«Les scandales financiers annoncés ces derniers jours à Sonatrach, aux Travaux publics et autres obéissent plus à des règlements de compte qu'à autre chose, et reflètent des luttes politiques au sommet de l'Etat pour des desseins de leadership». C'est là la lecture faite par le président du Front national algérien (FNA), lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du parti à Alger. Moussa Touati a préconisé pour cela la création de tribunaux spéciaux et la mise en place de lois davantage coercitives afin de réprimer ces pratiques de détournements et de malversations et condamner leurs auteurs. «Il faudra renforcer les prérogatives des procureurs de la République à même de mener des enquêtes indépendantes et approfondies sur les richesses suspectes afin d'endiguer ce terrorisme économique», a-t-il soutenu. Abordant l'affaire Sonatrach qui défraie la chronique ces derniers jours, le président du FNA s'en est pris au ministre de l'Energie et des Mines suite à ses récentes déclarations, l'accusant notamment de ne pas prendre en considération l'intérêt de l'Algérie. «S'il n'a qu'une brosse à dent en Algérie, nous par contre on a tout ici, car il faudrait bien penser à nos enfants et au futur», a-t-il martelé, en pointant du doigt l'Assemblée populaire nationale, dont il compte 21 députés, «qui n'a aucune souveraineté et qui ne reflète pas la volonté du peuple». Et de s'interroger sur le sort des affaires de pomme de terre avariée importée pour la consommation des Algériens et de l'énorme contingent de vaccin contre la grippe A. A ce sujet d'ailleurs, Moussa Touati a jeté un pavé dans la mare en déclarant que «le vaccin n'a pas été homologué par l'Institut Pasteur» et que «c'est un laboratoire étranger qui l'a fait à sa place». Aussi gravissime qu'elle puisse paraître, l'information s'apparente à un autre scandale qui viendra allonger la liste déjà assez longue. Poursuivant son réquisitoire, Moussa Touati a déploré les bradages du patrimoine national par la politique des privatisations. «Comment se fait-il qu'un hangar de 1.000 m2 soit vendu à trois milliards alors que sa simple location rapporte 1,2 milliard par année ?», s'est-il interrogé, dénonçant dans la foulée la politique des investissements et «les sociétés écrans qui poussent comme des champignons». Le conférencier a appelé, dans ce sens, à abroger toutes les lois imposées par l'étranger, qui sont à l'origine des scandales et de tous les dysfonctionnements, maintenant que notre pays n'a aucun compte à rendre. «Il faut condamner sévèrement les auteurs de détournements et les corrompus pour donner l'exemple et moraliser les autres», a-t-il encore préconisé. M. C. «Les scandales financiers annoncés ces derniers jours à Sonatrach, aux Travaux publics et autres obéissent plus à des règlements de compte qu'à autre chose, et reflètent des luttes politiques au sommet de l'Etat pour des desseins de leadership». C'est là la lecture faite par le président du Front national algérien (FNA), lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du parti à Alger. Moussa Touati a préconisé pour cela la création de tribunaux spéciaux et la mise en place de lois davantage coercitives afin de réprimer ces pratiques de détournements et de malversations et condamner leurs auteurs. «Il faudra renforcer les prérogatives des procureurs de la République à même de mener des enquêtes indépendantes et approfondies sur les richesses suspectes afin d'endiguer ce terrorisme économique», a-t-il soutenu. Abordant l'affaire Sonatrach qui défraie la chronique ces derniers jours, le président du FNA s'en est pris au ministre de l'Energie et des Mines suite à ses récentes déclarations, l'accusant notamment de ne pas prendre en considération l'intérêt de l'Algérie. «S'il n'a qu'une brosse à dent en Algérie, nous par contre on a tout ici, car il faudrait bien penser à nos enfants et au futur», a-t-il martelé, en pointant du doigt l'Assemblée populaire nationale, dont il compte 21 députés, «qui n'a aucune souveraineté et qui ne reflète pas la volonté du peuple». Et de s'interroger sur le sort des affaires de pomme de terre avariée importée pour la consommation des Algériens et de l'énorme contingent de vaccin contre la grippe A. A ce sujet d'ailleurs, Moussa Touati a jeté un pavé dans la mare en déclarant que «le vaccin n'a pas été homologué par l'Institut Pasteur» et que «c'est un laboratoire étranger qui l'a fait à sa place». Aussi gravissime qu'elle puisse paraître, l'information s'apparente à un autre scandale qui viendra allonger la liste déjà assez longue. Poursuivant son réquisitoire, Moussa Touati a déploré les bradages du patrimoine national par la politique des privatisations. «Comment se fait-il qu'un hangar de 1.000 m2 soit vendu à trois milliards alors que sa simple location rapporte 1,2 milliard par année ?», s'est-il interrogé, dénonçant dans la foulée la politique des investissements et «les sociétés écrans qui poussent comme des champignons». Le conférencier a appelé, dans ce sens, à abroger toutes les lois imposées par l'étranger, qui sont à l'origine des scandales et de tous les dysfonctionnements, maintenant que notre pays n'a aucun compte à rendre. «Il faut condamner sévèrement les auteurs de détournements et les corrompus pour donner l'exemple et moraliser les autres», a-t-il encore préconisé. M. C.