L'Intersyndicale des praticiens de la santé publique bouillonne. Outre l'indifférence affichée par les pouvoirs publics quant à leur protestation, portée par une grève ouverte depuis le 21 décembre dernier, les récentes déclarations du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qualifiant les médecins grévistes de «manipulateurs» et d'«agitateurs», viennent de mettre le feu aux poudres au sein de la famille médicale. L'Intersyndicale des praticiens de la santé publique bouillonne. Outre l'indifférence affichée par les pouvoirs publics quant à leur protestation, portée par une grève ouverte depuis le 21 décembre dernier, les récentes déclarations du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qualifiant les médecins grévistes de «manipulateurs» et d'«agitateurs», viennent de mettre le feu aux poudres au sein de la famille médicale. En effet, réagissant à la tentative des médecins protestataires de marcher sur les rues d'Alger, avortée mercredi dernier, M.Ouyahia a accusé les blouses blanches de « porter atteinte à la stabilité du pays ». Des propos qui ont été très mal pris par l'ensemble des médecins généralistes et spécialistes, chirurgiens dentistes et pharmaciens, adhérents au Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp). Selon ces derniers, ces accusations ne feront qu'envenimer la situation, déjà très complexe. « On n'acceptera jamais qu'on nous insulte ou qu'on véhicule de faux messages à l'opinion publique. On n'est pas des manipulateurs, notre contestation s'inscrit dans un cadre juridique correct. Je demande alors à monsieur le Premier ministre d'arrêter d'insulter les universitaires que nous sommes », a lancé, hier à Alger, le président du Snpsp, le Dr Lyes Merabet, lors d'un point de presse animé conjointement par les deux représentants du Snpssp et du Snpsp. Pour sa part, le Dr Mohamed Yousfi, président du Snpssp a énergiquement dénoncé lesdites déclarations, affirmant qu'elles n'ont rien à voir avec la réalité du pays. « Lorsqu'un haut responsable politique nous accuse de manipulateurs, c'est qu'il remet en cause l'élite du pays », a-t-il dit. Le soutient «massif» et «actif», poursuit-il, exprimé par les partis politiques, en l'occurrence, le PT, RCD et le Hamas, démontre que cette grève est loin d'être de la «manipulation». L'Intersyndicale des praticiens de la santé publique, explique-t-il, a fait recours à la protestation radicale suite à l'échec des nombreuses tentatives de négociations avec la tutelle. « Les praticiens de la santé publique demandent des droits accordés à d'autres syndicats appartenants à d'autres secteurs. On ne réclame pas de l'argent », a-t-il dit, précisant que leur plateforme de revendications a été jugée « légitime » par le président de la commission nationale de la préservation et de la promotion des droits de l'Homme (CNPPDH), M. Farouk Ksentini. Pour rappel, les grévistes réclament l'amendement du statut particulier du praticien de la santé publique, l'installation d'une commission mixte pour le régime indemnitaire ainsi que l'application du décret relatif à l'aménagement des horaires de travail hebdomadaires dans la Fonction publique. En outre, le syndicaliste a réaffirmé la détermination d'aller jusqu'à satisfaction de leurs doléances. Cela dit, la grève est maintenue. D'ailleurs, un sit-in sera observé, ce mercredi, devant le siège du ministère de la Santé pour crier leur ras-le-bol de la situation socioprofessionnelle du médecin. Evoquant la marche avortée au CHU Mustapha-Bacha, le Dr Merbat a affirmé que les protestataires ont investi les rues dans les wilayas d'Oran, Ouargla, Sidi Bel Abbès et Annaba. Ils ont marché du CHU jusqu'aux sièges des wilayas. En revanche, les praticiens de la santé de Constantine ont été encerclés à l'intérieur du CHU comme ce fut le cas à Alger. A. B. En effet, réagissant à la tentative des médecins protestataires de marcher sur les rues d'Alger, avortée mercredi dernier, M.Ouyahia a accusé les blouses blanches de « porter atteinte à la stabilité du pays ». Des propos qui ont été très mal pris par l'ensemble des médecins généralistes et spécialistes, chirurgiens dentistes et pharmaciens, adhérents au Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp). Selon ces derniers, ces accusations ne feront qu'envenimer la situation, déjà très complexe. « On n'acceptera jamais qu'on nous insulte ou qu'on véhicule de faux messages à l'opinion publique. On n'est pas des manipulateurs, notre contestation s'inscrit dans un cadre juridique correct. Je demande alors à monsieur le Premier ministre d'arrêter d'insulter les universitaires que nous sommes », a lancé, hier à Alger, le président du Snpsp, le Dr Lyes Merabet, lors d'un point de presse animé conjointement par les deux représentants du Snpssp et du Snpsp. Pour sa part, le Dr Mohamed Yousfi, président du Snpssp a énergiquement dénoncé lesdites déclarations, affirmant qu'elles n'ont rien à voir avec la réalité du pays. « Lorsqu'un haut responsable politique nous accuse de manipulateurs, c'est qu'il remet en cause l'élite du pays », a-t-il dit. Le soutient «massif» et «actif», poursuit-il, exprimé par les partis politiques, en l'occurrence, le PT, RCD et le Hamas, démontre que cette grève est loin d'être de la «manipulation». L'Intersyndicale des praticiens de la santé publique, explique-t-il, a fait recours à la protestation radicale suite à l'échec des nombreuses tentatives de négociations avec la tutelle. « Les praticiens de la santé publique demandent des droits accordés à d'autres syndicats appartenants à d'autres secteurs. On ne réclame pas de l'argent », a-t-il dit, précisant que leur plateforme de revendications a été jugée « légitime » par le président de la commission nationale de la préservation et de la promotion des droits de l'Homme (CNPPDH), M. Farouk Ksentini. Pour rappel, les grévistes réclament l'amendement du statut particulier du praticien de la santé publique, l'installation d'une commission mixte pour le régime indemnitaire ainsi que l'application du décret relatif à l'aménagement des horaires de travail hebdomadaires dans la Fonction publique. En outre, le syndicaliste a réaffirmé la détermination d'aller jusqu'à satisfaction de leurs doléances. Cela dit, la grève est maintenue. D'ailleurs, un sit-in sera observé, ce mercredi, devant le siège du ministère de la Santé pour crier leur ras-le-bol de la situation socioprofessionnelle du médecin. Evoquant la marche avortée au CHU Mustapha-Bacha, le Dr Merbat a affirmé que les protestataires ont investi les rues dans les wilayas d'Oran, Ouargla, Sidi Bel Abbès et Annaba. Ils ont marché du CHU jusqu'aux sièges des wilayas. En revanche, les praticiens de la santé de Constantine ont été encerclés à l'intérieur du CHU comme ce fut le cas à Alger. A. B.