L'allocution prononcée par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika devant les cadres de la Nation en marge de la signature de la loi de finances 2007, revêt une importance capitale pour les enjeux à venir du pays. Les thèmes soulevés par le président et touchent tous les secteurs de la vie nationale et dont les simples énoncés permettent de mesurer l'ampleur. De manière générale, le chef de l'Etat supporte mal certaines pratiques de gestion, qu'on peut dire qu'il s'est senti obligé pour opérer dans un proche avenir une "décomposition politique" qui se veut un changement profond, une voie infiniment plus utile au pays. Le temps à percevoir correctement ce qui se passe, donc à le penser adéquatement par tous, le comprendre et s'y adapter pour préparer l'avenir prospère des générations futures. Les propos du président Bouteflika poussent l'ensemble des responsables, du sommet à la base, à insuffler un "sang nouveau" à la gestion des affaires publiques. C'est après tout, l'affaire de tous, d'être conséquent avec eux-mêmes pour consolider le dynamisme actuel que connaît le pays dans tous les domaines et sur la scène internationale. On peut également déduire de cette allocution que le chef de l'Etat invite tout le monde à avoir pour souci majeur l'intérêt de la nation non pas de ménager des susceptibilités combien hypocrites, mais de consolider ces nouveaux acquis en étant conscient avec soi-même. Aujourd'hui, plus que jamais, c'est la cohésion nationale qui fera la force de l'Algérie. Ordre, unité, réconciliation nationale, stabilité, paix et progrès telles sont les nouvelles priorités de l'Algérie, doit-on comprendre des propos du président et qui visent à résolver tous les problèmes de l'avenir du pays, aujourd'hui soumis aux seules ressources des revenus pétroliers, une agriculture en phase de réhabilitation et une industrie expérimentale et dans la mesure même où ces secteurs sont liés à la consommation de la rente pétrolière. C'est sur ce ton de défi, mêlé à l'inquiétude, que le président riposte pour secouer toutes les institutions de l'Etat afin de faire preuve d'une très grande préoccupation susceptible de maîtriser la gestion des affaires du pays à tous les niveaux. Dans ce cadre, il mettra l'accent sur la nécessaire promotion de l'élément humain, les compétences, la refonte des institutions administratives et la réforme du système financier. Il s'agit en sorte de résorber les retards variables, selon les secteurs. Le chef de l'Etat a ouvertement mis à l'index le fonctionnement des institutions bancaires qu'il assimile au "bricolage" et ce au regard des scandales financiers enregistrés des derniers temps. Cette allocution de fin d'année est empreinte du langage de la franchise, appelant les choses par leurs noms. Le président de la République n'a à aucun moment masqué la réalité des problèmes et des obstacles qui freinent l'évolution économique du pays. Le président de la République, a souligné que la stabilité économique ne peut intervenir que s'il y a vraiment une stabilité politique et sociale. Il évoquera dans ce registre que la réconciliation nationale est intervenue pour viser la stabilité du pays. Le président a une fois de plus réitéré un appel en faveur des égarés. "La repentance sera accordée à tous ceux qui choisiront la paix. Nos cœurs sont ouverts à tous ceux qui suivent la voie de Dieu et aiment ce pays. J'engage ma responsabilité devant le peuple et l'histoire". Il rappellera que les dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale ont concerné plus de 200 cas d'Algériens vivant à l'étranger. "L'Algérie n'a pas d'autres choix à faire que de se réconcilier avec soi et ce par la saine application de la loi sur la réconciliation nationale". Le chef de l'Etat a cependant fait remarquer certaines choses, mais dit-il, je n'ai pas d'autres choix. Il indiquera que jusqu'à présent 8 000 cas en rapport avec la tragédie nationale ont été traités. Il invitera dans ce sens les comités de wilaya à s'activer sur le restant des dossiers. Le chef de l'Etat, tout en insistant sur la paix à faire valoir dans le pays, expliquera que cela ne veut pas dire "un recul" dans la lutte contre le terrorisme qui sera permanente.