Des professionnels de la filière lait ont jugé «satisfaisantes» les dernières mesures gouvernementales visant à booster ce créneau sensible de l'agriculture. Selon des professionnels de la filière contactés par l'APS à Souk-Ahras, bassin laitier par excellence, ces mesures les «satisfont largement». En outre, le relèvement du prix de référence du litre de lait cru de vache à 50 dinars, à savoir 36 dinars le prix de cession du lait cru aux laiteries et 14 dinars de subvention de l'Etat, contre respectivement 34 DA et 12 DA auparavant, en plus de la vente directe aux éleveurs de bovins des aliments de bétail ont été favorablement accueillis par les éleveurs et les opérateurs de la filière. A ce propos, le président de la chambre de wilaya de l'agriculture, Mohamed-Yazid Hambli, a estimé que «ces mesures étaient de nature à stabiliser toute la filière, à contribuer à l'augmentation de la production et à réduire les coûts de production du lait pour les éleveurs». Ces mesures, prises après un processus de concertation engagé par le ministère de tutelle avec les représentants des éleveurs de bovins laitiers et des professionnels de la filière lait, permettront aux éleveurs «d'élargir leurs investissements» et «encourageront l'arrivée de nouveaux investisseurs notamment dans le cadre des dispositifs de soutien à l'emploi», selon ce responsable. Il serait ainsi souhaitable, selon le président de la chambre de l'agriculture, que le rôle de ces chambres soit «relancé» pour qu'elles puissent «mieux contribuer à l'organisation des éleveurs au sein d'associations professionnelles et de coopératives qui accompagneraient les éleveurs avant, pendant et après le processus de production, tout en les impliquant dans la distribution des fourrages pour écarter les spéculateurs et maintenir des prix réels», indiquant que les coopératives agricoles permettront également la collecte du lait et le contrôle de sa qualité ainsi que le développement des nouvelles technologies dont celle de l'insémination artificielle qui contribue à l'amélioration des races et réduit l'importation de vaches laitières». De son côté, le directeur des services agricoles, Abderrahmane Mansouri, a estimé «impératif» pour les investisseurs de s'impliquer dans le processus de transformation et de production de dérivés du lait dans cette wilaya où la production laitière a atteint, la saison dernière, les 110 millions de litres dont 45 millions de litres collectés. Pour Amar Djouamaâ, éleveur de bovins dans la commune de Henancha, les nouvelles mesures ont donné «un nouveau souffle» à la filière dès lors, surtout, qu'elles «devraient permettre de sauver les investissements existants». Ces mesures sont «très satisfaisantes» et «elles nous aideront à engager, comme nous l'avons toujours souhaité, un processus d'alimentation étudié ainsi que le suivi vétérinaire du cheptel», a considéré pour sa part Hassan Eddine Bahidji, gérant d'une laiterie privée.