Dans le cadre de l'accompagnement des start-up dans le secteur agricole, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Cherif Omari, a mis en avant l'initiative de la Chambre nationale d'agriculture (CNA) visant le renforcement des capacités et des compétences de ses ingénieurs et ses cadres en matière d'accompagnement des start-up dans son secteur , en s'inspirant des expériences étrangères dans le cadre de la coopération bilatérale. S'exprimant lors de la visite d'un atelier de travail dédié à la formation des cadres relevant des Chambres nationales des wilayas du centre, organisé au siège de la CNA dans le cadre du programme de coopération avec les Pays-Bas, M. Omari a fait savoir que l'Algérie s'inspirait des expériences des pays pionniers dans le domaine de la gestion des investissements agricoles, à l'image des Pays-Bas, et ce, dans l'objectif de créer des incubateurs au profit des start-up spécialisés dans le secteur agricole. Soulignant que cette session de formation sera généralisée aux Chambres de l'agriculture à travers le territoire nationale, le ministre a rappelé le rôle des incubateurs dans l'accompagnement et la formation des jeunes porteurs de projets à même de leur faciliter l'acquisition de matériaux et l'obtention de crédits et de foncier agricole, mettant en avant leur rôle dans la création de la valeur ajoutée et de l'emploi. Organisée à la CNA au profit des jeunes ingénieurs relevant des chambres d'agriculture des wilayas du centre, cette session de formation s'étalera du 15 au 20 février en cours. Cette formation s'inscrit dans le cadre du programme de coopération tracé entre la CNA et l'organisation hollandaise Experts Seniors PUM pour la création d'incubateurs au niveau des chambres d'agricultures à même d'accompagner les jeunes porteurs de projets agricoles tout au long des étapes de création de leurs entreprises ou exploitations agricoles.
Les modèles coréen et singapourien à suivre Mr Yacine Djeridene, ministre délégué chargé de la Micro-entreprise, des Start-up et de l'économie de la connaissance a déclaré que 98% du tissu économique allemand est constitué de PME qui de même pour l'Algérie où ces dernières ne contribuent qu'à hauteur de 10 % à la contribution fiscale nationale. Il appelle à leur défiscalisation. La promotion des start-up favorisera l'innovation. Il faut les accompagner mais pas avec des lois rigides. Comment définir une start-up et favoriser sa promotion ? Il a proposé de suivre les modèles coréen et singapourien dans la création des écosystèmes.
La Corée du Sud, une succès story économique... Ce pays, à la culture ancestrale, a connu une évolution extrêmement rapide et une croissance unique, lui valant le titre de principal " tigre " du continent asiatique. Indépendant depuis 67 ans seulement, le pays est devenu la 15ème puissance économique mondiale notamment via d'immenses conglomérats industriels (Chaebols) dans l'automobile, l'électronique ou le secteur bancaire (Samsung, Hyundai, LG). Ceux-ci représentent en plein pivot vers la nouvelle économie. Le pays a également su prendre les virages des nouvelles technologies. Les conditions sont aujourd'hui clairement rassemblées pour permettre à la Corée d'être l'un des leaders mondiaux de l'innovation. Le gouvernement joue un rôle majeur et prend des mesures fortes pour créer le cadre de ce succès : les investissements massifs dans les infrastructures ont, tout simplement, permis à la Corée d'être le pays le mieux connecté au monde. Le débit moyen national approche les 50 megabits/seconde. Le gouvernement assure également le financement des start-up par plusieurs biais : incitations fiscales, financement des fonds d'investissement (40% de l'ensemble des fonds de capital-risque) ou encore prêts octroyés aux start-up. Le programme TIPS (Tech Incubator Program for Startups) permet de recevoir 5 à 8 fois les sommes levées en capital, sous forme de prêt (dont seulement 40% sont à rembourser). Avec 100K$ levé en capital, une start-up pourra recevoir 600K$ de prêt supplémentaire. Au total l'engagement de l'Etat approche les 6 milliards de dollars pour les 3 prochaines années selon Business France
Orientation de talents Les jeunes diplômés des écoles de commerce ou d'ingénieurs (considérées parmi les meilleures d'Asie) visent encore essentiellement à rejoindre les grands groupes comme Samsung. Mais ils considèrent de plus en plus l'option entrepreneuriale comme nous le confirme Jungwon Hahn, qui dirige Smartly, start-up prometteuse dans l'Internet des objets. Les meilleures compétences du pays rejoignent ainsi les rangs de l'innovation.