Critiquée depuis le début de la crise du coronavirus, l'UE a du mal à faire face. Devant l'hécatombe, l'Italie a dû demander de l'aide à des pays comme la Chine, la Russie ou Cuba. L'impuissance de Bruxelles pourrait-elle mener à l'explosion de l'UE? Florian Philippot, président des Patriotes, livre son analyse à Sputnik. "Cette crise montre la faillite totale de l'Union européenne." Florian Philippot, président des Patriotes, parti politique pro-Frexit, rend l'Union européenne en partie responsable de la situation catastrophique qui est actuellement celle de plusieurs pays européens. Dans le sillage d'une épidémie de coronavirus qui a déjà fait plus de 15.000 morts à travers le monde, dont une nette majorité sur le Vieux Continent, de nombreuses voix s'élèvent pour critiquer le manque de réaction de l'Union européenne. Pour Florian Philippot, l'UE a même été un facteur aggravant de la crise: "Les politiques de l'Union européenne nous ont clairement rendu vulnérables par rapport à cette épidémie. Tout d'abord car l'UE c'est l'austérité et donc des systèmes de santé qui ont été très affaiblis ces dernières années dans plusieurs pays dont la France. Ensuite, Bruxelles prône l'ouverture des frontières, ce qui a fait prendre du retard concernant leurs fermetures, mesure pourtant essentielle prise par la quasi-totalité des pays qui ont agi sérieusement pour lutter contre l'épidémie."
Tous les regards tournés vers Rome La réponse européenne concernant la situation italienne est sous le feu des critiques. Pays le plus touché au monde par l'épidémie de coronavirus avec plus de 5.400 morts, la Botte est quasiment à l'arrêt depuis le 10 mars et le début du confinement. Les conséquences sanitaires comme économiques sont désastreuses pour Rome. "Nous sommes absolument prêts à aider l'Italie pour tout ce dont elle aura besoin. C'est de la plus haute importance. Ce pays est gravement touché par le coronavirus. Par conséquent [...], nous répondrons à tous leurs besoins", déclarait le 13 mars Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Mais pour le moment, la concrétisation de ces paroles en actes semble patiner. Si Bruxelles a annoncé suspendre temporairement le respect de plusieurs règles de discipline budgétaire, en premier lieu desquelles figure la fameuse obligation d'avoir un déficit public inférieur à 3% du produit intérieur brut, l'Italie souhaite qu'elle agisse davantage. Rome a demandé à l'UE de faire tout ce qui était en son pouvoir afin d'aider le pays. L'Italie a proposé à ses partenaires européens la création de "corona bonds", des obligations mutualisant les dettes des pays de la zone euro. Un tel système avait déjà été envisagé par le passé, mais il s'était heurté à l'opposition de plusieurs pays du nord de l'Europe, l'Allemagne en tête.