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Programme alimentaire mondial : Imed Khanfir, Chef de mission en Algérie : "Le renforcement des activités nutritionnelles est notre priorité dans le ...
Publié dans Le Maghreb le 31 - 03 - 2020

A la suite des conflits et autres catastrophes naturelles, la famine gagne du terrain dans le monde ! Selon des chiffres récents de l'ONU, pas moins de 821 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire à travers la planète. Chaque année, le Programme alimentaire mondiale (PAM), en l'occurrence, apporte une assistance à près de 90 millions de personnes dans près de 80 pays. Le PAM est l'une des plus grandes agences humanitaires qui lutte contre la famine dans le monde, cet organisme onusien entreprend, depuis sa création en 1962 jusqu'à ce jour, de nombreuses actions caritatives et autres activités humanitaires pour essayer de réduire le phénomène de malnutrition à travers le monde et qui menace sérieusement la vie de l'Homme. Afin de répondre aux questions de ce fléau très vulnérable, le chef de mission et représentant du Programme alimentaire mondiale en Algérie, Imed Khanfir nous a reçus dans son bureau à Alger, pour apporter des éclaircissements les plus vifs sur le sujet.
Entretien recueilli par: Mohamed Wali

Le Maghreb de L'Economie: La situation nutritionnelle dans plusieurs pays au monde s'est détériorée à cause de nombreux problèmes, comment le PAM compte lutter contre le phénomène de malnutrition ?

Imed Khanfir, représentant du PAM en Algérie : Ce qu'il faut savoir c'est que le PAM n'a pas un budget alloué, mais un programme qui est volontairement financé, c'est-à-dire le PAM présente un projet et demande des financements pour le mettre en place. La totalité des opérations du PAM ont un budget annuel qui avoisine les 8 milliards de dollars. Cela nous permet de répondre à la situation alimentaire et nutritionnelle dans plus de 83 pays dans le monde, où le PAM essaye de venir en aide à plus de 82 millions de personnes, dont 6,1 millions de femmes qui bénéficient du programme de traitement et de prévention de la malnutrition, et presque 10 millions d'enfants de moins de cinq ans bénéficient du même programme. Il faut savoir qu'il y a plusieurs types de malnutrition, la plus connue est la malnutrition aiguë qui touche les enfants dans les contextes de crises de guerre, il y a aussi la malnutrition chronique qui est un peu plus compliquée et qui touche les enfants durant les 1000 premiers jours de la vie de l'enfant, donc il est nécessaire que le PAM intervienne dans cette période cruciale, afin de soutenir les femmes enceintes et les suivre ensuite jusqu'à l'âge de 2 ans de leurs bébés, pour permettre aux enfants d'avoir les besoins nutritionnels nécessaires pour leur développement cérébral et physique. Le PAM essaye de renforcer toutes ces activités nutritionnelles partout dans le monde, pas seulement le traitement, mais en essayant de mettre beaucoup d'accents sur la prévention. Dans ce sens, nous avons commencé à rendre nos activités sensibles à la nutrition, ce qu'on appelle dans notre jargon " nutrition sensitive activities", nous devons être sûrs que l'assistance alimentaire soit équilibrée. La lutte contre la sous-alimentation en situation d'urgence est depuis très longtemps la raison d'être du PAM, notre attention s'est élargie ces dernières années pour aussi adresser la prévention en assistant les gouvernements à mettre en place des programmes pour prévenir les crises nutritionnelles.

Le PAM intervient dans près de 83 pays à travers le monde pour assurer un avenir meilleur, avez-vous déjà enregistré des améliorations dans les conditions de vie dans les régions les plus vulnérables ?
Franchement, il n'y a pas une réponse directe, c'est vrai que le PAM a le double mandat d'urgence et de développement. Quand nous commençons un projet d'urgence, nous réfléchissons toujours à l'étape d'après, pas seulement donner de la nourriture mais aussi comment permettre à la population assistée à créer des moyens de survie et de production. Cela nous permettra de diminuer l'assistance d'urgence et d'atteindre l'autosuffisance avec les moyens de survie que nous essayons de développer avec eux. Ceci dit, il y a des cas qui réussissent et d'autres malheureusement pas pour plusieurs raisons, tels que les problèmes de climat (sécheresse, manque d'eau. Le PAM a arrêté les distributions alimentaires dans quelques pays, tout en continuant d'appuyer les gouvernements de ces pays-là à travers le support technique et parfois financier, afin de continuer à soutenir les populations vulnérables et de s'assurer d'avoir de bons systèmes de suivi des indicateurs de sécurité alimentaire.
Si nous arrivons à ce stade-là, c'est une grande réussite pour nous et dans ce cas, nous parlons de la mise en place de projets de soutien technique avec les gouvernements que ce soit dans l'agriculture, les cantines scolaires, le support des petits producteurs agricoles, la sécurité sociale et les politiques de subvention. Il y a aussi le support en logistique et en programmation de la balance commerciale entre import et production agricole.

Plusieurs pays contribuent à l'aide de l'organisme, avez-vous les moyens nécessaires pour apporter le soutien dans chaque région instable ?
Ça nous arrive d'avoir des difficultés de soutenir convenablement les populations vulnérables, comme le cas des réfugiés sahraouis pour le mois prochain. D'où mon rôle de solliciter le soutien des bailleurs de fonds afin de concrétiser leurs engagements envers la population sahraouie. Le projet des Sahraouis est notre projet principal en Algérie qui coûte à peu près 20 millions de dollars par an, nous nous appliquons à distribuer l'assistance alimentaire mensuelle en faveur des plus vulnérables, précisément 133 672 rations en plus des goûters dans tous les établissements scolaires (écoles, crèches et centres pour PMR). Aussi nous soutenons les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et allaitantes qui sont atteints de malnutrition et d'anémie. En plus de tout cela, nous réalisons des projets agricoles pour essayer de renforcer la disponibilité des produits frais dans les marchés sahraouis, comme le projet des "water-boxes", une technique économique pour planter les arbres, l'hydroponie et aussi nous avons mis en place une ferme piscicole qui produit 7 tonnes de poisson par an.


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