La SEC a prononcé pour 4,3 milliards de dollars d'amendes et de redressements sur l'exercice fiscal clos fin septembre. Parmi les entreprises visées cette année : Facebook, Fiat Chrysler ou le laboratoire pharmaceutique Mylan. Le gendarme des marchés met l'accent sur la protection des plus petits investisseurs. C'est un rapport annuel dans lequel entreprises et investisseurs n'aiment jamais trop figurer. Cette année, Facebook, Fiat Chrysler ou le laboratoire pharmaceutique Mylan font partie des grands groupes les plus lourdement sanctionnés par le gendarme des marchés financiers américains, indique le rapport annuel de la SEC. Le groupe de Mark Zuckerberg a été condamné à une amende de 100 millions de dollars pour une présentation trompeuse de ses facteurs de risques, tandis que Fiat Chrysler a écopé de 40 millions de dollars pour des chiffres de ventes non conformes. Mylan a de son côté été condamné à 30 millions de dollars d'amende pour avoir tardé à informer les marchés sur l'un de ses produits (l'EpiPen).
Des sanctions concentrées Au total, quelque 4,3 milliards de dollars de sanctions et de redressements pour " gains mal acquis " ont été prononcés sur l'exercice fiscal clos à fin septembre, dans le cadre de 862 mesures exécutoires, indique la SEC. C'est, selon une professeure de l'université de Georgetown citée par le " Wall Street Journal ", un record de plus de trente ans. Ce type de montant n'est toutefois pas une exception : en 2015, la SEC avait infligé près de 4,2 milliards de dollars de sanctions. Mais ces montants ne pourront tous être recouvrés, certains mis en cause n'ayant pas les moyens d'acquitter les amendes. Parfois accusée de ménager le secteur financier, la SEC a infligé 425 millions de dollars de sanctions à plusieurs grandes banques ( JP Morgan , Citibank, Merrill Lynch…) dans le cadre d'une longue affaire sur le marché des certificats de dépôt. Et elle a sanctionné pour d'autres affaires certains de leurs auditeurs -50 millions de dollars contre KPMG.
Schéma de Ponzi Suite à une initiative lancée début 2018, 95 sociétés de conseils en placement se sont aussi dénoncées à la SEC pour avoir prélevé des frais élevés sur la souscription de fonds communs de placement alors que des produits de même nature mais moins coûteux étaient disponibles.