La promotion de l'investissement hors hydrocarbures en Algérie reste une préoccupation majeure, d'autant que le dernier chiffre communiqué sur le taux de ces investissements reste faible malgré les différentes réformes engagées par les pouvoirs publics, notamment dans le domaine législatif. M.Tahar Abdi, élu de la circonscription électorale de Jijel, a posé le 7 avril de cette année, une question orale, au niveau de l'Assemblée populaire nationale (APN), au ministre de l'Industrie et la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar portant sur la stratégie de l'amélioration du climat de l'investissement et des affaires en Algérie afin que son classement par les institutions financières internationales soit intéressant et cohérent avec ses capacités , ce qui permettra, selon M. Abdi, de relancer la roue de l'investissement et du développement et libérer l'Algérie de la dépendance aux hydrocarbures . Dans sa question, le député a rappelé le rapport annuel publié par la Banque mondiale sur le climat de l'investissement et des affaires en 2007. Un rapport qui a classé l'Algérie à la 125e place au niveau mondial et à la 9e place au niveau des pays arabes. A noter que ce rapport est basé sur l'évaluation des mesures administratives complexes. Ainsi, "14 mesures demandent un mois pour être élaborées", et "la mise en œuvre d'un projet dure plus de 6 mois". Le député de la chambre basse du Parlement a également cité la question de la politique des crédits ajoutant que les réformes financières "ont trop duré et ont consommé beaucoup d'argent". Il évoquera également "la tension fiscale et la faiblesse de la protection des droits des investisseurs". Il y a lieu de souligner que cette question est posée dans un contexte marqué par la dégradation du pouvoir d'achat des Algériens, notamment avec la flambée des prix des produits de large consommation qui a atteint même les matériaux de construction et ceux du logement, par conséquence. Une inflation qui a été la conséquence d'une crise mondiale, mais qui a des impacts plus marqués sur un pays importateur quasi exclusif. D'ailleurs, tous les opérateurs appellent au renforcement de la production nationale. Reste à savoir comment ? Par ailleurs, la question des obstacles posés par l'administration pour mettre en place les différentes réformes, notamment la nouvelle stratégie industrielle basée sur certains secteurs à relancer, a été reconnue par le ministre de l'Industrie et la Promotion des Investissements qui avait fustigé l'administration, plus particulièrement dans son adaptation au nouveau contexte dans lequel veut se trouver l'économie algérienne avec le choix de la transition vers l'économie de marché.