D'aucuns se remémorent avec nostalgie cette époque lointaine de leur tendre enfance vécue dans la pauvreté, mais surtout dans la dignité et un esprit d'amitié et de solidarité. D'aucuns se remémorent avec nostalgie cette époque lointaine de leur tendre enfance vécue dans la pauvreté, mais surtout dans la dignité et un esprit d'amitié et de solidarité. Durant la période coloniale, les communautés européenne et musulmane résidaient dans des quartiers séparés et distincts car la cohabitation n'était pas de rigueur. Les familles algériennes, appelées communément indigènes par les occupants, étaient concentrées sur les hauteurs de la ville de Guelma, à Bab Souk, qui regroupaient les rues du Fondouk, Caton, Zama, Mogador, d'Announa, St-Louis et Négrier. Contrairement aux familles européennes qui résidaient dans des villas entourées de jardins et vergers, les autochtones occupaient des maisons mauresques qui comprenaient, en général, une dizaine de chambres destinées à autant de familles qui se partageaient un seul robinet d'eau potable, une cour et un seul cabinet d'aisances. D'aucuns se remémorent avec nostalgie cette époque lointaine de leur tendre enfance vécue dans la pauvreté, mais surtout dans la dignité et un esprit d'amitié et de solidarité. La maîtresse de maison cuisait les repas sur un kanoun garni de charbon de bois qui faisait office de chauffage en hiver, allumait la lampe à pétrole dès la tombée de la nuit, utilisait la gargoulette en été pour l'eau fraîche et préparait la galette d'orge sur une "tabouna" remplie de bois. Les enfants s'entendaient à merveille et s'adonnaient à des jeux palpitants : cache-cache, la marelle, saute-mouton, les gendarmes et les voleurs, tandis que les filles qui possédaient des poupées en chiffon se prêtaient à des loisirs simples. Les pères de familles occupaient des emplois subalternes, à savoir garçons de café, fripiers, cordonniers, petits artisans, etc. et subvenaient difficilement aux besoins de la maisonnée. L'entraide et la solidarité n'étaient pas de vains mots puisque ces familles partageaient en toute modestie avec leurs voisins leurs déjeuners et dîners où la viande était très rare. Les évènements heureux et malheureux étaient assumés par toute la communauté car le respect était mutuel. Les enfants vêtus pauvrement se consacraient à fond à leurs études car l'instruction était le passage obligé pour réussir dans la vie.Aujourd'hui, ces enfants sont des médecins, architectes, enseignants, commerçants prospères et autres, des grands-parents qui conservent des souvenirs vivaces de cette époque inoubliable. Leur pélerinage sur les lieux de leur enfance est désormais impossible car les maisons mauresques, rachetées par de riches ruraux, ont été démolies et des villas cossues ont été édifiées sur ces sites. C'est la rançon du progrès ! H. B. Durant la période coloniale, les communautés européenne et musulmane résidaient dans des quartiers séparés et distincts car la cohabitation n'était pas de rigueur. Les familles algériennes, appelées communément indigènes par les occupants, étaient concentrées sur les hauteurs de la ville de Guelma, à Bab Souk, qui regroupaient les rues du Fondouk, Caton, Zama, Mogador, d'Announa, St-Louis et Négrier. Contrairement aux familles européennes qui résidaient dans des villas entourées de jardins et vergers, les autochtones occupaient des maisons mauresques qui comprenaient, en général, une dizaine de chambres destinées à autant de familles qui se partageaient un seul robinet d'eau potable, une cour et un seul cabinet d'aisances. D'aucuns se remémorent avec nostalgie cette époque lointaine de leur tendre enfance vécue dans la pauvreté, mais surtout dans la dignité et un esprit d'amitié et de solidarité. La maîtresse de maison cuisait les repas sur un kanoun garni de charbon de bois qui faisait office de chauffage en hiver, allumait la lampe à pétrole dès la tombée de la nuit, utilisait la gargoulette en été pour l'eau fraîche et préparait la galette d'orge sur une "tabouna" remplie de bois. Les enfants s'entendaient à merveille et s'adonnaient à des jeux palpitants : cache-cache, la marelle, saute-mouton, les gendarmes et les voleurs, tandis que les filles qui possédaient des poupées en chiffon se prêtaient à des loisirs simples. Les pères de familles occupaient des emplois subalternes, à savoir garçons de café, fripiers, cordonniers, petits artisans, etc. et subvenaient difficilement aux besoins de la maisonnée. L'entraide et la solidarité n'étaient pas de vains mots puisque ces familles partageaient en toute modestie avec leurs voisins leurs déjeuners et dîners où la viande était très rare. Les évènements heureux et malheureux étaient assumés par toute la communauté car le respect était mutuel. Les enfants vêtus pauvrement se consacraient à fond à leurs études car l'instruction était le passage obligé pour réussir dans la vie.Aujourd'hui, ces enfants sont des médecins, architectes, enseignants, commerçants prospères et autres, des grands-parents qui conservent des souvenirs vivaces de cette époque inoubliable. Leur pélerinage sur les lieux de leur enfance est désormais impossible car les maisons mauresques, rachetées par de riches ruraux, ont été démolies et des villas cossues ont été édifiées sur ces sites. C'est la rançon du progrès ! H. B.