Le ministère de la Micro entreprise, des Start-up et de l'Economie de la connaissance envisage la mise en place d'un cadre juridique, réglementaire et financier dédié aux start-up et à leurs incubateurs, à travers une feuille de route qui permettra à ces entreprises de contribuer efficacement au développement de l'économie nationale. Présentant un exposé lors de la réunion du Conseil des ministres, tenue lundi sous la présidence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre de la Micro entreprise, des Start-up et de l'Economie de la connaissance, Yassine Djeridene a indiqué que son département œuvrait à l'institution d'un cadre juridique, réglementaire et fonctionnel de la start-up ainsi qu'à la détermination des voies et moyens d'évaluer leur performance et à l'élaboration d'une feuille de route pour leur financement. Ce financement impliquera la Bourse et le capital investissement, selon l'exposé du ministre. L'élaboration de mécanismes d'exonération fiscale "quasi totale", en vue de permettre aux jeunes de contribuer efficacement à l'affranchissement de l'économie nationale de la dépendance aux hydrocarbures, a été également annoncée Durant le premier trimestre de l'année en cours, le ministère s'attèlera à la mise en place des bases juridiques des Instituts de transfert de technologies, prévoyant une phase pilote qui sera lancée dans deux universités à travers deux centres spécialisés dans les domaines de l'intelligence artificielle et de l'Internet des objets, en collaboration avec des compétences algériennes établies à l'étranger. Un projet de création d'un Conseil national de l'Innovation, placé auprès du président de la République a été également présenté au Conseil des ministres. Il est, en outre, prévu de déterminer les modalités de contribution des émigrés dans cette nouvelle démarche. La création de "la Cité des startups" qui constituera un Centre de technologies multiservices à haute attractivité devant renforcer la place de l'Algérie en tant que pôle africain en matière de création et d'innovation a été également évoqué lors de la présentation de la feuille de route. Intervenant à ce sujet, le Président Tebboune a affirmé que le ministère de la Micro entreprise sera "la locomotive de la nouvelle économie" et aura l'appui et le soutien dans sa révolution numérique. Il a ainsi appelé à accélérer l'organisation d'un Salon dédié aux start-up et aux petites et moyennes entreprises (PME), en soulignant que "les jeunes ont besoin de choses concrètes" et en ordonnant la création d'un Fonds dédié aux créateurs de start-up. "Désormais, vous avez le pouvoir de décision et un Fonds de financement, dans le Conseil d'administration duquel vous serez membres. A vous le terrain pour concrétiser vos projets au profit des jeunes", a affirmé le Président Tebboune, s'adressant aux ministres concernés, lors du Conseil des ministres tenu le 5 janvier dernier, le président de la République avait ordonné l'élaboration d'un "programme urgent" pour les start-up et les petites et moyennes entreprises (PME), notamment la création d'un Fonds spécial ou d'une banque destinée à leur financement. Il avait insisté aussi sur "l'impératif d'une réforme profonde de notre système fiscal avec tout ce qui en découle en termes de réglementation des incitations fiscales au profit des entreprises, notamment des start-up et PME, en veillant à l'allègement de l'imposition des entreprises génératrices d'emplois". La loi de finances 2020 a prévu de nouvelles mesures sous forme d'incitations fiscales au profit des start-up, notamment celles qui activent dans le domaine de l'innovation et des nouvelles technologies. Il s'agit d'exonérations fiscales concernant les taxes sur les bénéfices et sur la valeur ajoutée (TVA), dans le but d'assurer la pérennité des ces entreprises et de réaliser un développement économique durable en Algérie à moyen terme. Des mesures portant également sur des exonérations douanières pendant la phase d'exploitation et des facilitations d'accès au foncier dans le cadre de l'extension des projets d'investissement ont été instituées dans le cadre de la loi de finances de l'année en cours.