L'Algérie "a franchi de grands pas" en matière de protection et de la promotion de l'enfant, grâce à la loi établie en 2015 et aux différents mécanismes mis en place pour protéger les enfants face aux différents fléaux sociaux, a indiqué jeudi à Bouira la Déléguée nationale auprès du Premier ministre, chargée de la protection et de la promotion de l'Enfance, Meriem Cherfi. Au cours de sa visite à Bouira, où elle a assisté à une conférence sous le thème "le rôle de l'enfant durant la guerre de libération nationale", la présidente de l'Organe nationale de la protection et de la promotion de l'Enfance (ONPPE) a mis l'accent sur les "efforts colossaux et les résultats palpables concrétisés par l'Algérie dans le domaine de la protection et de la promotion de l'enfant". Lors d'un point de presse, l'hôte de Bouira a rappelé que l'Algérie avait installé en 2019 une commission thématique pour la prise en charge de la santé de l'enfant, dont la santé mentale notamment. "Cette commission présidée par le professeur Tabti est composée de plusieurs spécialistes, dont l'objectif est de prendre en charge la santé de l'enfant en général", a souligné Mme Cherfi. "L'Algérie est considérée comme l'un des premiers pays ayant instauré une loi pour protéger et promouvoir l'enfant et ses droits et ce à travers l'ONPPE", s'est réjouie la même responsable, tout en estimant que "beaucoup de choses restent à faire" afin de protéger les enfants algériens des différents fléaux sociaux, qui les menacent. Dans ce cadre, Mme Cherfi a fait savoir que tout un rapport détaillé sur la situation de l'enfant en Algérie ainsi qu'une série de recommandations "seraient remis prochainement au président de la République pour prendre les décisions nécessaires". La présidente de l'ONPPE a beaucoup loué les efforts consentis par le ministère de la Solidarité nationale ainsi que des autres partenaires dans la prise en charge de cette frange sociale, dont notamment les enfants atteints de maladies (autisme, trisomie). "Nous veillons aussi à l'application de la convention des droits de l'enfant", a-t-elle ajouté avant de revenir sur le mécanisme de signalement sur le "N 11 11" en cas de toute atteinte à l'enfant à travers le territoire national. A ce propos, Mme Cherfi a fait savoir que son instance avait recensé de 320 signalements depuis le début de l'année 2020. "Depuis le début de l'année 2020 à ce jour, nous avons enregistré 320 signalements sur des atteintes à plus de 550 enfants à travers l'Algérie. La majorité des cas est liée en général au mauvais traitement, à l'exploitation, à la mendicité avec les enfants. Le nombre de signalement a augmenté par rapport à l'an dernier", a-t-elle précisé à la presse. La même responsable a assuré que tous ces appels étaient pris en charge avec des interventions directes ou par le biais d'enquêtes sociales afin de prendre les mesures nécessaires pour protéger l'enfant en coordination avec la justice et les autres secteurs concernés. Mme Cherfi a entamé sa visite par la visite d'une série d'activités pour enfants organisé à l'office des établissements de jeunes (ODEJ) de Bouira, où elle assisté à une conférence organisée par l'Organisation nationale pour la préservation de la mémoire nationale sous le thème "le rôle de l'enfant durant la Guerre de libération nationale". Lors de son intervention, la présidente de l'ONPPE a rendu un vibrant hommage aux enfants martyrs de la Révolution. "L'enfant algérien reste aussi un symbole pour la Révolution nationale. Beaucoup d'enfants, dont le fameux p'tit Omar et autres, ayant sacrifié leur vie malgré leur bas âge pour contribuer à la libération du pays du joug colonial", a-t-elle souligné.