C'est ce qu'a affirment les déclarations du chef de service d'inspection vétérinaire et phytosanitaire relevant de la direction des services agricoles de Mila, le docteur Boubaker Mostafa Kara. Lors de son passage à la radio locale de Mila dans l'émission radiophonique "Nos terres" animée par le journaliste Mohamed Dahmna, durant laquelle, l'intervenant a avancé que la production laitière dans cette région fertile de l'Est algérien a frôlé les 37 millions de litres de lait cru, enregistrant une légère hausse comparativement à la production de l'année 2018 qui n'a pas dépassé les 35 millions de litres en cette matière de large consommation. Ajoutant que la wilaya de Mila compte 1300 éleveurs adhérents au programme de l'élevage de la vache laitière lancée par le ministère de tutelle ainsi que 5 laiteries. Ce représentant de la DSA de Mila a mis en exergue les efforts des services agricoles dans l'accompagnement des éleveurs potentiels dans leur parcours de préparation des dossiers d'adhésion ( possession de la carte d'éleveur) au niveau des services concernés , en plus de la sensibilisation des éleveurs sur l'insémination artificielle en insistant sur le contrôle des cheptels via l'organisation des visites périodiques. Pour sa part, le secrétaire général de la chambre d'agriculture de Mila, Mr Bachir Kerkatou en l'occurrence , a indiqué qu'à l'issue de la rencontre nationale de Ghardaïa organisée par la chambre nationale d'agriculture avec la participation des représentants des chambres d'agriculture des diverses wilayas du pays , ces derniers se sont imprégnés sur les procédures à suivre visant l'organisation de la filière lait et sa restructuration via la création des coopératives qui se fera par la formation et le perfectionnement des éleveurs surtout pour ce qui est de l'amélioration de l'alimentation de la vache laitière afin d'améliorer la production laitière, ce qui nécessite la production du bourrage vert car le V L n'est autre qu'un concentré de complément alimentaire. L'intervenant a aussi précisé qu'on doit tabler sur la disponibilité de la semence du fourrage vert et que le système coopératif bien développé aura à faciliter le transport du vert produit en abondance au Sud du pays. Dans la wilaya de Mila , il y a des régions propices à la production du vert , à l'image de la prairie de Chelghoum-Laïd ou de Telaghma qu'il faut exploiter pour assurer une bonne alimentation du cheptel. Mr Kerkatou a évoqué l'autre atelier qui a fait l'objet de la rencontre de Ghardaïa qui est la numérisation du cheptel. A travers , la base de données élaborées, on saura le nombre de vaches existant dans notre cheptel national pour estimer la production et la réguler selon les besoins du marché , des usines et des consommateurs , outre l'identification visant la préservation de la race. Il ajoute que ces statistiques nous aident à améliorer la race et à organiser le déplacement du cheptel (identification des vaches par des numéros portés dans des boucles d'oreille).Il a noté que Ghardaïa est une wilaya pilote dans la production de lait vu l'abondance de l'eau et les fourrages verts à Ménea. Concernant les coopératives de lait. "La COPSEL de Sétif est un modèle dans la production laitière et la formation" , a indique Liamine Saadoune , le président du conseil professionnel de la filière lait. Mr Boubaker Motafa Kara a avancé que la filière lait comporte 370 collecteurs et 5 laiteries bénéficiant d'une subvention estimé à 12 dinars/ litre de lait pour l'éleveur, 5 dinars /litre pour le collecteur et 6 dinars pour la laitrie qui use du lait cru et 4 dinars pour la laitrie qui utilise le lait cru et la poudre de lait. Il a ajouté que la filière a enregistré une sensible amélioration en passant de 35 millions de litres en 2018 à 37 millions de litres en 2019 et cel revient , selon lui, à la mise en place des pépinières de génisses et à l'utilisation de la technique d'insémination artificielle par les éleveurs.