Le président turc Recep Tayyip Erdogan rencontre son homologue russe quelques heures avant la fin de la trêve dans l'attaque turque sur le nord de la Syrie à Sotchi. C'est là-bas qu'il négocie la suite de ses plans. À 19h TU ce mardi, c'est la fin du délai accordé par la Turquie aux forces kurdes pour évacuer une zone frontalière dans le nord de la Syrie. Recep Tayyip Erdogan a menacé de reprendre son offensive sans attendre en cas de non-respect de l'accord conclu avec les États-Unis. Le président turc est arrivé à Sotchi, en Russie, pour s'entretenir avec son homologue Vladimir Poutine. C'est surtout là-bas que Tayyip Erdogan va négocier la suite de ses plans. Pour ce qui est de l'ultimatum qui court jusqu'à ce mardi soir, le président turc semble finalement se contenter d'une région de 120 kilomètres de long sur 32 kilomètres de profondeur, entre Tal Abyad et Ras Al Aïn. Cela correspond à la zone couverte par l'armée turque et ses supplétifs syriens pendant les neuf premiers jours de leur offensive. Avant de s'envoler pour Sotchi, Recep Tayyip Erdogan a évoqué le chiffre de 700 à 800 combattants kurdes qui auraient déjà évacué la zone, et de 1 200 à 1 300 autres qui seraient en train de se retirer. Il a rejeté les appels à allonger le cessez-le-feu et a répété qu'il reprendrait son opération si le retrait n'était pas entièrement terminé ce mardi soir. Mêmes menaces du côté du ministère de la Défense, qui a annoncé dans un communiqué que l'armée turque frapperait dès 22h01 heure locale - une minute après la fin de la trêve - si elle se retrouvait face à des " terroristes ", autrement dit des combattants kurdes. Les forces pro-Assad dans le nord de la Syrie Mais le président turc n'a pas abandonné son objectif d'une vaste zone de sécurité d'environ 440 kilomètres de long. Le problème est que dans les zones non encore investies par l'armée turque, c'est le régime syrien, appuyé par la Russie, qui a pris position ces derniers jours. Recep Tayyip Erdogan va donc négocier avec Vladimir Poutine une formule qui permettrait d'éloigner totalement les forces kurdes de la frontière turco-syrienne.