L'élection présidentielle du 12 décembre prochain, approche à grands pas, il ne reste plus que 20 jours pour que les Algériens connaissent leur nouveau président de la République. Une semaine s'est écoulée depuis l'entame de la campagne électorale, et les cinq candidats en lice à la présidence, poursuivent leur déplacement entre les wilayas et autres régions du pays, dans le but de convaincre les électeurs de les soutenir le jour J. En dépit d'un climat tendu entre le peuple et le gouvernement, et qu'une partie du "Hirak" refuse toujours l'organisation de ce scrutin, les cinq prétendants tentent de faire entendre leur voix dans un climat de contestation permanente et ce, pour rassurer les citoyens que les anciennes pratiques de fraudes et tricheries n'auront pas lieu cette fois-ci. Ce qu'il faut savoir, ces derniers jours, le quintuplé en route à la présidence a déclenché une guerre de déclarations entre ses membres, des accusations à tort et à travers viennent de partout…, alors que le chemin à " El Mouradia " reste encore plus long.
Belaïd promet d'ouvrir le trafic aérien au privé Au cours d'un rassemblement populaire animé, hier, dans la wilaya de Chlef, le candidat à la présidence, Abdelaziz Belaid, a promis que " s'il est élu président, les investissements dans le transport aérien privé seront ouverts. " Dans ce même contexte, le candidat du Front " El Moustakbel ", a signalé " la mauvaise gestion de l'aéroport d'Alger ", pointant même du doigt la compagnie aérienne nationale Air Algérie qui a le monopole et le privilège du trafic aérien que ce soit sur les vols domestiques ou les vols internationaux. Belaïd promet d'ouvrir la porte aux investisseurs privés pour qu'ils investissent dans le transport aérien, en particulier les petits avions, afin de créer un trafic aérien permettant aux personnes de se déplacer convenablement. " Nous devons penser à notre économie ", a déclaré ce candidat avant de poursuivre " l'aéroport d'Alger n'est pas lié uniquement à la compagnie aérienne Air Algérie."
Benflis : " le Premier ministre sera nommé par la majorité parlementaire " Le candidat à la présidentielle du 12 décembre prochain, Ali Benflis a souligné, hier, depuis la wilaya de Médéa lors d'un meeting populaire " s'il est élu président, son mandat sera l'ère de l'urgence nationale au cours de laquelle les solutions seront accélérées ", tout en soulignant que " le Premier ministre sera nommé par la majorité parlementaire, de même que la gouvernance sera partagée entre le président de la République et le Premier ministre. " L'ancien magistrat a promis que "l'opposition sera protégée et qu'elle aura tout son droit ", précisant que " l'opposition d'aujourd'hui pourrait devenir majoritaire demain ", a-t-il dit. Par ailleurs, Ali Benflis est revenu sur la nécessité d'une répartition équitable de la richesse nationale entre les régions et les citoyens. Dans le cadre de sa campagne électorale, le candidat du mouvement " Talaie El Houriyat " a expliqué que " la scolarisation dans les établissements publics, et la santé est gratuite pour tous les Algériens, ainsi que les mendiants, les pauvres et les nécessiteux", et d'ajouter " les gens ne jouissent pas de leurs droits, alors que les habitants du Sud sont carrément oubliés ", a-t-il indiqué. Afin d'appuyer sur ces propos, l'ancien candidat malheureux en 2004 et 2014 a fait savoir que " ce pays appartient aux Algériens, et l'Etat est souverain. Le peuple est musulman, arabe et amazigh ", soulignant que cette " pâte " est personnelle. " Ceux qui ont voulu diviser l'Algérie, n'arriveront pas à leur objectif, parce que la chair amazigho-arabo-musulmane existe dans tous nos foyers", a-t-il affirmé.
Bengrina : " seulement trois candidats restent en course " Le chef de parti " El Bina ", Abdelkader Bengrina a indiqué, hier, depuis le chef-lieu de la wilaya de Laghouat que " deux candidats en course à la présidentielle sont désormais hors compétition ", selon lui " il y a un candidat qui est déjà sorti par le KO, et nous allons travailler sur le second ", a-t-il déclaré. " Sachez qu'il restera trois candidats seulement à se disputer pour le poste de président, ces derniers n'avaient rien avec l'ancien régime politique. " En outre, Bengrina a également critiqué les déclarations d'un membre du Parlement européen, soulignant que " la sécurité nationale du pays est menacée et n'acceptera en aucun cas la présentation de la nation algérienne dans les couloirs de cette institution ", a-t-il dit. S'agissant de l'incident du caillassage de son convoi à Aflou, Abdelkader Bengrina, a minimisé cet incident, " le convoi a été effectivement caillassé, et ce n'est pas un mensonge, environ vingt individus nous ont lancés des cailloux en nous insultant ", a-t-il relaté. Et de lancer, " Je n'ai qu'une seule demande à adresser aux services de sécurité : libérez les personnes qui m'ont lancé des projectiles " Car, selon lui, c'est le directeur du bureau algérien d'une chaîne de télévision, d'un pays du Golf, qui est derrière l'incident. Sans donner davantage de détails, ni sur l'identité de cette personne, ni le pays d'émission de la chaîne, Abdelkader Benrgina a préféré laisser l'image d'un candidat qui pardonne. Il a tout de même adressé un message à cet " instigateur " : " Si tu étais un homme, tu aurais rapporté la moitié de mon parcours lors duquel des centaines de personnes, enfourchant leurs chameaux, m'ont accompagné, en soutien aux élections ", a-t-il notamment pointé.
Mihoubi rejette toute ingérence étrangère Le candidat du RND, Azzedine Mihoubi, a rejeté " toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays, s'exprimant sur l'une des publications d'un membre du Parlement européen sur les réseaux sociaux, Mihoubi a indiqué que " c'est une provocation fulgurante, qui intervient à la veille de l'élection présidentielle ", soulignant " la véritable réponse à ces provocations sera l'élection du peuple le 12 décembre prochain ", a-t-il dit. Pour rappel, ce député du Parlement européen, Raphael Gluxmann, a déclaré dans un tweet sur son compte Twitter que " le parlement discuterait sur la situation politique en Algérie prochainement ". Tebboune prend sa défense Il se sent visé ces derniers jours par des parties étranges, le candidat indépendant, Abdelmadjid Tebboune a accusé ce qu'il a appelé " un groupe malveillant géré depuis l'étranger pour entraver le processus électoral." Dans un meeting populaire tenu, hier, dans la wilaya de Batna, Tebboune a fait état que " la démocratie exige que la minorité respecte l'opinion de la majorité et vice versa, mais sans violence verbale ou physique. " Et d'assurer " mon programme commence par un changement immédiat de la constitution pour que les Algériens soient unis et que personne ne déteste l'autre ", a-t-il déclaré, soulignant qu'"il y avait eu un complot en 2017, et était derrière une bande protégée par des forces anticonstitutionnelles. " Par ailleurs, l'ancien Premier ministre a souligné que " la situation dans le pays a connu un recul et un dérapage en particulier au cours des neuf derniers mois ", ajoutant que " sans le mouvement pacifique du peuple, il y aurait eu une destruction dévastatrice de la société. " Ce candidat a promis de prendre soin des jeunes à tous égards, en disant que " Je vais créer une nouvelle classe pour les jeunes politiciens, entrepreneurs et entrepreneurs ", a-t-il déclaré.