Seulement sept jours nous séparent du scrutin présidentiel prévu le 12 décembre prochain et qui intervient dans un contexte politique inédit, et à la veille de l'organisation de la " Mounadhara ", tant attendue entre les cinq prétendants à la magistrature suprême du pays. C'est le compte à rebours d'un scrutin qui a suscité plusieurs interrogations ! Belaïd: " Chadli était le père de la démocratie en Algérie " Depuis la wilaya d'El Taref, le chef de file de " Front El Moustakbel ", Abdelaziz Belaïd a affirmé que " l'Algérie se trouve aujourd'hui dans une phase difficile et délicate", tout en assurant que cette période est directement liée " à la stabilité, l'unité et l'indépendance du pays ", a-t-il indiqué devant ces fidèles et partisans. Dans ce même contexte, Abdelaziz Belaïd a ajouté que " le peuple algérien souffre aujourd'hui de l'injustice et la bureaucratie ", assurant que le seul moyen de sortir de la crise demeure dans l'organisation de l'élection présidentielle. Aujourd'hui, il y a ceux qui soutiennent les élections, et ils sont très nombreux ", en revanche, Belaïd n'a pas écarté le faite qu'il y a d'autres qui rejettent carrément le scrutin du 12 décembre prochain. " Ces élections sont décisives dans l'histoire de l'Algérie, car l'économie du pays est dans une impasse et les institutions ont stagné. Par conséquent, il est nécessaire de voter afin de concrétiser la stabilité politique qui ouvre la voie pour relancer le reste des secteurs. " Il a rappelé, lors de cette rencontre avec les citoyens de cette wilaya que " l'Algérie a vécu 20 ans de persécution, de mépris et de gaspillage d'argent, et nous n'avons pas exploité la stabilité dans laquelle nous vivions auparavant. Au cours de son discours, Abdelaziz Belaïd a évoqué l'ancien président de la République, Chadli Ben djedid, soulignant qu'" il était le père de la démocratie en Algérie, qui a ouvert les portes du pluralisme politique en Algérie, et qui a consacré le principe de l'équilibre régional, rompu au cours des 20 dernières années", a-t-il amèrement souligné. Mihoubi: " Je m'engage à continuer de lutter contre la corruption " Le candidat à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, Azzedine Mihoubi, SG intérimaire du parti politique RND, a animé hier à la Coupole Mohamed Boudiaf à Alger, sur les hauteurs d'Alger, un meeting au cours duquel, il s'est engagé à continuer de lutter contre la corruption ainsi que tous les parasites nuisibles à la société algérienne. Ce meeting, est intervenu après l'annonce du FLN qu'il soutiendra officiellement, Azzedine Mihoubi à la prochaine élection présidentielle, cette rencontre a drainé une foule nombreuse de militants et sympathisants de ce candidat. L'ancien ministre de la Culture s'est interrogé auprès de ces partisans " de quel droit les gens volent les richesses des Algériens et les faire passer clandestinement à l'étranger." Dans ce registre, il a promis de " numériser toutes les entreprises et institutions nationales afin d'éliminer la " maârifa " et le favoritisme ", soulignant que " le gouvernement tient à la promotion de la langue amazighe, car elle représente l'identité nationale. " Lors de ce rassemblement populaire, Mihoubi a évoqué le secteur de l'éducation qui a connu ces dernières années l'instabilité, en le considérant " comme la base du développement des sociétés ", tout en assurant de " prêter attention au statut social des enseignants", dira l'ancien journaliste de l'ENTV. S'agissant du dossier du logement social, Mihoubi a promis également de le réorganiser. Entre autres, la politique étrangère a eu une part, lors de cette rencontre, au cours de laquelle Mihoubi a insisté sur " la souveraineté de l'Etat algérien qui n'accepte pas l'ingérence dans ses affaires intérieures ", et a promis de poursuivre " la lutte pour l'indépendance de l'Etat palestinien et de soutenir le Sahara occidental. " Pour rappel, Azzedine Mihoubi s'est rendu, hier dans l'après-midi, à la wilaya de Blida, où il a organisé un meeting populaire au complexe Mustapha Tchaker. Benflis: "La crédibilité du prochain scrutin est l'unique porte de sortie" Le candidat du parti politique Talaïe El Hourriet, pour la prochaine élection présidentielle du 12 décembre, Ali Benflis, a animé, mardi dernier, dans la wilaya de Skikda, au nord-est du pays, un meeting populaire, au 17éme jour de la campagne électorale, où il a réaffirmé que " le pays vit une crise multiforme, et dont les solutions ne peuvent émerger en dehors d'une élection crédible et transparente". L'ancien chef du gouvernement a appelé les " Algériens à faire, du prochain scrutin, une réussite pour pouvoir remettre le pays sur les rails ". " Il n'y a pas d'autres portes de sortie en dehors de la prochaine présidentielle, qui doit être crédible", a argumenté le candidat Benflis, sous les applaudissements de ses fans. Le candidat Benflis, a fait un rappel, en suite, du projet de la nouvelle Constitution qu'il compte élaborer s'il venait à être élu président, dans laquelle les rôles seront définis et partagés entre le Président et son chef du gouvernement, avant de se lancer dans le volet social de son programme électoral. À ce sujet, les personnes aux besoins spécifiques, ont eu la part du lion de son intervention au 17éme jour de la campagne électorale. C'est que c'est la journée internationale de cette frange vulnérable des sociétés à travers le monde. Il promet, s'il est élu aux destinées du pays, de prendre, à bras-le-corps, toutes leurs revendications et besoins, à travers notamment " la mise en place d'un secrétariat d'État en charge de gérer le quotidien difficile de cette catégorie en matière, notamment, d'éducation et autres enseignements, d'une formation professionnelle spécifique, un transport adéquat et autres ". " C'est inadmissible que dans un pays musulman, comme le nôtre, cette frange soit marginalisée ", a-t-il regretté. Défections en série et confusion chez le directoire de Tebboune Démissions en cascade et une confusion dans le staff de campagne du candidat Abdelmadjid Tebboune. À quelques jours de la fin de la campagne électorale pour l'élection présidentielle du 12 décembre, des personnalités importantes dans le staff électoral de l'ex-Premier ministre claquent la porte. Et la liste ne fait que s'allonger. Il s'agit de personnalités indispensables pour l'organisation de la campagne d'un très important scrutin. Le diplomate Abdallah Baâli, directeur de l'équipe de campagne de Tebboune, a été le premier à claquer la porte, et ce à la veille du début de la campagne électorale pour la course à El-Mouradia. D'autres directeurs régionaux de son staff ont suivi le mouvement. Durant la première semaine de la campagne, Khedaoui Mohamed, l'un des collaborateurs de Tebboune à Aïn Defla, également président de l'APW, a quitté aussi l'équipe de campagne de Tebboune. Dans une lettre rendue publique, il invoque des directives de la direction du FLN pour se retirer du comité de wilaya de la campagne. Dans sa parade contre les critiques, Tebboune a dénoncé une "campagne médiatique dirigée contre lui par une importante chaîne TV privée". Lundi dernier, Slimane Krouch, président du Comité de soutien à sa candidature, a lâché l'équipe de Tebboune, appelant les autres membres de son organisation à le rejoindre dans sa démarche et à porter leur soutien au candidat rival Azzedine Mihoubi. Pour tenter de minimiser les dégâts, la direction de campagne de Tebboune a rendu public un communiqué de l'Alliance nationale des associations de la société civile pour le soutien à sa candidature, où elle précise que Slimane Krouch n'a pas démissionné, mais il a été radié pour avoir été " trouvé qu'il travaillait en fait pour le compte d'un autre candidat. Bengrina: "La ressource humaine au cœur de mon plan de développement" À Adrar, où il était en campagne électorale avant-hier, le candidat du Mouvement " El Binaa ", Abdelkader Bengrina, a investi plus dans les apparences et l'accessoire que de construire un discours convaincant à l'adresse d'une population qui a souffert et continue toujours à l'être par la négligence des différents pouvoirs à la tête de l'État. Ainsi, emmitouflé sous une gandoura blanche et coiffé d'un chèche de même couleur, Bengrina, qui est lui aussi originaire de la région sud du pays, a promis de mettre la ressource humaine au centre du développement du pays, notamment dans son volet économique. "Les pays qui ont réussi le développement des investissements et qui ont sorti leurs pays de la crise, ce sont ceux qui ont investi dans le facteur humain. Donc, nous avons fait, de la ressource humaine, l'axe principal pour le décollage du développement", a-t-il argumenté à l'effet de gagner les faveurs de la population d'Adrar.