«Le seul problème qui se pose est relatif aux différents contrats qui sont actuellement en négociation et, bien évidemment, les projets dont Sonatrach est partenaire avec une compagnie étrangère», a affirmé un analyste. «Le seul problème qui se pose est relatif aux différents contrats qui sont actuellement en négociation et, bien évidemment, les projets dont Sonatrach est partenaire avec une compagnie étrangère», a affirmé un analyste. Première compagnie africaine et 12e compagnie pétrolière dans le monde, Sonatrach est en train de voir son image se ternir inévitablement aux yeux de ses partenaires étrangers. La compagnie, qui avait, au prix d'efforts colossaux, réussi à se faire une place parmi les grosses boîtes énergétiques mondiales, pourrait bien voir cette position remise en cause, tant le scandale de corruption dans lequel elle est impliquée n'a semble-t-il pas encore tout révélé. Sonatrach a signé des contrats avec les plus grosses compagnies pétrolières et gazières mondiales aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Algérie pour des projets qui ont, soit été réalisés, soit en cours. En ce sens, l'incidence de l'inculpation de son P-DG et d'un certain nombre d'autres responsables de la compagnie pourrait affecter à terme l'exécution de ces contrats, même si pour l'heure certains partenaires de la compagnie algérienne ont affirmé que "le changement de P-DG n'aura aucune incidence sur les contrats conclus avec elle". Cette assurance n'est cependant pas partagée par tout le monde, l'éclatement du scandale qui a retenti à l'étranger et relayé par les agences et organes de presse étrangère a fait réagir certains experts du marché pétrolier. Sameul Cizuk, analyste spécialisé du Moyen-Orient à IHS Global Insight, a déclaré : «il semblerait que la compagnie ait été décapitée », en ajoutant qu' «à court terme, les décisions quelles qu'elles soient seront gelées. Sonatrach est assez bureaucratique et l'absence d'un P-DG capable de signer sera difficile ». Cela étant, selon les analystes cités par la presse étrangère, «les craintes des marchés sur l'impact de ce scandale sur les exportations de Sonatrach sont infondées», même si certains d'entre eux estiment que «les relations d'affaires de Sonatrach risquent d'être gelées à tous les niveaux ». Pour le moment, M. Cizuk considère que «les opérations qui doivent être menées au jour le jour continueront, même si le P-DG a été relevé de ses fonctions ». Cela ne signifie toutefois pas qu'il n'y aura pas de problème. «Le seul problème qui se pose est relatif aux différents contrats qui sont actuellement en négociation et bien évidement les projets dont Sonatrach est partenaire avec une autre compagnie». Pour cet analyste, «cette situation peut conduire à un retard dans les délais de réalisation des projets, mais cela ne signifie pas que ces projets seront nécessairement stoppés. ». Sonatrach déstabilisée Le Middle East Economic Survey a, quant à lui, estimé que «Sonatrach sera sévèrement touchée par l'écartement d'autant de personnes clés de sa direction ». Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, qui a indiqué n'avoir pas eu connaissance du scandale jusqu'à ce qu'il soit rapporté dans la presse, a assuré que «la production des hydrocarbures de l'Algérie n'a pas été affectée», en ajoutant qu'«il y a des gens capables au sein de cette entreprise nationale et 170 projets dont certains de plusieurs milliards de dollars, sont en cours de réalisation». Preuve que les opérations ont continué, les 3 contrats relatifs au 2e appel d'offres à la concurrence national et international pour la recherche et l'exploitation des hydrocarbures ont été signés comme prévu. Quant à l'impact de cette affaire sur le plan international, Chakib Khelil a indiqué qu'«il est difficile d'évaluer les répercussions à court terme» et qu'il faudra attendre au moins une année pour voir les conséquences d'une telle affaire. Pour la presse étrangère qui a largement commenté cette information, ce scandale intervient à un moment déjà assez difficile pour le secteur énergétique national et précisément pour Sonatrach qui doit faire face au défi d'augmenter ses capacités de production. La nouvelles législation sur les investissements étrangers, notamment dans le secteur des hydrocarbures a «réduit l'appétit des compagnies étrangères», selon certains observateurs, conduisant à des interrogations sur la capacité de Sonatrach dans ces conditions de réaliser ses objectifs en matières d'exportations pétrolière et gazière à moyen terme. Certains responsables de compagnies énergétiques occidentales, interrogés sous le couvert de l''anonymat, n'ont pas caché leur stupéfaction. Certains d'entre eux ont parlé d'une «grande surprise», estimant que cette affaire «va sérieusement déstabiliser Sonatrach, rendant plus difficile la prise de décision». Certains ont même admis que cela «va augmenter le risque politique de travailler en Algérie». Un mal pour un bien ? Le plus dur, en effet, est que ce scandale de Sonatrach vient à la suite d'un certain nombre d'autres affaires de corruption qui ont touché aussi bien des ministères, des banques, des entreprises du service public et autres administrations de l'Etat et dont la presse nationale s'en est faite écho au cours de ces derniers mois. Le scandale de l'autoroute Est-Ouest n'étant pas encore digéré que voilà que c'est la première compagnie nationale et continentale qui est au cœur de la tourmente. Le président du forum des chefs d'entreprise, Reda Hamiani, a, dans une déclaration à la presse nationale, estimé que c'est «l'image du pays qui en prend un coup sur le plan du classement par rapport à la corruption, sur le plan de l'environnement des affaires, sur le plan de difficultés de réussir ses affaires en Algérie sans avoir à verser des pots de vin. Tout cela est négatif». Dans le classement 2009 de Transparency Internatonal sur la corruption dans le monde, L'Algérie avait déjà perdu 20 places par rapport au classement précédant, se classant 111e. Le classement 2010 promet d'être au moins aussi médiocre. Mais au milieu de cette situation peu favorable, il en est quand même quelques aspects que certains perçoivent comme positifs. M. Hamiani a déclaré à ce sujet que «c'est rassurant parce qu'on constate que l'appareil judiciaire fonctionne et que nul n'est au dessus des lois, quelle que soit l'importance des personnes qui ont été mises en examen, c'est rassurant que l'arsenal juridique que nous avons soit appliqué dans tous les cas de figure ». Un avis partagé par des analystes étrangers. Cornelia Meyer, experte dans le domaine de l'énergie a affirmé que ce qui vient d'être dévoilé «est une très bonne chose dans la mesure où ça pourrait conduire l'Algérie à faire de meilleures d'affaires avec l'Europe et sur le long terme dans la mesure où les Européens auront davantage confiance en Sonatrach». Néanmoins, prévient-elle, «même si c'est une étape importante, d'autres actions devront être conduites». Certains analystes pensent que Sonatrach est une organisation bureaucratique très lourde et si à travers ce scandale, il peut arriver que cette organisation soit assouplie, cela pourrait conduire à raccourcir la chaine hiérarchique et au final, ce sera bénéfique pour la compagnie qui gagnerait en efficacité. Le plus important pour l'heure est, comme l'a dit M. Hamiani, «de trouver des moyens pour ne pas décapiter des staffs dirigeants de sociétés aussi importantes pour l'image du pays et pour l'intérêt de l'économie, parce que la Sonatrach est tout de même au centre d'un certain nombre d'activités toutes aussi vitales les unes que les autres ». R.E.H. Première compagnie africaine et 12e compagnie pétrolière dans le monde, Sonatrach est en train de voir son image se ternir inévitablement aux yeux de ses partenaires étrangers. La compagnie, qui avait, au prix d'efforts colossaux, réussi à se faire une place parmi les grosses boîtes énergétiques mondiales, pourrait bien voir cette position remise en cause, tant le scandale de corruption dans lequel elle est impliquée n'a semble-t-il pas encore tout révélé. Sonatrach a signé des contrats avec les plus grosses compagnies pétrolières et gazières mondiales aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Algérie pour des projets qui ont, soit été réalisés, soit en cours. En ce sens, l'incidence de l'inculpation de son P-DG et d'un certain nombre d'autres responsables de la compagnie pourrait affecter à terme l'exécution de ces contrats, même si pour l'heure certains partenaires de la compagnie algérienne ont affirmé que "le changement de P-DG n'aura aucune incidence sur les contrats conclus avec elle". Cette assurance n'est cependant pas partagée par tout le monde, l'éclatement du scandale qui a retenti à l'étranger et relayé par les agences et organes de presse étrangère a fait réagir certains experts du marché pétrolier. Sameul Cizuk, analyste spécialisé du Moyen-Orient à IHS Global Insight, a déclaré : «il semblerait que la compagnie ait été décapitée », en ajoutant qu' «à court terme, les décisions quelles qu'elles soient seront gelées. Sonatrach est assez bureaucratique et l'absence d'un P-DG capable de signer sera difficile ». Cela étant, selon les analystes cités par la presse étrangère, «les craintes des marchés sur l'impact de ce scandale sur les exportations de Sonatrach sont infondées», même si certains d'entre eux estiment que «les relations d'affaires de Sonatrach risquent d'être gelées à tous les niveaux ». Pour le moment, M. Cizuk considère que «les opérations qui doivent être menées au jour le jour continueront, même si le P-DG a été relevé de ses fonctions ». Cela ne signifie toutefois pas qu'il n'y aura pas de problème. «Le seul problème qui se pose est relatif aux différents contrats qui sont actuellement en négociation et bien évidement les projets dont Sonatrach est partenaire avec une autre compagnie». Pour cet analyste, «cette situation peut conduire à un retard dans les délais de réalisation des projets, mais cela ne signifie pas que ces projets seront nécessairement stoppés. ». Sonatrach déstabilisée Le Middle East Economic Survey a, quant à lui, estimé que «Sonatrach sera sévèrement touchée par l'écartement d'autant de personnes clés de sa direction ». Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, qui a indiqué n'avoir pas eu connaissance du scandale jusqu'à ce qu'il soit rapporté dans la presse, a assuré que «la production des hydrocarbures de l'Algérie n'a pas été affectée», en ajoutant qu'«il y a des gens capables au sein de cette entreprise nationale et 170 projets dont certains de plusieurs milliards de dollars, sont en cours de réalisation». Preuve que les opérations ont continué, les 3 contrats relatifs au 2e appel d'offres à la concurrence national et international pour la recherche et l'exploitation des hydrocarbures ont été signés comme prévu. Quant à l'impact de cette affaire sur le plan international, Chakib Khelil a indiqué qu'«il est difficile d'évaluer les répercussions à court terme» et qu'il faudra attendre au moins une année pour voir les conséquences d'une telle affaire. Pour la presse étrangère qui a largement commenté cette information, ce scandale intervient à un moment déjà assez difficile pour le secteur énergétique national et précisément pour Sonatrach qui doit faire face au défi d'augmenter ses capacités de production. La nouvelles législation sur les investissements étrangers, notamment dans le secteur des hydrocarbures a «réduit l'appétit des compagnies étrangères», selon certains observateurs, conduisant à des interrogations sur la capacité de Sonatrach dans ces conditions de réaliser ses objectifs en matières d'exportations pétrolière et gazière à moyen terme. Certains responsables de compagnies énergétiques occidentales, interrogés sous le couvert de l''anonymat, n'ont pas caché leur stupéfaction. Certains d'entre eux ont parlé d'une «grande surprise», estimant que cette affaire «va sérieusement déstabiliser Sonatrach, rendant plus difficile la prise de décision». Certains ont même admis que cela «va augmenter le risque politique de travailler en Algérie». Un mal pour un bien ? Le plus dur, en effet, est que ce scandale de Sonatrach vient à la suite d'un certain nombre d'autres affaires de corruption qui ont touché aussi bien des ministères, des banques, des entreprises du service public et autres administrations de l'Etat et dont la presse nationale s'en est faite écho au cours de ces derniers mois. Le scandale de l'autoroute Est-Ouest n'étant pas encore digéré que voilà que c'est la première compagnie nationale et continentale qui est au cœur de la tourmente. Le président du forum des chefs d'entreprise, Reda Hamiani, a, dans une déclaration à la presse nationale, estimé que c'est «l'image du pays qui en prend un coup sur le plan du classement par rapport à la corruption, sur le plan de l'environnement des affaires, sur le plan de difficultés de réussir ses affaires en Algérie sans avoir à verser des pots de vin. Tout cela est négatif». Dans le classement 2009 de Transparency Internatonal sur la corruption dans le monde, L'Algérie avait déjà perdu 20 places par rapport au classement précédant, se classant 111e. Le classement 2010 promet d'être au moins aussi médiocre. Mais au milieu de cette situation peu favorable, il en est quand même quelques aspects que certains perçoivent comme positifs. M. Hamiani a déclaré à ce sujet que «c'est rassurant parce qu'on constate que l'appareil judiciaire fonctionne et que nul n'est au dessus des lois, quelle que soit l'importance des personnes qui ont été mises en examen, c'est rassurant que l'arsenal juridique que nous avons soit appliqué dans tous les cas de figure ». Un avis partagé par des analystes étrangers. Cornelia Meyer, experte dans le domaine de l'énergie a affirmé que ce qui vient d'être dévoilé «est une très bonne chose dans la mesure où ça pourrait conduire l'Algérie à faire de meilleures d'affaires avec l'Europe et sur le long terme dans la mesure où les Européens auront davantage confiance en Sonatrach». Néanmoins, prévient-elle, «même si c'est une étape importante, d'autres actions devront être conduites». Certains analystes pensent que Sonatrach est une organisation bureaucratique très lourde et si à travers ce scandale, il peut arriver que cette organisation soit assouplie, cela pourrait conduire à raccourcir la chaine hiérarchique et au final, ce sera bénéfique pour la compagnie qui gagnerait en efficacité. Le plus important pour l'heure est, comme l'a dit M. Hamiani, «de trouver des moyens pour ne pas décapiter des staffs dirigeants de sociétés aussi importantes pour l'image du pays et pour l'intérêt de l'économie, parce que la Sonatrach est tout de même au centre d'un certain nombre d'activités toutes aussi vitales les unes que les autres ». R.E.H.