Par: Abdelouahab Ferkhi Après les mesures prises par le ministère du Commerce pour mettre un terme aux diverses spéculations dans plusieurs commerce , le ministère de tutelle vient de s'escompter , dans le cadre du plan d'action du gouvernement, un objectif qui ne sera autre que de relever le défi de réduire le déséquilibre de sa balance commerciale des produits alimentaires et agricoles de base à l'horizon 2024 à travers le développement durable de l'agriculture et de la pêche ainsi que la rationalisation des importations des produits subventionnés, selon le projet de plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République.
Dans son plan d'action, le gouvernement ambitionne d'équilibrer sa balance en parvenant à couvrir les besoins de la demande nationale en produits alimentaires de base à travers l'accroissement de la production et de la productivité agricole tout en boostant les exportations par le renforcement du système de certification et de labellisation des produits de terroir. Ce plan mise également sur le secteur de l'agriculture et de la pêche pour diversifier l'économie nationale et la libérer de sa forte dépendance des hydrocarbures. Dans sa démarche, il compte procéder par le développement des territoires ruraux et de l'agriculture saharienne et des montagnes tout en veillant à une exploitation durable des ressources naturelles, la protection et la valorisation des espaces naturels et le patrimoine forestier. "Cela permettra d'assurer une production accrue de biens et services au profit des populations locales et de l'économie nationale", assure le gouvernement. Pour concrétiser le développement de ce nouveau modèle agricole et rural, l'Algérie compte sur l'investissement privé et l'émergence d'une nouvelle génération de producteurs qui devrait contribuer à l'amélioration de la compétitivité des produits agroalimentaires et forestiers et l'intégration des chaines de valeur à l'international, lit-on dans le document. Le gouvernement compte également encourager l'investissement dans les grands projets agricoles dans le sud et les hauts plateaux et promouvoir le partenariat pour capter les Investissements Directs Etrangers (IDE), notamment dans les filières stratégiques (céréales, oléagineuses, sucre) et le développement des capacités de stockage sous froid et les centres de conditionnement, a ajouté la même source.
Augmenter l'offre nationale en produits halieutiques Le secteur de la pêche et des ressources halieutiques revêt également un caractère stratégique pour le gouvernement de par ses ressources qui contribuent largement à l'amélioration de la sécurité alimentaire du pays. Aussi, l'Algérie entend augmenter l'offre nationale en produits halieutiques, à travers, "la promotion et le développement de l'aquaculture à grande échelle et le développement de la pêche de grand large". En parallèle, le gouvernement compte améliorer la gestion des activités de pêche maritime, en promettant d'améliorer les conditions socio-économiques des professionnels de la pêche et de l'aquaculture. Par ailleurs, il envisage d'encourager l'investissement productif dans ce secteur à travers la relance du développement des industries nationales dans ces filières, l'encouragement à la création des PME-PMI dans le domaine de la transformation et de la valorisation des produits halieutiques, ainsi que la promotion d'une industrie nationale de construction de chantiers navals et d'entretien de la flotte. A ce titre, plusieurs actions pour la redynamisation du secteur de la pêche et des productions halieutiques (2020-2024) seront menées, selon le même document, qui cite entre autres l'accompagnement des projets d'investissement dans l'aquaculture marine, le lancement de l'aquaculture d'eau douce, notamment dans les zones continentale et saharienne, la valorisation de l'aquaculture dans les plans d'eau, particulièrement les barrages, ainsi que la généralisation de l'intégration de la pisciculture à l'agriculture. Il s'agit aussi de la promotion de zones d'activités intégrées d'aquaculture à ériger en pôles d'excellence, la gestion et l'exploitation responsable de la pêche artisanale et côtière et la relance de l'exploitation durable des pêcheries spécifiques (corail rouge, anguille ...).
L'agriculture Saharienne pourrait contribuer de 45 à 50% à la production agricole nationale Le ministre délégué en charge de l'agriculture Saharienne et de montagne Fouad Chahat,a signalé, ce dimanche, depuis les studios de la chaine3 que sous réserve d'une démarche cohérente, l'agriculture Saharienne pourrait contribuer de 45 à 50% à la production agricole nationale. Expliquant par ailleurs que La priorité en matière d'agriculture Saharienne, représentant environ 30% du potentiel agricole national, consistera à solutionner la question du foncier, nombre d'attributaires de périmètres agraires ne les ayant pas mis en exploitation faute, notamment, d'avoir bénéficié d'un agrément définitif. Il a souligné que parmi ces derniers il y en a qui attendent d'obtenir un agrément définitif pour s'investir, " des situations, relève-t-il qui freinent la production " et qui demandent donc à être rapidement apurées. M. Fouad Chahat a précisé, en outre, qu'environ 150.000 hectares des terres attribuées sont l'objet de litiges. Selon ce dernier, l'agriculture dans les régions du Sud est à même de fournir entre 45 à 50% de la production agricole nationale, sous réserve, indique-t-il, d'entreprendre une démarche " cohérente " consistant à conforter les exploitations existantes et à accompagner les exploitations en activité en les aidant à commercialiser et ou à transformer leurs productions, autant d'aspects dont il considère qu'ils pourraient être confortés par la création de filières. Pour dynamiser au mieux les activités agricoles dans ces régions, le ministre estime, par ailleurs, indispensable d'organiser une exploitation " rationnelle et " intelligente " de l'eau, pour éviter, souligne-t-il, sa déperdition par un usage " immodéré ". Pour cela, il insiste sur la nécessité d'introduire des systèmes permettant de l'économiser au mieux. Aux fins de contribuer au plus près au renforcement de l'agriculture saharienne, M. Chehat annonce que l'Etat va continuer à lui apporter son aide en reliant les exploitations agricoles au réseau routier et, en même temps, à fournir à ces dernières l'électricité indispensable à leurs activités, par le biais des techniques d'énergie renouvelable. A propos des oasis où sont développées, depuis des temps immémoriaux, des activités agricoles traditionnelles, il déclare qu'elles constituent le second grand axe autour duquel son ministère doit se pencher, " afin de les sauvegarder ". Il a relevé, notamment, que les palmeraies qu'elles recèlent sont vieilles et doivent donc être régénérées et que leurs systèmes d'approvisionnement en eau (les foggaras) demandent à être réparés, autant de contraintes, poursuit-il, " qui dépassent les capacités financières des populations qui en tirent leurs moyens de subsistance. Pour ce qui a trait à l'agriculture saharienne, le ministre délégué observe que les actions qui y seront développées vont être proches de celles entreprises ou à entreprendre au bénéfice des zones oasiennes. Là aussi, soutient-il, vont être appliqués des principes respectueux de l'environnement en se contraignant à ne développer aucun projet qui n'ait pas, préalablement, reçu l'aval des populations au profit desquelles il a été élaboré.