Aucune date n'a été fixée pour une décision sur une éventuelle annulation des Jeux Olympiques de Tokyo, a déclaré mardi un haut responsable du Comité international olympique (CIO), l'Australien John Coates, qui a aussi précisé que l'événement se préparait comme prévu. Alors que le scepticisme grandit au Japon sur le maintien des Jeux dans le contexte de la pandémie de Covid-19, le CIO ne dévie pas de sa route et réunit mardi sa Commission exécutive pour, officiellement, "préparer un échange d'information" avec les fédérations internationales et les sportifs de plus en plus inquiets. Fin février, le Canadien Dick Pound, qui est membre du CIO, avait déclaré qu'une décision concernant les JO devrait être prise dans les deux ou trois mois. Mais le président de Comité olympique australien John Coates, qui préside la Commission de coordination des JO-2020, a contesté le calendrier avancé par M. Pound. "Le CIO n'a adopté aucune des dates que Dick a avancées et je crois que Dick a aussi fait machine arrière", a déclaré l'Australien en Suisse, dans des propos rapportés mardi par le Sydney Morning Herald. "Tout suit son cours pour l'ouverture le 24 juillet". L'échéance mentionnée par M. Pound "n'a jamais été la position du CIO. C'était l'idée de Dick", a-t-il aussi avancé. "Il reste encore quatre mois". Le Premier ministre japonais Shinzo Abe comme le patron du CIO Thomas Bach n'ont cessé de défendre l'idée que les préparatifs des Jeux devaient se poursuivre, alors même que les pays du monde entier sont en train de se confiner face à l'explosion du nombre de cas de Covid-19. Il n'est toujours pas question officiellement d'évoquer mardi un éventuel report, voire une annulation des JO. Mais de "préparer un échange d'informations" avec les fédérations internationales, les Comités nationaux olympiques et les sportifs. Ces discussions, qui suivront la réunion de l'exécutif olympique, doivent otamment porter sur la question épineuse des qualifications pour Tokyo, alors que la liste des événements annulés d'allongent, et se dérouleront mardi et mercredi par conférences téléphoniques. "La difficulté pour ceux qui se sont qualifiés ou qui vont se qualifier est qu'ils ne vont plus avoir de compétitions internationales", a reconnu M.Coates, qui a également admis qu'acheminer les athlètes au Japon serait aussi un défi, compte tenu des risques de propagation.