Le président américain Donald Trump a annoncé qu'il dévoilerait son plan de paix pour le Moyen-Orient "un peu avant" la visite du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou prévue aujourd'hui à Washington. S'exprimant devant des journalistes à bord de l'avion présidentiel Air Force One, il a suspecté que les Palestiniens puissent réagir négativement à ce plan, bien qu'il le juge lui-même "très positif pour eux". Selon la Maison Blanche, la visite de M. Nétanyahou "sera l'occasion de discuter de nos intérêts communs en matière de sécurité régionale et nationale". L'opposant israélien Benny Gantz, chef de la coalition de centre-gauche Bleu Blanc, a également accepté l'invitation de M. Trump à se rendre à Washington. Des médias américains ont suggéré que ce plan de paix tant attendu pourrait constituer un coup de pouce politique pour MM. Trump et Nétanyahou, qui traversent chacun des troubles politiques chez eux. Le locataire de la Maison Blanche a reporté à plusieurs reprises la publication de ce plan parfois baptisé "deal du siècle" et censé établir la paix entre Israéliens et Palestiniens. La partie économique du plan avait été dévoilée lors d'une conférence organisée par les Etats-Unis au Bahreïn en juin dernier, mais que les Palestiniens l'ont boycottée. Le président palestinien Mahmoud Abbas a rompu les liens avec l'administration Trump en 2017 après que les Etats-Unis ont reconnu Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël. En novembre 2019, Washington a annoncé qu'il ne considérerait plus les colonies israéliennes de Cisjordanie comme "incompatibles" avec le droit international, une décision qui a encore assombri l'avenir des pourparlers de paix israélo-palestiniens.