Le Sahara occidental est une question de décolonisation opposant le Front Polisario au Royaume du Maroc «Le Sahara occidental est une question de décolonisation opposant le Front Polisario au Royaume du Maroc...», a déclaré mardi à New York Sabri Boukadoum, représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU. L'Algérie se rendra à Genève. Elle a répondu à l'invitation de l'envoyé spécial pour le Sahara occidental pour participer en tant que pays voisin et observateur à ce nouveau cycle de négociations directes qui se tiendront les 5 et 6 décembre. Quand il s'agit de promouvoir la paix, l'Algérie ne tergiverse pas! Surtout lorsqu'il s'agit de privilégier la solution politique au recours aux canons. C'est exactement l'option choisie pour régler le conflit du Sahara occidental, même si le Maroc n'a pas encore répondu à l'attente de la communauté internationale, aux résolutions du Conseil de sécurité qui garantissent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. On n'en est certes pas encore là. Cela n'empêche pas pour autant le représentant personnel du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Horst Kohler, à redoubler d'efforts pour relancer des négociations à l'arrêt depuis plus d'une dizaine d'années. Le rendez-vous est fixé pour le début du mois de décembre par le successeur de Christopher Ross qui avait envisagé d'organiser des pourparlers directs entre le Front Polisario et le Maroc avant la fin de l'année 2018. Chose promise, chose due. Horst Köhler a tenu son engagement et a invité l'Algérie à y participer. «L'Algérie, en tant que pays voisin et observateur officiel du processus de paix, a répondu immédiatement et de façon positive à l'invitation du président Kohler à une table ronde à Genève les 5 et 6 décembre», a annoncé mardi à New York, le représentant permanent de l'Algérie à l'ONU, Sabri Boukadoum dans son intervention devant la quatrième Commission de l'ONU, chargée de la décolonisation. Le diplomate algérien a à cette occasion réitéré la position de notre pays par rapport à la question sahraouie. «Le Sahara occidental est une question de décolonisation opposant le Front Polisario au Royaume du Maroc sur un territoire inscrit à la liste des territoires non autonomes, en attendant la pleine mise en oeuvre de la résolution historique 1514 de l'Assemblée générale», qui consacre le principe de l'autodétermination et de l'indépendance des peuples colonisés, a déclaré Sabri Boukadoum. Que pense le représentant du peuple sahraoui du rendez-vous de Genève? «Cette année, nous espérons que le vent tourne et que le peuple du Sahara occidental puisse avoir la possibilité d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance», a déclaré le représentant du Front Polisario à l'ONU, Sidi Mohamed Omar, devant la quatrième commission des Nations unies chargée de la décolonisation. Un droit qui lui est incontestablement reconnu par la légalité internationale. L'ambassadeur algérien le rappelle et le souligne. «Toutes les résolutions de l'ONU, qu'il s'agisse des résolutions de l'Assemblée générale ou du Conseil de sécurité, ont régulièrement réaffirmé la nature juridique du conflit ainsi que la validité du principe d'autodétermination», a-t-il affirmé face à la 4èmecommission de décolonisation. Pour l'Algérie ne pas soutenir un tel principe reviendrait à renier son propre passé. «Nous ne pouvons tourner le dos au principe de l'autodétermination car cela reviendrait à tourner le dos à notre propre histoire», a indiqué Sabri Boukadoum, son représentant permanent auprès de l'ONU. Reste à savoir quels échos parviendront du côté de Rabat? A moins que le Palais royal n'ait décrété...le silence.