Dans le cadre de la promotion de la coopération algéro-émiratie, tout en prenant en considération les nouvelles mesures concernant l'investissement étranger en Algérie, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI), M. Hamid Temmar, a eu un entretien ce dimanche avec l'ambassadeur des Emirats arabes unis en Algérie, M. Mohamed Ali Nasser Al Wali Al Mazrouii. Selon un communiqué du MIPI, l'entretien a porté sur les voies et moyens de développer davantage la coopération entre les deux pays dans les domaines de l'industrie et de l'investissement où des efforts méritoires ont été déployés de part et d'autre afin de faciliter l'action des opérateurs économiques dans le but de concrétiser leurs projets. Dans ce contexte, la même source ajoute que les opérateurs algériens et émiratis sont ainsi appelés à rechercher des formules de partenariat pratiques et mutuellement bénéfiques, à même d'être mise en œuvre. De son côté, le diplomate émirati a réitéré sa volonté de renforcer les efforts en cours en vue de promouvoir la coopération entre les deux pays. Cependant, cette rencontre ne peut être que relative aux craintes exprimées par certains investisseurs étrangers par rapport aux nouvelles mesures relatives à l'investissement étranger, ce qui pousse les autorités algériennes à expliquer ces décisions qui protégent l'intérêt du pays tout en donnant l'occasion aux investisseurs étrangers d'avoir des bénéfices, au moment où ces investisseurs souffrent des effets de la crise économique mondiale dans leurs pays respectifs. Il faut savoir que ce mouvement au niveau du département de M. Temmar intervient suite à l'instruction de Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, envoyée, au ministre de l'Industrie afin de renégocier les différents projets d'investissement en partenariat avec des investisseurs étrangers qui n'ont pas encore été conclus. Il s'agit, dans ladite instruction, de la renégociation des projets en prenant en considération les nouvelles orientations du président de la République relatives à l'investissement étranger ( IDE) et les projets en partenariat. Il s'agit, notamment, de l'obligation pour tout investissement étranger découlant d'une offre d'un opérateur étranger de réaliser un investissement seul ou en partenariat, d'aboutir à une répartition du capital constitutif dans lequel l'actionnariat national sera majoritaire. De son côté, M. Temmar avait déclaré qu'il faut aller vers une renégociation des grands projets d'investissement, notamment ceux d'Emaar, d'El-Ezz Steel et celui de Moubadala, tout en mettant en exergue l'importance de ces projets pour notre pays. Dans ce cadre, il rappellera aussi l'installation d'une commission ad hoc chargée de l'examen de toutes les mesures à prendre pour la protection de l'économie nationale face aux répercussions de la crise financière mondiale, notamment en matière de définition du cadre d'intervention des investissements direct étrangers (IDE). M. Soltane Ben Saïd Al Mansour, le ministre de l'Economie émirati, avait déclaré, en marge de la 6e session de la commission mixte algéro-émiratie tenu à Alger l'année dernière, que les Emirats arabes unis investiront quelque 50 milliards d'euros d'ici l'horizon 2010. Ces financements concernent notamment les secteurs de l'industrie, de l'agriculture, des services et de l'énergie. A savoir que les échanges commerciaux entre Alger et Dubaï restent faibles, ils sont estimés à 444 millions de dollars en 2007.Il faut dire que, suite aux mesures prises pour réglementer les IDE, des voix se sont élevées pour dire que plusieurs projets de partenariat avec des investisseurs étrangers seront gelés et que le taux des IDE qui est déjà faible va reculer. D'autre part, la décision des pouvoirs publics d'encourager l'investissement, notamment les IDE, intervient dans un contexte mondial marqué par la chute des prix du baril de pétrole qui aura des effets sur la baisse des réserves de change. C'est ainsi que l'Algérie n'aura devant elle que le choix de booster l'investissement. N. C