pour attirer les investissements algériens sur le marché égyptien. Au-delà de la promotion des flux de capitaux et la fructification des investissements économiques dans les deux sens, les membres des gouvernements des deux pays ont mis l'accent sur la nécessité de porter la coopération bilatérale "sur l'échange des expériences dans le domaine des réformes ", tel que cela a été expliqué par le ministre égyptien des investissements qui a tenu aussi à affirmer la volonté des opérateurs de son pays de contribuer activement à la grande dynamique de développement que connaît l'Algérie. "Nous œuvrons à convaincre nos frères Algériens d'accroître et diversifier leurs investissements et relations commerciales avec notre pays". A cette occasion, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements a également rendu visite au siège de l'organisme égyptien de l'investissement et des zones franches où il s'est enquis du fonctionnement de cette structure qui repose sur le système du guichet unique regroupant 42 organisations en charge de l'investissement.