Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a appelé les Nations unies à nommer rapidement un Envoyé spécial pour le Sahara occidental afin de poursuivre la dynamique initiée par l'ancien émissaire, Horst Kohler. Dans un entretien accordé mardi à la chaîne de télévision espagnole RTVE, le Président Ghali a exprimé son "profond regret suite à la démission de l'ancien médiateur, Horst Kohler, et la situation actuelle résultant de cette démission". Le Chef de l'Etat sahraoui a jugé "très important la nomination d'un nouvel émissaire pour compléter les efforts de son prédécesseur, car il est inconcevable que la situation reste dans l'impasse pour d'autres années, à un moment où une mission des Nations Unies au Sahara occidental a été créé notamment pour superviser le référendum d'autodétermination du peuple sahraoui conformément à la résolution 690 du Conseil de sécurité d'avril 1991." Dans cet entretien, le Président sahraoui a critiqué "l'approche adoptée par les Nations Unies depuis des décennies pour trouver une solution définitive au conflit au Sahara occidental, en dépit des nombreuses décisions et résolutions prises par l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité de l'ONU qui a reconnu le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination." Au cours d'une réunion sur le Sahara occidental, mercredi dernier, le Conseil de sécurité a souligné l'urgence de nommer un successeur au médiateur Horst Kohler en vue de préserver l'élan et l'esprit de Genève. Au cours de cette réunion à huis clos, Il y a eu consensus sur deux points importants : l'urgence d'accélérer le processus de désignation d'un successeur à Kohler et la nécessité de maintenir la dynamique enclenchée à Genève. Outre le plaidoyer de l'Afrique du Sud pour la décolonisation du Sahara occidental, la délégation américaine a insisté sur l'urgence de nommer un nouvel émissaire qui partage la stature et la détermination de l'ancien président Allemand. Mercredi également, la 74eme session de la quatrième Commission de l'ONU chargée de la décolonisation a adopté une résolution réaffirmant le droit du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination et à l'indépendance, conformément aux principes énoncés dans la Charte des Nations unies et à la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU relative à la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. Adoptée à l'unanimité par 193 pays, la résolution de la quatrième Commission de l'ONU a réaffirmé le droit inaliénable de tous les peuples à l'autodétermination et à l'indépendance, conformément aux principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée générale des Nations Unies de décembre 1960 contenant la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.