Les exportations algériennes du ciment ont dépassé 60 millions de dollars en 2019, enregistrant une hausse de plus de 141%, par rapport à 2018, a appris l'APS auprès de la direction des études et de la prospective des Douanes (DEPD). Les exportations du ciment hydraulique, y compris le ciment non pulvérisé appelé "clinker", ont connu une nette amélioration, passant de 25,16 millions de dollars en 2018 à 60,68 millions de dollars en 2019, soit une évolution de 141,2%, dépassant ainsi les prévisions prévues par les pouvoirs publics en début de l'année dernière, précisé la même source. En effet, l'Algérie ambitionnait d'augmenter ses exportations de ciment à 500 millions de dollars, au cours des cinq prochaines années, selon les prévisions rendues publiques par le ministère de l'Industrie et des Mines. L'excédent dans la production du ciment devrait atteindre entre 10 et 15 millions de tonnes, ce qui permettra, de porter les exportations de ce matériau de construction à 500 millions de dollars. Les prévisions pour 2020 tablent sur une capacité de production nationale de 40,6 millions de tonnes, répartie respectivement entre le Groupe public industriel des ciments d'Algérie (GICA, 20 millions de tonnes), Lafarge Holcim Algérie (11,1 millions de tonnes) et le reste des opérateurs privés (9,5 millions de tonnes). Les Douanes algériennes ont fait savoir que cinq produits exportés ont totalisé plus de 74,80% des exportations hors hydrocarbures (EHH) l'année écoulée. Il s'agit des exportations des engrais minéraux ou chimiques azotés, des huiles et autres produits provenant de la distillation des goudrons de houille, de l'ammoniac anhydre, des sucres de canne ou de betterave et les phosphates de calcium naturels. Les exportations des engrais minéraux ou chimiques azotés, qui ont représenté plus de 31% de la valeur globale des exportations hors hydrocarbures, ont atteint 801,26 millions de dollars en 2019,contre 948,30 millions usd en 2018, enregistrant une baisse de 15,51%, par rapport à 2018. Les ventes algériennes à l'étranger des huiles et autres produits provenant de la distillation des goudrons ont, quant à elles, totalisé 502,28 millions de dollars, en baisse de 24,07%. Alors que les exportations de l'ammoniac anhydre ont engrangé 298,58 millions de dollars, reculant, également, de plus de 35%. Par ailleurs, deux groupes sur les cinq principaux produits exportés hors hydrocarbures, qui sont pour la plupart des dérivés de l'industrie pétrolière, ont connu des variations haussières, à savoir les sucres et les phosphates. En effet, les exportations des sucres de canne et de betterave ont augmenté de 11,52% en 2019, pour atteindre près de 260,2 millions de dollars contre près de 233,3 millions usd en 2018.Enfin, la valeur des exportations des phosphates de calcium naturels ont totalisé 68,61 millions de dollars, en augmentation de 34,64%, durant la même période de comparaison.
Cinq opérateurs assurent près de 73% des exportations Les données statistiques des Douanes relèvent que les cinq plus grands exportateurs hors hydrocarbures sur l'ensemble des 1.468 opérateurs qui activent dans le domaine ont réalisé à eux seuls plus de 72,69% de la valeur globale de ces exportations en 2019. Il s'agit principalement de ceux opérant dans les produits de l'urée, des solvants, de l'ammoniac et des sucres. Pour rappel, les EHH, qui restent toujours marginales, ont représenté 7,20% du volume global des exportations algériennes, pour atteindre 2,58 md de dollars, en baisse annuelle de 11,8%. Ces faibles résultats ont incité les pouvoirs publics à faire de l'augmentation des EHH, un des défis majeurs de l'actuel quinquennat .Le ministre du Commerce, Kamel Rezig avait affirmé en janvier dernier, que l'augmentation des EHH était l'un des défis majeurs du quinquennat en cours, d'où la mise en place d'un ensemble de mécanismes visant leur promotion. "La plus grande bataille que doit livrer le département du commerce durant le quinquennat 2020-2024 est l'augmentation du volume des exportations algériennes vers la région arabe et le continent africain", a -t-il déclaré lors du séminaire national sur les conditions d'exercice du commerce international (Incoterms 2020).