Les exportations américaines vers la Chine vont doubler grâce à l'accord commercial partiel conclu entre Washington et Pékin, a déclaré lundi sur Fox News le conseiller économique de la Maison blanche, Larry Kudlow. En vertu de cet accord dit de "phase 1" dont la conclusion a été annoncée vendredi, les Etats-Unis réduiront leurs droits de douane sur certains produits d'importation chinois en échange de l'achat par la Chine d'environ 20 milliards de dollars de produits américains au cours des deux prochaines années. L'administration Trump s'est largement félicitée de cet accord alors que les responsables chinois se sont montrés plus prudents, insistant sur le fait que le différend commercial entre les deux premières puissances économiques mondiales n'avait pas été complètement réglé. La date de signature de l'accord n'a pas encore été définie. En 2017, avant le début de la guerre commerciale entre les deux pays, les exportations de biens américains vers la Chine s'étaient élevées à 130 milliards de dollars.
La croissance du secteur privé de la zone euro reste faible La croissance du secteur privé de la zone euro est demeurée faible en décembre malgré un léger rebond de l'activité dans les services, la tiédeur de la demande extérieure amplifiant la contraction du secteur manufacturier, montrent les résultats préliminaires de l'enquête réalisée par IHS Markit auprès des directeurs d'achat (PMI). L'indice "flash" composite, qui combine l'activité des services et celle du secteur manufacturier, s'affiche à 50,6 pour le mois en cours, comme en novembre et légèrement en dessous du consensus, qui le donnait à 50,7. Le secteur manufacturier s'enfonce un peu plus en territoire de contraction (45,9 contre 46,9 en novembre) et déçoit puisque le consensus l'attendait à 47,3. Cela va un peu mieux en revanche pour les services, qui restent en croissance (52,4 contre un consensus de 52,0, après 51,9 en novembre).
Hausse des prix des moyens de production en Chine La plupart des biens de production contrôlés par le gouvernement ont affiché des prix plus élevés au cours des dix premiers jours du mois de décembre, par rapport aux dix derniers jours du mois de novembre, selon des données officielles publiées lundi. Sur les 50 principaux biens contrôlés par le gouvernement, dont les tubes en acier sans soudure, l'essence, le charbon, les engrais et certains produits chimiques, 29 ont vu leurs prix augmenter durant cette période,18 ont affiché des prix plus bas et trois autres ont vu leurs prix inchangés, selon le Bureau d'Etat des statistiques (BES). Le prix des porcs vivants était en hausse de 7,3%, alors que celui du gaz naturel liquéfié a augmenté de 2,3%, d'après les données. Les prix de la plupart des produits de l'acier et des produits agricoles ont diminué au cours de cette période. Cette statistique, publiée tous les dix jours, est basée sur une enquête réalisée auprès de 1.700 grossistes et distributeurs dans 24 régions de niveau provincial.
Ralentissement économique attendu au niveau mondial en 2020-2021 Une étude publiée jeudi par Oxford Economics a mis en avant un ralentissement économique, qui concernera deux tiers des villes du monde. Il s'explique notamment par une diminution du commerce mondial Sur les 900 principales villes du monde, près des deux tiers (586) vont connaître un ralentissement économique en 2020-2021 en raison essentiellement du commerce international, selon une étude d'Oxford Economics. Dans le top 10 des plus grandes villes en terme de Produit intérieur bru (PIB)t, seule Londres fera exception avec une accélération de l'expansion attendue (+2,1% en 2020-2021 contre 1,5% en 2018-2019). Paris verra sa croissance ralentir à 1,7% soit une baisse de 0,2 point de pourcentage. New York n'échappera pas non plus à la décélération avec une projection de 1,8% de croissance contre 2,2%. "La raison principale est clairement le ralentissement du commerce mondial", écrivent les auteurs de l'étude, relevant que de nombreuses villes du monde ont d'importants secteurs manufacturiers. Elles sont "donc directement affectées par le ralentissement de la croissance du commerce mondial", poursuivent-ils.
Ralentissement du secteur manufacturier Dans certains cas, le ralentissement est plus marqué à l'échelle de la ville qu'à celle du pays quand le secteur manufacturier représente une part importante de l'économie municipale. Les économistes citent ainsi l'exemple de Barcelone, en Espagne, où cette industrie représente 19% de l'économie locale. A Taipei (Taïwan), ce secteur compte même pour 23%. Le ralentissement du secteur manufacturier n'explique cependant pas tout. Le ralentissement du commerce international affecte en effet également la demande pour les services en particulier, les voyages ou les assurances, qui tendent à être concentrés dans les villes. "De plus, il y a des impacts indirects du ralentissement sur les dépenses de consommation, via des réductions de salaires et de croissance de l'emploi", écrivent-ils. S'agissant des difficultés du secteur manufacturier, elles ne s'expliquent pas seulement pas les tensions commerciales entre les Etats-Unis et ses partenaires qui affaiblissent les échanges dans le monde. En Europe, certaines villes, abritant d'importantes usines de voitures, continuent par exemple de ressentir les effets de la mise en oeuvre en 2018 de nouvelles normes anti-polluantes. Elles doivent aussi s'adapter à l'évolution de la demande, les consommateurs se tournant davantage vers les voitures électriques ou hybrides. Importante croissance des villes asiatiques D'autres villes, comme Sendai au Japon, connaissent, elles, des situations particulières: la période de reconstruction suivant des catastrophes naturelles est en voie d'achèvement. En Amérique latine, les troubles politiques pèsent sur l'économie des villes. "Caracas est clairement la principale ville en grande détresse", commente Oxford Economics. Aux Etats-Unis, San Jose, située dans la Silicon Valley, pourrait être la ville dont le ralentissement sera le plus marqué, avancent les auteurs de cette étude. En Asie, la croissance des villes chinoises s'essoufflera elle aussi tandis que les villes indiennes sont en plein essor. Ho Chi Minh-Ville et Phnom Penh pourraient, elles, figurer également parmi les plus performantes pour les deux prochaines années. "A l'horizon 2035, les villes asiatiques auront globalement dépassé les villes nord-américaines et européennes", résument les économistes. "Quatre villes chinoises feront partie du top 10, mais New York, Tokyo, Los Angeles et Londres resteront les plus grandes du monde en termes de PIB."