Presque à une dizaine de jours de son investiture, le président de la république, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, a nommé, samedi, un nouveau Premier ministre, en la personne de M. Abdelaziz Djerad qui a été chargé de former le gouvernement. Un principe constitutionnel qui permettra au chef de l'Etat d'entamer la mise en œuvre de son programme politique en s'appuyant sur un nouveau gouvernement. Un grand pas qui se caractérise par le choix porté sur M. Abdelaziz Djerad prélude certainement à l'entrée pour la première fois de jeunes dans la composition du futur gouvernement comme l'a promis Monsieur Tebboune. A sa sortie du siège de la Présidence de la République, le nouveau Premier ministre, M. Abdelaziz Djerad a mis l'accent sur l'impératif de " travailler ensemble pour relever les défis économiques auxquels se heurte le pays ". " J'ai été reçu aujourd'hui par le président de la République qui m'a chargé de former le gouvernement et je le remercie infiniment pour la confiance qu'il a placée en ma personne ", a-t-il déclaré à la presse. " Nous sommes aujourd'hui devant un défi majeur qui consiste en le recouvrement de la confiance en notre société ", a-t-il ajouté, soulignant " la nécessité de travailler avec l'ensemble des compétences nationales, des cadres du pays et des citoyens et citoyennes " en vue de " relever les défis socioéconomiques et sortir de cette période délicate que traverse notre pays ". Il s'est dit confiant que " le programme du président de la République est à même de nous permettre de travailler dans l'intérêt suprême du pays ". M. Abdelaziz Djerad, en mettant l'accent sur ses priorités et les défis majeurs et pour le recouvrement de la confiance en la société, est tout à fait conscient de ce qu'il avance surtout qu'il semble déjà bien imprégné par le programme politique du Président Abdelmadjid Tebboune qui est à même de réussir le décollage du pays et de s'imposer, grâce à une réelle exploitation d'une nouvelle puissance économique, une gouvernance financière transparente, une nouvelle orientation stratégique de la politique étrangère visant la place qui revient à l'Algérie dans le concert international. Des thèmes, rappelons-le qui ont été développés largement par le candidat Abdelmadjid Tebboune lors de la campagne électorale, notamment l'édification d'une économie nationale forte, diversifiée, génératrice de richesses, créatrice d'emplois et de valeur de bien-être social à même de renforcer la sécurité alimentaire et de mettre le pays à l'abri de la funeste dépendance aux hydrocarbures et vis-à-vis de l'étranger. Dans cette perspective, le Premier ministre devra sans perdre de temps faire la liste des hommes d'affaires sincères et aux entreprises économiques publiques et privées disponibles à investir en force dans tous les secteurs et dans toutes les régions du pays et de leur renouveler les engagements du chef de l'Etat assurant que : " L'Etat leur apportera tout le soutien requis et leur accordera tous les avantages nécessaires ". Systématiquement parmi les priorités des priorités et dans le cadre des engagements du chef de l'Etat, M. Abdelaziz Djerad sera attendu sur son action en direction de la jeunesse afin de lui permettre de créer des start-up et de bénéficier des avantages nécessaires à leur réussite dans l'objectif de la valorisation de la production nationale afin de réduire au maximum l'importation et aussi de rattraper le déficit de la diversification dans les domaines économiques à prolonger aux zones montagneuse, saharienne et côtière. De la perspective du volet économique tracé par le Président Tebboune, le Premier ministre devra faire beaucoup pour obtenir un engagement, profond, significatif et rentable des hommes d'affaires, du secteur public et privé. Une nouvelle façon de faire le développement économique et social à travers une nouvelle " lentille " ciblant les objectifs à atteindre, les méthodes à mettre en place et ainsi enchâsser le principe d'ouverture authentique entre le gouvernement et les partenaires économiques et sociaux. Il ne s'agit donc pas d'écouter : il faut passer à l'action. Ces grands axes seront à la portée du nouveau Premier ministre pour l'élaboration du Plan d'action de gouvernement. Une tâche complexe puisque le gouvernement sera interpellé à maîtriser l'inflation, réduire le chômage, améliorer le niveau de vie de la population, présenter de nouvelles perspectives pour un nouveau modèle économique basé sur la diversification et la croissance. M. Abdelaziz Djerad devrait aussi se pencher profondément sur " l'économie du savoir " telle que visée par le chef de l'Etat dans son programme. A ma connaissance il ne peut s'agir que d'un effort d'amélioration des connaissances et du savoir-faire, produisant des mutations généralisées, et décisives aussi bien du comportement culturel que de celui de la maîtrise durable du progrès scientifique et technologique, transformation structurelle pour apprécier tous les efforts d'une action de réorganisation profonde du fonctionnement de l'économie nationale et son corollaire la sphère sociale. Compte tenu des engagements pris par le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune devant le peuple, le nouveau Premier ministre devra dans toute décision de mener chaque " micro-analyse " à l'aide d'une grille indicative afin de mieux sélectionner son Plan d'action et faire en sorte que l'introduction de celui-ci profite à toute la population et, en premier lieu aux plus démunis de la société et la satisfaction des besoins de base de tous. A relire le programme politique du chef de l'Etat, ses déclarations laissent à penser qu'il est décidé à faire sortir une nouvelle équipe de jeunes qui incarnent un Exécutif ouvert dans le cadre d'un processus de participation publique le plus ambitieux, le plus près des citoyens de façon réceptive, efficace et équitable à travers l'établissement de forts liens avec la société, d'axer davantage son action sur les aspirations des citoyens. Dans la meilleure des hypothèses, c'est-à-dire au cas où le Premier ministre, Abdelaziz Djerad parviendrait à engager un dialogue continu avec la société dans son ensemble , ce serait un " modus vivendi " jamais réalisé auparavant, le recouvrement de la confiance mutuelle entre l'Etat et les citoyens et qui est à même d'accélérer la mise en œuvre d'une plateforme commune pour façonner et influencer le Plan d'action du gouvernement et à travers lui le programme politique du chef de l'Etat et ainsi de provoquer un large consensus de sortie de crise mais aussi une mobilisation accrue et soutenue autour des 54 engagements du président Tebboune pour bâtir une nouvelle République.